Concentrations intérieures en COSV, voies d’exposition et impact sur la santé des enfants

Au cours du développement, la santé des enfants peut facilement être affectée par les substances toxiques présentes dans leur environnement, comme les composés organiques semi-volatils (COSV) : les phtalates, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les polybromodiphényléthers (PBDE), et les éthers d’organophosphorés (OPE). La présence de certains éléments dans l’environnement des enfants, comme les produits plastiques, peut entraîner une augmentation des concentrations de ces polluants.

Dans la présente étude, 68 échantillons d’air, de poussière et de films pour fenêtre ont été collectés dans des logements où vivaient des enfants âgés de 3 à 6 mois, avec pour objectif d’analyser les concentrations intérieures en phtalates, HAP, PBDE et OPE. Les résultats ont montré des concentrations particulièrement élevées, ainsi que des corrélations entre ces valeurs et les méthodes de cuissons employées, la consommation de tabac, la réalisation de travaux de décoration récents ou encore les revêtements des sols.

Les principales voies d’exposition des enfants aux polluants étudiés sont selon cette étude l’ingestion et la voie cutanée pour les phtalates et les éthers d’organophosphorés, et l’ingestion et l’inhalation pour les HAP et les PBDE. De manière globale, le risque cancérigène associé aux COSV était supérieur au risque acceptable en raison des concentrations relevées, tout particulièrement en ce qui concerne l’exposition par ingestion ou par voie cutanée. Ces résultats suggèrent donc que les concentrations en intérieures en COSV auxquelles sont exposés les enfants présentent un risque notable pour leur santé.

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Références : Li H. L., Liu L. Y., Zhang Z. F., Ma W. L., Sverko E., Zhang Z., Song W. W., Sun Y., Li Y. F. Semi-volatile organic compounds in infant homes: Levels, influence factors, partitioning, and implications for human exposure. Environmental Pollution, 2019, vol. 251, p. 609-618.

Mise à jour de la liste des substances extrêmement préoccupantes de l’European Chemicals Agency (ECHA)

Le 16 juillet, l’ECHA a annoncé avoir ajouté quatre nouvelles substances chimiques à sa liste des substances extrêmement préoccupants (SVHC). Ces substances sont l’acétate de 2-méthoxyéthile (au caractère reprotoxique), le phosphite de tris(nonylphényle) (un perturbateur endocrinien), l’acide 2,3,3,3-tétrafluoro-2- (heptafluoropropoxy) propanoïque (aux effets graves probables sur la santé et l’environnement) et le 4-tert-butylphenol (un autre perturbateur endocrinien). Cette liste est composée de substances chimiques aux effets néfastes pour la santé suspectés ou avérés et pour lesquelles une autorisation d’utilisation est nécessaire.  Cette liste compte désormais, avec l’ajout de ces quatre nouvelles substances, 201 éléments. Lorsqu’un produit comporte plus de 0,1% d’une de ces substances, son fabricant a l’obligation de communiquer à ce propos auprès des clients tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Les importateurs et producteurs d’articles contenant l’une de ces quatre substances chimiques nouvellement ajoutées à la liste devront en notifier l’ECHA avant le 16 janvier 2020.

Retrouvez la liste de L’ECHA en cliquant ici.

La coupe menstruelle : une solution fiable

Dans le cadre d’une étude publiée dans le journal The Lancet, des chercheurs américains ont compilé 43 travaux à propos de la coupe menstruelle, portant sur 3300 femmes. Ce type de travail est d’autant plus important que, comme l’a souligné l’une des auteures, les études comparant les protections hygiéniques sous un angle qualitatif sont insuffisantes et que les femmes ayant des craintes ou des préjugés à l’encontre des protections hygiéniques restent nombreuses. L’étude englobait 199 marques de coupes menstruelles issues de 99 pays, à un prix moyen de 21 euros par coupe environ. Les coupes menstruelles ont été étudiées sous plusieurs paramètres : les fuites, la facilité d’adaptation et d’usage, et les effets négatifs sur la santé. Les chercheurs ont conclu que la coupe menstruelle était un type de protection hygiénique fiable : la très grande majorité des femmes n’a pas subi d’effets négatifs résultant de l’usage de la coupe. Toutefois, quelques cas de douleurs, d’allergies, d’éruptions cutanées et de troubles urinaires ont été relevés. Cinq cas de syndrome de choc toxique menstruel ont été notés, mais l’étude ne permet pas de déterminer si le risque est plus important avec la coupe menstruelle qu’avec le tampon. La plupart des femmes souhaitaient continuer à utiliser la coupe menstruelle à la fin de l’étude. Les chercheurs conseillent de mener davantage d’études dans l’optique de mieux statuer sur la fiabilité, la rentabilité et l’impact environnemental des protections hygiéniques.

Retrouvez l’article en cliquant ici.

