Emises par les sites industriels ou artisanaux, ou accidentellement comme ce fut le cas lors de l’incendie de Notre-Dame de Paris en avril 2019, puis transportées par l’air, les poussières contaminées au plomb se déposent sur le mobilier urbain, les voiries ou encore les aires de jeux extérieurs. Les particules peuvent aussi contaminer l’air en raison de l’érosion ou du lessivage d’éléments architecturaux contenant du plomb. Au vu des éléments disponibles, l’Agence a déterminé que les espaces extérieurs étaient donc des lieux d’exposition au plomb notables. Faute de donnée suffisantes et de modèles de calculs adaptés, il n’est cependant pas possible pour le moment d’estimer la contribution de cette exposition à l’exposition générale au plomb, d’où l’importanec de mener des travaux dans ce sens.
L’exposition aux poussières contaminées au plomb peut se faire par inhalation ou ingestion. Pour l’Anses, l’ingestion est la voie d’exposition la plus fréquente. L’Anses avertit que les enfants sont particulièrement concernés par ce risque d’exposition, de par leur fréquentation d’espaces potentiellement contaminés (comme les aires de jeux) et leur plus grande tendance à porter leurs mains à la bouche. Certains professionnels (par exemple, les agents d’entretien municipaux) sont également tout particulièrement susceptibles d’être exposés au plomb dans les espaces extérieurs;
L’Anses a émis plusieurs recommandations pour réduire les risques sanitaires pour la population. Pour limiter l’exposition par ingestion des poussières contaminées, l’Agence encourage tout d’abord au respect des gestes de prévention conseillés par le Haut Conseil de Santé Publique en 2017. Il s’agit par exemple de se laver fréquemment les mains ou se déchausser pour limiter le transport de poussières dans les logements. L’Anses conseille aussi de faire des plombémies régulières, et ce tout particulièrement pour les populations les plus vulnérables comme les enfants. L’Agence préconise d’autre part de mettre à jour les valeurs biologiques de référence, conformément à son avis de juillet 2019. Pour finir, l’Anses conseille un suivi médical renforcé pour les travailleurs présentant des risques particuliers d’exposition au plomb.
Retrouvez l’avis complet sur https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2019SA0147.pdf, et sa synthèse sur https://www.anses.fr/fr/content/exposition-au-plomb-dans-les-espaces-ext%C3%A9rieurs