Epurateurs d’air intérieur : une efficacité encore à démontrer

Ces dernières années, sont en effet apparus sur le marché des équipements revendiquant des propriétés d’épuration de l’air intérieur, ou encore des matériaux de construction et décoration « dépolluants » destinés au piégeage ou à la destruction de nombreux contaminants chimiques et microbiologiques de l’air intérieur. Dans son expertise, l’Agence souligne que les données disponibles ne permettent pas de démontrer l’efficacité et l’innocuité en conditions réelles d’utilisation des dispositifs d’épuration de l’air intérieur reposant sur ces technologies. Elle rappelle par ailleurs que pour réduire l’exposition aux polluants de l’air intérieur, il convient en priorité de limiter les émissions à la source, d’aérer et de ventiler les espaces intérieurs des bâtiments. En savoir plus…

16 janvier 2018 : Atelier « Maman, bébé, environnement et santé »

La Mutualité Française Hauts-de-France propose aux futurs et jeunes parents de la région des ateliers « Maman, bébé, environnement et santé ».

Prochain atelier :

  • le mardi 16 janvier de 14 h à 16 h à la Maternité Beaumont – CH de Roubaix – 80 rue de Beaumont 59 100 Roubaix.

Comment se déroule l’atelier ?
L’atelier est un moment convivial d’échange et de dialogue autour des liens entre environnement quotidien de la future maman et du nouveau-né, et leur santé. En petit groupe et accompagné d’un animateur, vous pourrez y poser toutes les questions que vous souhaitez : Que penser des lingettes pour bébé ? Puis-je m’occuper de l’aménagement de la chambre de bébé alors que je suis enceinte ? Puis-je me teindre les cheveux pendant la grossesse ? Quelle précaution prendre concernant les produits ménagers? Que penser du bio ?…
Durant 2 heures, ces ateliers ont pour but de vous apporter des réponses mais aussi vous conseiller en construisant avec vous des solutions pratiques et durables pour limiter l’exposition de bébé aux polluants.

Inscriptions et renseignements auprès de

Camille Geay
03 20 16 15 48
camille.geay@mutualite-hdf.fr

Puis-je utiliser des produits hydroalcooliques sans danger ? Est-ce également possible pour mon enfant ?

La composition de base des produits hydroalcooliques (PHA) est un mélange d’eau et d’alcool (éthanol, isopropanol et/ou n-propanol). Comme tous les alcools, l’éthanol et l’isopropanol sont des composés organiques volatils.

  • L’éthanol est considéré comme problématique. En effet, le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) a classé en 2007 « l’éthanol [en tant que substance présente] dans les boissons alcoolisées [à ingérer] » comme agent cancérogène certain pour l’homme (catégorie 1).  Il est donc avéré que l’éthanol est un produit dangereux, pour autant la toxicité par inhalation et par voie cutanée est négligeable. Le risque qu’il peut représenter est lié à la dose d’exposition ; son utilisation dans les PHA ne semble ainsi pas poser de problème.
  • Pour les deux autres alcools (isopropanol et n-propanol) : aucun potentiel génotoxique n’a été rapporté. L’isopropanol est produit à partir d’hydrocarbures.

Les PHA sont des produits que nous utilisons depuis longtemps, cela nous permet d’avoir un recul sur leur utilisation et de nombreuses études ont été réalisées.

On sait donc que l’absorption par voie cutanée et inhalée lors de la désinfection des mains est extrêmement faible, voire quasi nulle. Ainsi, avec une peau saine, en se frictionnent les mains de la manière qu’il convient nous ne sommes pas, ou très peu, exposés à l’éthanol. L’utilisation de cette méthode de désinfection ne présente donc aucun risque pour l’adulte.

Concernant les enfants: la peau d’un enfant né à terme est mature au bout d’une heure environ. Cela ne présente donc pas non plus de danger pour un enfant, de se frictionner les mains avec des PHA, sous surveillance, lorsqu’il n’est pas à proximité d’un point d’eau.

En conclusion, l’exposition aux alcools liée à l’utilisation des PHA ne semble présenter aucun risque pour la santé humaine en termes de toxicité cutanée et respiratoire.

Quelques précautions :

Pour les enfants :

  • Il est recommandé de prendre les PHA à base d’éthanol dénaturé (mauvais goût), et de proscrire les produits à base d’arôme (fraise, banane, etc.) risquant de rendre ceux-ci trop appétant pour l’enfant.

