Les plantes peuvent dépolluer l’air intérieur : vrai ou faux ?

Il existe dans l’imaginaire collectif, une croyance selon laquelle les plantes absorberaient les polluants de notre air intérieur et contribueraient à créer un environnement plus sain. Mais concrètement, que dit la science ?

En conditions de laboratoire, la présence de plusieurs plantes peut en effet permettre une filtration de l’air. Cependant, les études montrent qu’en conditions réelles, l’efficacité de cette épuration grâce aux plantes n’est pas significative.

Il n’existe donc aucune certitude quant à la purification de notre air par les plantes. Elles peuvent même, dans certains cas, aggraver la qualité de l’air. Voici quelques raisons pour lesquelles il est important d’être prudent avec la multiplication de plantes dans votre intérieur :

–             Les plantes peuvent libérer des allergènes.

–             Les soucoupes et réservoirs à eau destinés à l’arrosage des plantes contribuent à l’humidité ambiante.

–             Des moisissures peuvent se former dans le terreau et se retrouver dans l’air ou contaminer les surfaces du logement.

–             Certains produits pour l’entretien des plantes contiennent des substances chimiques qui peuvent être inhalées par les occupant.

Lorsqu’on possède des plantes, il est donc important d’adopter de bons gestes :

–             Limiter le nombre de plantes,

–             Changer le terreau 2 fois par an,

–             Éviter l’eau stagnante (soucoupes, réservoirs…),

–             Dépoussiérer les feuilles des plantes.

En conclusion, on peut dire que la meilleure façon d’améliorer la qualité de l’air intérieur reste de limiter les sources de pollution (entretenir les chauffe-eau et chaudières, réduire l’utilisation de produits chimiques ménagers, …) ainsi que de ventiler et d’aérer le logement quotidiennement (ouvrir les fenêtres tous les jours quelques minutes, faire entretenir le système de ventilation, ne pas bloquer les orifices d’aération…).

Retrouvez plus d’informations sur la qualité de l’air en consultant nos Faq, notamment : https://www.projetfees.fr/chauffage-au-bois-quels-conseils-pour-moins-polluer/https://www.projetfees.fr/tabagisme-ultra-passif-respirer-cest-deja-fumer/ , https://www.projetfees.fr/faut-il-se-mefier-des-diffuseurs-a-pheromones-pour-chats/

Sources :

https://librairie.ademe.fr/air/3299-plantes-et-epuration-de-l-air-interieur.html

Publié en janvier 2025

Publié dans : FAQ

Faut-il se méfier des diffuseurs à phéromones pour chats?

Nos amis les chats peuvent parfois être stressés lors d’un voyage, ou être agressifs à l’arrivée d’un nouveau venu dans le foyer. L’une des solutions proposées par les vétérinaires consiste en l’utilisation de diffuseurs de phéromones au domicile.

Mais cela est-il sans danger pour nous, êtres humains ?

Inodores et imperceptibles par l’homme, les phéromones sont des sécrétions de substances chimiques naturelles sous forme d’odeurs que les chats captent et envoient pour communiquer. Elles leur permettent notamment de s’apaiser, de communiquer, de se socialiser et de marquer leur territoire.

Lorsqu’un chat ne sécrète pas assez de phéromones naturelles pour se rassurer ou pour faire face à un changement d’environnement, il peut être recommandé d’avoir recours à des phéromones de synthèse. Ces substances ont été développées par des laboratoires pour aider les chats à apaiser leur stress, leur agitation, leur agressivité et leurs troubles en cas de changement ou d’événement perturbant. Les phéromones de remplacement qui ont été synthétisées et les plus utilisées sont les phéromones apaisantes telles que F3 et F4. Elles peuvent être utilisées par diffuseur, vaporisateur ou spray.

Les diffuseurs de phéromones pour chats sont souvent utilisés 1 mois minimum mais, en cas d’utilisation permanente, cela expose de façon chronique les habitants du domicile. Les produits proposés contiennent des phéromones de synthèse et des solvants.

Concernant les phéromones de synthèse en elles-mêmes, à l’heure actuelle : aucune étude ne s’est intéressée au risque sanitaire de l’exposition à ces molécules, que ce soit pour la santé humaine ou animale ; il n’y a donc pas de danger connu.

