Découvrez le poster du Médipôle, Hôpital Mutualiste de Villeurbanne

Découvrez le poster du Médipôle, Hôpital Mutualiste de Villeurbanne, dont l’équipe a été formée dans le cadre du projet FEES :

Juste ici !

« Les perturbateurs endocriniens sont des polluants omniprésents dans notre environnement, entrainant des conséquences sur notre santé. La fenêtre de vulnérabilité nécessite de protéger en priorité les nourrissons et les femmes enceintes de cette exposition.

C’est dans ce contexte que, soutenu par l’ARS Auvergne Rhône Alpe, nous avons réalisé un audit au Médipôle, afin d’obtenir le label maternité saine par le réseau HSEN. En parallèle nous sensibilisons les soignants et les patients du Médipôle, hôpital mutualiste à Villeurbanne. Nous nous mobilisons activement face à ce problème de santé publique. »

Comité de pilotage : Dr BEAUVY Julie endocrinologue, Dr MARTINEZ Leyre gynécologue,
Dr PANDRAUD-RIGUET Irène pharmacienne, et Dr PARADISI Laetitia pharmacienne ARC.

Une étude démontre que les particules présentes dans l’air peuvent passer à travers le placenta

Le passage des particules à travers le placenta était suspecté depuis déjà plusieurs années, mais jusqu’à présent aucune étude n’avait démontré le phénomène en contexte réel. Cette étude a permis de mettre en valeur la présence de carbone suie, un polluant de l’air, dans le placenta humain. Ce polluant a été détecté dans le placenta de toutes les femmes ayant fait l’objet de l’étude, y compris chez celles faiblement exposées. De plus, la teneur en carbone suie dans le placenta a été positivement associée à l’exposition de la mère au cours de la grossesse : plus cette exposition est importante, plus les concentrations de carbone suie présentes dans le placenta sont élevées. Cette étude a mis en valeur la présence de particules de carbone suie du côté du fœtus, et démontre ainsi qu’il existe un transfert des particules à travers le placenta. Cette étude démontre ainsi que le placenta ne protège pas le fœtus des particules, et que l’exposition à la pollution de l’air est très précoce. Ceci explique que les problèmes de santé liés à la pollution atmosphérique puissent se développer très tôt dans la vie.

Retrouvez l’étude (en anglais) en cliquant ici. L’article est téléchargeable gratuitement.

Références : BOVE H., BONGAERTS E., SLENDERS E. et al. Ambient black carbon particles reach fetal side of human placenta. Nature Communications, 2019, vol. 10, 7 p.

Concentrations intérieures en COSV, voies d’exposition et impact sur la santé des enfants

Au cours du développement, la santé des enfants peut facilement être affectée par les substances toxiques présentes dans leur environnement, comme les composés organiques semi-volatils (COSV) : les phtalates, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les polybromodiphényléthers (PBDE), et les éthers d’organophosphorés (OPE). La présence de certains éléments dans l’environnement des enfants, comme les produits plastiques, peut entraîner une augmentation des concentrations de ces polluants.

Dans la présente étude, 68 échantillons d’air, de poussière et de films pour fenêtre ont été collectés dans des logements où vivaient des enfants âgés de 3 à 6 mois, avec pour objectif d’analyser les concentrations intérieures en phtalates, HAP, PBDE et OPE. Les résultats ont montré des concentrations particulièrement élevées, ainsi que des corrélations entre ces valeurs et les méthodes de cuissons employées, la consommation de tabac, la réalisation de travaux de décoration récents ou encore les revêtements des sols.

Les principales voies d’exposition des enfants aux polluants étudiés sont selon cette étude l’ingestion et la voie cutanée pour les phtalates et les éthers d’organophosphorés, et l’ingestion et l’inhalation pour les HAP et les PBDE. De manière globale, le risque cancérigène associé aux COSV était supérieur au risque acceptable en raison des concentrations relevées, tout particulièrement en ce qui concerne l’exposition par ingestion ou par voie cutanée. Ces résultats suggèrent donc que les concentrations en intérieures en COSV auxquelles sont exposés les enfants présentent un risque notable pour leur santé.

Retrouvez l’article complet en cliquant ici.

Références : Li H. L., Liu L. Y., Zhang Z. F., Ma W. L., Sverko E., Zhang Z., Song W. W., Sun Y., Li Y. F. Semi-volatile organic compounds in infant homes: Levels, influence factors, partitioning, and implications for human exposure. Environmental Pollution, 2019, vol. 251, p. 609-618.