Pour tous :

  • Privilégier les procédures d’hygiène des mains par le lavage à l’eau et au savon dès lors qu’un point d’eau est disponible.
  • Appliquer sur peau sèche. L’application des PHA sur peau humide augmente l’irritation.
  • Éviter les PHA avec des parfums. (La règle d’étiquetage des biocides n’est pas la même que celle des cosmétiques, il est possible qu’un allergène devant figurer sur la liste INCI des cosmétiques n’apparaissent pas sur le PHA). L’allergie au PHA est extrêmement rare.
  • Utiliser ces produits sur une peau saine. Nous ne disposons pas d’études sur le passage de l’éthanol dans le système alors que la peau est lésée. Il est recommandé de restaurer la barrière cutanée grâce à l’utilisation de crèmes hydratantes.

 

Comment choisir mon PHA ?

Choisir une composition simple, sans parfum, sans colorant, indiquant :

  • Composition recommandée par l’OMS (éthanol, peroxyde d’hydrogène, glycérol, eau purifiée)
  • Norme NF EN 14476
  • Présence d’alcool entre 60 et 70%

 

Bibliographie :

https://monographs.iarc.fr/fr/agents-classes-par-les-monographies-du-circ-2/  consulté le 14.12.2020

https://www.ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/3c6cccea290f8d00e649160cd5d4a9aa.pdf  consulté le 15.12.2020

https://www.anses.fr/fr/content/evaluation-des-risques-li%C3%A9s-%C3%A0-l%E2%80%99%C3%A9thanol  consulté le 14.12.2020

Monique Manche, Thèse de doctorat en toxicologie, Université Lille II, 2017, https://pepite-depot.univ-lille2.fr/nuxeo/site/esupversions/ae8ab6ab-d52c-426a-a2c1-e0557884845a consulté le 22.12.2020.

COVID_Menage_Quels_Produits_Utiliser.pdf (sante.fr) consulté le 22.12.2020

En ligne le 15.02.2021, mis à jour en juillet 2023.

Publié dans : FAQ

J’entends de nombreuses informations dans les média sur le bisphénol A, est-il interdit ? Quels sont les conseils et informations à relayer aux patientes ?

Au début des années 2010, le bisphénol A (BPA) était principalement utilisé comme monomère du plastique polycarbonate (ex : biberons), monomère dans les résines époxy (ex : revêtements des conserves et canettes) et additif dans les papiers thermosensibles (ex : tickets de caisse).

Le BPA est défini comme perturbateur endocrinien par l’OMS et classé comme substance très préoccupante par l’Agence européenne des substances chimiques (ECHA). Ses effets délétères sur la santé ne semblent aujourd’hui plus à démontrer : effets sur la reproduction (INSERM, 2013), effets sur l’obésité et le diabète (ENS Lyon et Université de Lyon, 2014), altération de l’émail des dents (INSERM, 2013), intolérance alimentaire (INRA, 2014), etc.

En 2013, 80% de l’exposition alimentaire au BPA se faisait par voie alimentaire (ANSES). Et une expertise collective de l’ANSES (compilant les résultats de plusieurs centaines d’études) a poussé la France à interdire à partir de 2015, l’utilisation du BPA dans tout conditionnement, contenant ou ustensile en contact avec des aliments.

Malheureusement, le BPA a parfois été remplacé par d’autres bisphénols, comme le bisphénol S (BPS) ou le bisphénol F (BPF). En effet, la famille chimique des bisphénols compte de nombreuses molécules. Or, malgré un manque de données sur les autres bisphénols, il semblerait que leur structure chimique commune au BPA, leur confèrerait également des propriétés œstrogéniques.

Voici donc quelques conseils à transmettre pour réduire l’exposition par l’alimentation des femmes enceintes, allaitantes et jeunes enfants aux BPA, F et S :

  • Éviter d’utiliser des contenants alimentaires, dont les biberons, en polycarbonate (plastique n°7),
  • De manière plus générale, ne pas chauffer ou mettre d’aliments chauds dans du plastique,
  • Préférer les contenants en verre aux contenants en plastique et aux conserves en métal,
  • Limiter la consommation d’aliments pré-emballés, comme la viande ou le poisson.

On déconseille également d’utiliser des biberons d’occasion s’ils datent d’avant 2011 (année d’interdiction du BPA pour la fabrication des biberons en union européenne).

Pour en savoir plus (et trouvez plus d’informations sur les alternatives aux biberons en plastique):

Mis à jour en août 2023.