Concernant les solvants, il peut s’agir de substances reconnues comme Cancérigène, Mutagène, Reprotoxique (CMR). Il convient donc de toujours bien lire l’étiquette, notamment les conditions d’utilisation, et d’être attentif aux pictogrammes de dangers et aux mentions d’avertissement.

Prudence également, car certains diffuseurs, sprays ou vaporisateurs peuvent contenir (avec ou sans phéromones de synthèses) des huiles essentielles pour leur vertus apaisantes. L’Anses a très récemment publié un article précisant que  » Les huiles essentielles sont déconseillées aux enfants et aux femmes enceintes en raison notamment de la présence de substances neurotoxiques ou toxiques pour le fœtus ou l’embryon », nous rappelons également les recommandations du Conseil National des Sages-Femmes qui préconisent d’éviter l’utilisation des huiles essentielles chez la femme enceinte.

Pour limiter l’exposition à ces différents composants, des substitutions naturelles existent comme l’herbe à chat, la cataire, les pousses de graminées, la valériane officinale et la germandrée des chats.

Pour résumer, voici les conseils pour habitations occupées par des femmes enceintes, allaitantes et des jeunes enfants :

  • Demander conseil à un vétérinaire avant utilisation,
  • Privilégier l’utilisation de produits à usage occasionnel (type spray pour une exposition plus courte),
  • Pour tout produit, respecter les recommandations d’utilisation (surtout lorsque le produit est sous forme de diffuseur),
  • Privilégier l’utilisation de produits à base de substances naturelles, type herbe à chat (mais sans huiles essentielles).

Enfin, on rappelle le conseil principal concernant la qualité de l’air intérieur :

  • Aérer le logement 2fois / jour 10 minutes.

Sources :

  • https://www.irsea-institute.com/les-pheromones/
  • Institut de recherche privé dédié à l’étude du comportement des animaux et de l’homme, de leurs interactions et tout spécialement de leur communication chimique
  • https://www.med-vet.fr/hygiene-feliway-optimum-p1488
  • Le Med’Vet, recueil des médicaments vétérinaires
  • INRS
  • ECHA
  • Chevalier A-J. Marquages et facteurs environnementaux chez le chat domestique. 2016
  • Faure C. Le comportement du chat et la relation homme-chat : étude après enquête auprès de 471 propriétaires. 2007

Publié en décembre 2024

Les microplastiques : qu’est-ce que c’est ?

Les microplastiques (MP) sont des plastiques dont la taille est comprise entre 5 millimètres et quelques centaines de nanomètres, soit 70 fois plus petits que l’épaisseur d’un cheveu. Comme beaucoup de polluants ils sont ubiquitaires. Ils sont retrouvés partout dans l’environnement : l’air, les habitations, les cours d’eau, les sols mais aussi les océans. L’ensemble des espèces vivantes, des plus petites comme le zooplancton, aux plus grandes comme les baleines; peuvent les ingérer. (Anses, 2020)

On les retrouve donc dans l’environnement, mais d’où viennent-ils ?

  • Microplastiques primaires : ils sont fabriqués volontairement sous forme de microparticules (ex microbilles de plastiques). Ils peuvent être utilisés par exemple dans des détergents, certains engrais, des produits d’entretien et certains cosmétiques (comme agent de texture, parfum ou colorant). Ils représentent 15 à 31 % des MP retrouvés dans l’océan. Le 25 septembre 2023, La Commission Européenne a fixé des mesures d’interdiction de mise sur le marché pour certains produits. Les paillettes libres et les cosmétiques contenant des microbilles exfoliantes sont désormais interdits. Progressivement, ces interdictions concerneront les détergents ou encore d’autres produits cosmétiques. (Une interdiction existait déjà en France depuis 2018 concernant les microbilles dans tous les « produits cosmétiques rincés à usage d’exfoliation ou de nettoyage ».)
  • Produits issus de la dégradation des microplastiques : UV, vagues, abrasion, frottements… Ils représentent 69 à 81 % des MP retrouvés dans l’océan. Cette problématique est amplifiée car la dégradation est continue jusqu’au nanoplastique.