Références : Van Heijk A. M., Zulaika G., Lenchner M., Mason L., Sivakami M., Nyothach E., Unger H., Laserson K., Philips-Howard P. A. Menstrual cup use, leakage, acceptability, safety, and availability: a systematic review and meta-analysis. The Lancet, 2019,

Consommation de boissons sucrées et risque de cancer

Selon une étude parue le 10 juillet 2019 dans le British Medical Journal menée par des chercheurs de l’Equipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle (EREN / Inserm / Inra / Cnam / Université Paris 13), la consommation de boissons sucrées engendrerait une augmentation du risque de développer un cancer. L’étude a porté sur 101 257 personnes appartenant à la cohorte NutriNet-Santé, suivies entre 2009 et 2018. Leurs habitudes alimentaires ont été évaluées grâce à des enregistrements de 24h répétés (6 en moyenne par participant), portant sur plus de 3300 aliments différents. Une augmentation de 100mL de la consommation moyenne quotidienne de boissons sucrées était associée à une augmentation d’environ 18% du risque de cancer. Ce constat concerne aussi bien la consommation de jus de fruits 100% pur jus que celle de boissons sucrées hors jus de fruits. Le sucre aurait un rôle particulièrement important dans cette augmentation du risque de cancer. Cette étude ne permet pas à elle seule  de déterminer un lien de cause à effet. Cependant, la variété de facteurs pris en compte ainsi que les nombreuses analyses de sensibilité complémentaires réalisées appuient la solidité des résultats, lesquels appellent donc à la vigilance vis-à-vis de la consommation de boissons sucrées.

Pour plus d’informations, retrouvez l’article publié par l’INSERM en cliquant ici.

Mise en ligne des interventions du colloque « Périnatalité-Santé Environnementale » organisé par le CRES et l’ARS PACA

Les interventions du colloque du 11 juin sont toutes disponibles intégralement en ligne. Lire la suite « Mise en ligne des interventions du colloque « Périnatalité-Santé Environnementale » organisé par le CRES et l’ARS PACA »

Couches pour bébés : des substances chimiques dangereuses et du glyphosate détectés

L’ANSES a publié ce mercredi un avis concernant la sécurité des couches pour bébé et demande aux fabricants de mener des actions rapides pour diminuer au plus vite la présence de certaines substances problématiques (des parfums notamment), ainsi que l’amélioration de la qualité des matières premières utilisées.

Cet avis de l’ANSES fait suite aux différentes campagnes d’études menées par 60 millions de consommateurs et UFC Que-Choisir sur les couches, et aura pour conséquence le durcissement des contrôles par la Répression des fraudes en 2019 et l’ouverture d’un plaidoyer au niveau européen pour des règles de fabrication plus protectrices de la santé de nos enfants.

 

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Etudes sur la consommation d’alcool pendant la grossesse et sur ces conséquences

Dans un article paru dans La santé en action, et à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) qui s’est tenue le 9 septembre 2018, Santé publique France :

  • publie pour la première fois une estimation nationale des troubles causés par l’alcoolisation fœtale diagnostiqués chez les nouveau‑nés ;
  • présente les résultats du Baromètre santé 2017 sur la consommation d’alcool pendant la grossesse.

Retrouvez l’article « Consommation d’alcool et grossesse »
paru dans la revue La santé en action N°445 – Septembre 2018

Mobilisation des pharmaciens sur le choix des cosmétiques durant la grossesse

Tout comme les autres professionnels de santé et de la périnatalité, les pharmaciens se forment aux liens entre environnement et santé. Grâce au partenariat avec l’URPS Pharmaciens et la Faculté de Pharmacie, ainsi que le financement de l’ARS Hauts-de-France, des soirées de sensibilisation sont programmées afin d’aborder l’impact des substances présentes dans les produits cosmétiques sur la santé. la prochaine aura lieu :

  • le 17 mai 2018 à Le Quesnoy

Ces sessions donnent accès aux professionnels participant à un guide d’aide au conseil à l’officine ainsi qu’à un e-learning afin d’aller plus loin sur ces questions.

Vous êtes pharmacien et êtes intéressé par l’une de ces soirées ? Contactez l’URPS Pharmaciens Hauts-de-France pour vous y inscrire !

Connaissances et besoins des professionnels de santé de la périnatalité relatifs aux expositions aux toxiques environnementaux : enquête du réseau de périnatalité Méditerranée

Le Réseau Méditerranée, réseau de périnatalité Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse et Monaco a mené une enquête auprès des professionnels de la périnatalité et de la petite enfance afin d’explorer leurs représentations et pratiques concernant la santé environnementale : la majorité des professionnels possède des connaissances en santé environnementale mais ceux-ci n’ont pas toujours suffisamment confiance en ces connaissances pour pouvoir les transmettre à leurs patients. Outre le manque de connaissances, les professionnels sont parfois gênés par le fait qu’ils n’aient pas de solutions à proposer aux patients pour faire face aux risques auxquels ils sont exposés. Les professionnels interrogés se sentent concernés par les questions de santé environnementale et reconnaissent la nécessité d’en parler avec leurs patients.

Retrouvez les résultats de l’enquête dans le rapport « La santé environnementale en périnatalité et petite enfance » – Représentations, connaissances et pratiques des professionnels.