Publié dans : FAQ

Quelle tétine choisir pour préserver la santé de bébé ?

Depuis une quinzaine d’années, la tétine s’est répandue. Aujourd’hui, en France, on estime à peu près à 70 % le nombre d’enfants qui utiliseraient une tétine régulièrement. Ce petit objet qui apaise, calme les pleurs et réconforte l’enfant prend souvent la place du pouce. A ce jour il existe deux types de tétines : celles en caoutchouc (synthétique ou naturel), et celles en silicone. Les deux sont dépourvues de phtalates et de bisphénol A. Cependant, le caoutchouc synthétique et naturel présenterait des risques d’allergies et des risques de libération de substances chimiques, les nitrosamines. Les nitrosamines sont des substances classées cancérigènes par l’Organisation Mondiale de la Santé. Une directive européenne fixe les limites de migration de nitrosamines des sucettes et tétines en caoutchouc – mais elle n’est pas basée sur des études toxicologiques. Il y a quelques années, les Pays-Bas et d’autres pays européens avaient rappelé des tétines en caoutchouc pour cause de libération de nitrosamines.

Les tétines en silicone ne présenteraient pas ces risques et sont plus stables dans le temps (pas de vieillissement à la chaleur ou à la lumière).

Enfin, nous pouvons rappeler quelques conseils à ce sujet :

  • Changer la tétine tous les 2 mois même si elle est en bon état, et la vérifier tous les jours (changer dès qu’elle est abîmée)
  • Rester vigilant et critique face au marketing : aucune tétine n’est réellement sans risque de déformation de la mâchoire ou de la dentition
  • Ne pas accrocher au doudou (trop lourd)
  • Ne pas coucher bébé avec l’attache tétine

Mis à jour août 2022

Publié dans : FAQ

L’utilisation d’encens doit-elle être déconseillée aux futurs et jeunes parents?

Produit d’origine naturel fabriqué à partir de résine d’arbres, l’encens peut également être élaboré par trempage industriel.

Malgré son image positive auprès des utilisateurs, il constitue une source de pollution de l’air intérieur. En effet, lorsqu’il brûle, l’encens charge l’air de composés organiques volatiles (COV) et particulaires avec pour certains des taux dépassant les valeurs sanitaires.

A court terme, l’exposition à certaines de ces molécules peut entraîner des irritations des voies respiratoires et oculaires, des céphalées, des nausées. De plus, certains COV émis par l’encens (comme le benzène et le formaldéhyde), sont classés par le Centre International de Recherche contre le Cancer, comme cancérogène avéré pour l’homme (catégorie 1).

Il est donc conseillé d’éviter toute combustion d’encens en présence de femmes enceintes, jeunes enfants et personnes asthmatiques . 

 

Concernant la population générale, on retiendra quelques conseils :

Limiter la fréquence d’utilisation : ne pas brûler d’encens quotidiennement et éviter de brûler plusieurs produits simultanément.

Privilégier les bâtonnets d’encens plutôt que les cônes et ne pas hésiter à éteindre l’encens sans attendra sa combustion complète (cela diminue l’émission de polluants).

– Préférez l’encens 100% naturel.

Limiter la combustion à une seule pièce, en fermant les portes de cette pièce, et l’aérer au moins 10 minutes après utilisation.

Ne pas faire brûler d’encens dans les chambres (pièces où l’on passe le plus de temps).

 

Sources :

ADEME – Exposition aux polluants émis par les bougies et les encens dans les environnements intérieurs. Émissions et risques sanitaires associés, juillet 2017.

https://www.cancer-environnement.fr/fiches/expositions-environnementales/benzene/

https://www.cancer-environnement.fr/fiches/expositions-environnementales/formaldehyde/

Mis à jour août 2023

Publié dans : FAQ

Soirée de sensibilisation avec l’URPS Pharmaciens Hauts-de-France

Depuis le début de l’année 2017, la Mutualité Française Hauts-de-France et l’APPA ont noué un partenariat avec l’URPS Pharmaciens Hauts-de-France dans le cadre du projet FEES.

L’objectif : Sensibiliser les pharmaciens d’officine aux problématiques liées à l’exposition des femmes enceintes, allaitantes et des nourrissons aux substances présentes dans les produits cosmétiques.

Ce partenariat a débuté par la mise en place d’un groupe de travail, composé des réseaux de périnatalité, le groupe Officine du réseau Ombrel, de la Faculté de Pharmacie de Lille, des URPS partenaires (Médecin, Kiné, Sage-femme, etc.) afin de créer un guide au conseil au comptoir sur les produits cosmétiques.