Ils se retrouvent dans la nature, mais sommes-nous exposé.e.s ?

Oui, selon une méta-analyse effectuée par WWF nous ingérerions 5g de microplastiques par semaine, l’équivalent d’une carte de crédit (Toutefois, cette quantité ingérée est toujours débattue entre les études).

L’eau potable, les fruits de mer, la bière et le sel représentent les sources principales d’exposition par ingestion. De plus, selon la même méta-analyse, nous sommes aussi exposés aux microplastiques par inhalation. Enfin, des études semblent également observer des expositions par voie cutanée.

Ces micro- et nanoplastiques auraient la capacité de traverser les barrières biologiques, de passer dans le sang et d’atteindre d’autres organes. De plus, ils pourraient s’accumuler dans l’organisme. Par exemple, des microplastiques ont été détectés dans le sperme, le placenta, le méconium et le lait maternel.

Qu’en est-il des nourrissons ?

Les bébés et enfants peuvent être exposés par inhalation (dont l’air intérieur et les poussières) et par ingestion (aliments, poussières, boissons, etc.). De plus, des questions se posent concernant les expositions par voie cutanée.

L’une des sources majeures d’exposition par ingestion pour les bébés sont les biberons en plastique. Il est donc possible de limiter l’exposition. En effet les microplastiques se libèrent proportionnellement à la température à laquelle on chauffe le plastique (de la même manière que les additifs des plastiques, type phtalates).

Quels sont les effets sur la santé de l’exposition aux microplastiques ?

En l’état actuel, aucune étude n’a encore pu montrer avec certitude un effet sur la santé humaine de ces expositions aux microplastiques. Toutefois, de plus en plus d’études toxicologiques portent sur les expositions aux microplastiques et leurs impacts potentiels. Des études chez l’animal ont notamment observé des phénomènes d’inflammation et de stress oxydatif.

Chez l’Homme, une première étude épidémiologique a observé des corrélations significatives entre l’abondance de microplastiques dans le placenta et des diminutions du poids de naissance, de la taille, de la circonférence de la tête et du score Apgar à 1min.

Ces premiers résultats nécessitent d’être confirmés par davantage de travaux. Des études épidémiologiques (comme le projet AURORA visant à étudier l’exposition aux micro- et nanoplastiques ainsi que leurs effets biologiques et sanitaires pendant la grossesse et au début de la vie) sont en cours.

A cette exposition aux plastiques s’ajoute l’exposition à leurs additifs qui entraînent des problèmes de santé prouvés (ex : BPA, voire BPS, phtalates, etc…) ; ainsi qu’un risque de contamination biologique. En effet, les bactéries ont la capacité de se fixer à la surface des plastiques.

Quels conseils peut-on donner aux patientes ?

Utiliser de préférence des biberons en verre ou en inox (voir aussi : https://www.projetfees.fr/que-penser-des-biberons-en-inox/)

En cas d’utilisation de biberons en plastique (anti-coliques, etc. ) :

  • Chauffer la préparation dans un récipient en verre puis la verser dans le biberon.
  • Ne pas secouer le biberon (sous l’effet mécanique des microplastiques se libèrent).

Comme l’inhalation est également une voie importante d’exposition aux microplastiques, on conseillera également de :

  • Aérer 2x 10 minutes par jour,
  • Dépoussiérer (par exemple avec un chiffon microfibre pour attraper la poussière),
  • Éviter les sprays/aérosols pour les produits d’entretien et les cosmétiques (car ces derniers pourraient contenir des microplastiques).

