Risques sanitaires liés à l’utilisation de vaisselle en bambou

Préférée à la vaisselle en plastique pour son caractère plus naturel et donc plus écologique, la vaisselle en bambou peut présenter des risques pour la santé. Plusieurs articles ont en effet été rappelés en raison d’une migration de leurs composants vers les aliments.

Le liant couramment utilisé, une résine plastique de mélamine-formaldéhyde, est notamment en cause. Il peut en effet migrer vers la nourriture lorsqu’il est de qualité insuffisante. Or, la mélamine peut être toxique pour les reins, et le formaldéhyde est une substance cancérogène reconnue. La part des ustensiles en bambou concernés par ce risque de migration vers la nourriture est loin d’être épisodique. Le risque serait effectivement présent pour un objet sur dix. De plus, le taux de migration des composants chimiques vers les aliments peut considérablement varier selon les exemplaires d’un même article. Ces variations s’expliquent notamment en raison d’un processus de fabrication insuffisamment maîtrisé.

En raison de ce taux de migration variable, il est difficile d’évaluer les risques des articles en bambou de manière précise et fiable. L’article souligne d’autre part que la réglementation encadrant l’utilisation du bambou est pour le moment encore très floue. Ce point doit d’autant plus inciter le consommateur à la plus grande vigilance vis-à-vis des objets fabriqués à partir de ce matériau. En attendant, il est préférable de privilégier les récipients tels que le verre ou l’acier inoxydable.

Retrouvez l’article de 60 Millions de Consommateurs en cliquant ici.

Restriction des substances chimiques dans les couches jetables en Europe : une consultation publique est lancée par l’ANSES

Suite à son rapport dénonçant la présence de plusieurs substances chimiques dans les couches jetables, l’ANSES propose d’encadrer leur présence au niveau européen via une restriction REACH. L’ANSES suggère ainsi d’interdire ou du moins de limiter l’usage d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), de dioxines, de furanes, de polychlorobiphényles (PCB) et de formaldéhyde dans ces produits. Déjà notifiée à l’ECHA en septembre 2019, la proposition de l’ANSES sera officiellement soumise en octobre 2020.

D’ici là, l’ANSES a lancé une consultation des parties prenantes (entreprises, ONG, labels et certifications, personnalités politiques,…) pour recueillir des informations variées à propos des substances chimiques ciblées (taux d’utilisation, données d’exposition, substituts envisageables et données socioéconomiques). Le but est d’évaluer les risques ainsi que les impacts socio-économiques pouvant être attendus de la restriction proposée. Les information collectées grâce à la consultation sont essentielles pour réaliser l’évaluation scientifique qui viendra appuyer le dossier de proposition de restriction, et donc pour guider la décision finale de l’ECHA.

Pour en savoir plus, lisez l’article de l’ANSES. Pour participer à la consultation, cliquez ici.