Ce guide sera remis lors d’une soirée de sensibilisation autour des risques liés à l’exposition aux polluants présents dans les produits cosmétiques. La première soirée aura lieu le 7 décembre 2017 de 20h30 à 22h30 à Lille (lieu exact à définir).

Vous souhaitez avoir plus d’informations sur cette action ? N’hésitez pas à nous contacter.

11 octobre 2017 : Atelier « Maman, bébé, environnement et santé »

La Mutualité Française Hauts-de-France propose aux futurs et jeunes parents de la région des ateliers « Maman, bébé, environnement et santé ».

Prochain atelier :

  • le mardi 11 octobre de 10 h à 11h 30 à la Maison de quartier Fort-Philippe, boulevard de l’Europe à Gravelines sur la thématique de l’alimentation.

Comment se déroule l’atelier ?
L’atelier est un moment convivial d’échange et de dialogue autour des liens entre environnement quotidien de la future maman et du nouveau-né, et leur santé. En petit groupe et accompagné d’un animateur, vous pourrez y poser toutes les questions que vous souhaitez : Que penser des lingettes pour bébé ? Puis-je m’occuper de l’aménagement de la chambre de bébé alors que je suis enceinte ? Puis-je me teindre les cheveux pendant la grossesse ? Quelle précaution prendre concernant les produits ménagers? Que penser du bio ?…
Durant 2 heures, ces ateliers ont pour but de vous apporter des réponses mais aussi vous conseiller en construisant avec vous des solutions pratiques et durables pour limiter l’exposition de bébé aux polluants.

Inscriptions et renseignements auprès de

Camille Geay
03 20 16 15 48
camille.geay@mutualite-hdf.fr

Une femme enceinte habitant dans une zone concernée par la pollution aux perchlorates, peut-elle utiliser l’eau du robinet pour préparer le thé ou le café ?

Les ions perchlorates inhibent l’étape d’incorporation de l’iode dans la thyroïde, une des premières étapes de la synthèse des hormones thyroïdiennes. Ces ions ont été mis en évidence dans certaines eaux souterraines des Hauts-de-France (hypothèse d’un lien avec la première guerre mondiale). Compte tenu du mécanisme d’action des perchlorates, la vulnérabilité des personnes est liée au statut en iode de la thyroïde. C’est pourquoi, les personnes les plus à risque sont les femmes enceintes (plus sujettes aux perturbations thyroïdiennes), les fœtus et les nourrissons (immaturité de leur thyroïde). Sur la base des avis de l’ANSES, par principe de précaution, il est déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes de consommer de l’eau dont la teneur en ions perchlorates dépasse 15 µg/L, y compris pour la préparation des boissons chaudes. En effet, la présence de perchlorates dans l’eau n’est pas modifiée par le fait de la faire chauffer ou bouillir.

Pour la préparation des biberons des nourrissons, le taux de perchlorates dans l’eau ne doit pas dépasser 4µg/L.

Pour vérifier le taux de perchlorates dans une commune : https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/eaux/eau

Mis à jour août 2022

Publié dans : FAQ

17 octobre 2017 : Atelier « Maman, Bébé, Environnement et Santé »

La Mutualité Française Hauts-de-France propose aux futurs et jeunes parents de la région des ateliers « Maman, bébé, environnement et santé ».

Prochain atelier :

  • le 17 octobre de 9h30 à 12h à la Maternité de Tourcoing – CH Dron (Pavillon Malatray 155 rue du Président Coty 59200 Tourcoing).

Comment se déroule l’atelier ?
L’atelier est un moment convivial d’échange et de dialogue autour des liens entre environnement quotidien de la future maman et du nouveau-né, et leur santé. En petit groupe et accompagné d’un animateur, vous pourrez y poser toutes les questions que vous souhaitez : Que penser des lingettes pour bébé ? Puis-je m’occuper de l’aménagement de la chambre de bébé alors que je suis enceinte ? Puis-je me teindre les cheveux pendant la grossesse ? Quelle précaution prendre concernant les produits ménagers? Que penser du bio ?…
Durant 2 heures, ces ateliers ont pour but de vous apporter des réponses mais aussi vous conseiller en construisant avec vous des solutions pratiques et durables pour limiter l’exposition de bébé aux polluants.

Inscriptions et renseignements auprès de

Camille Geay
03 20 16 15 48
camille.geay@mutualite-hdf.fr