Pour en savoir plus sur l’exposition des femmes enceintes, lisez notre article d’actualité en santé-environnement https://www.projetfees.fr/presence-de-microplastiques-dans-des-placentas-de-femmes-enceintes

Sources :

https://www.anses.fr/fr/content/les-microplastiques-un-risque-pour-lenvironnement-et-la-sante

https://www.europarl.europa.eu/topics/en/article/20181116STO19217/microplastics-sources-effects-and-solutions

https://single-market-economy.ec.europa.eu/publications/commission-regulation-eu-amending-reach-regulation-regards-synthetic-polymer-microparticles_en?prefLang=fr

https://www.notre-environnement.gouv.fr/actualites/breves/article/certains-produits-contenant-des-microplastiques-interdits-a-la-vente

Sangkham S et al. A review on microplastics and nanoplastics in the environment: Their occurrence, exposure routes, toxic studies, and potential effects on human health. 2022

Zuri G et al. Human biomonitoring of microplastics and health implications: A review. 2023

Zhao Q et al. Detection and characterization of microplastics in the human testis and semen. 2023

Sripada K et al. A Children’s Health Perspective on Nano- and Microplastics. 2022.

Amereh F et al. Placental plastics in young women from general population correlate with reduced foetal growth in IUGR pregnancies. 2022

Durkin AM et al. Investigating Exposure and Hazards of Micro- and Nanoplastics During Pregnancy and Early Life (AURORA Project): Protocol for an Interdisciplinary Study. 2024

Publié en décembre 2024

Publié dans : FAQ

Chauffage au bois : quels conseils pour moins polluer ?

La baisse des températures signe le retour du chauffage. Il faut savoir que pour l’année 2020, près de 6,9 millions de ménages ont rallumé leur appareil de chauffage au bois ; et c’était le mode principal de chauffage pour 46% de ces ménages. Différents types de combustibles peuvent être utilisés comme les bûches, les granulés, les plaquettes et les briquettes.

Le chauffage au bois est une énergie renouvelable, locale et économique. Cependant, il génère de nombreux polluants gazeux et particulaires dans l’air extérieur et dans l’air intérieur. Parmi eux, on retrouve notamment les particules ultrafines.

Une fois inhalées, ces particules peuvent impacter notre santé avec de potentiels effets comme l’apparition de l’asthme, les maladies neurodégénératives et les maladies cardio-vasculaires. Elles pourraient également avoir des effets cancérogènes et mutagènes. Ces particules ont notamment la capacité de passer la barrière placentaire. Davantage d’études sont nécessaires afin de connaitre précisément leurs effets sur la santé de l’enfant suite à une exposition prénatale.

Face à cette pollution produite par le chauffage au bois, des arrêtés ont été émis dans plusieurs zones géographiques afin d’interdire certaines utilisations, dont notamment les cheminées à foyers ouverts qui sont responsables de la majeure partie des émissions en particules fines et ultrafines.

Quelques conseils afin de limiter la pollution émise par l’utilisation de son appareil de chauffage au bois :

  • Utiliser un bois dense, sec, non traité et de qualité (idéalement du bois de feuillus durs comme le chêne, le hêtre, le charme, etc.) : pas de champignons, pas de moisissures, pas trop humide, peu attaqué par des insectes. Ne pas utiliser de déchets (magazines, plastiques d’emballages, etc.), de déchets verts, de bois de récupération, de palettes, de bois peints ou vernis ;
    • Pour l’allumage, prendre du bois bien sec de feuillus tendres (par exemple le bouleau, la cagette de peuplier, etc.)
  • S’aider des certifications et labels existants afin d’acheter un bois sec et de qualité. Pour les bûches, il existe les labels NF bois de chauffage, France Bois Bûche, CBQ+ et ONF Energie Bois. Pour les granulés, briquettes et plaquettes, il existe les labels NF biocombustibles solides à granulés, EN plus ou DIN plus. Enfin, les labels PEFC ou FSC permettent de s’assurer que le bois provient de forêts gérées durablement.
  • Faire attention au stockage du combustible afin d’éviter l’humidité ;
  • Privilégier un « allumage par le haut », également appelé « allumage inversé ». Cette technique est moins polluante, plus efficace et plus économe en bois. Vous pouvez regarder la vidéo réalisée par l’ADEME qui explique cette technique : https://www.youtube.com/watch?v=Bve61nREViQ
  • Recharger régulièrement et gérer les arrivées d’air pour avoir un juste apport d’air (ouvrir les entrées d’air à chaque rechargement et les réduire sans jamais les refermer complètement même la nuit une fois que le feu a bien pris). Si l’appareil fonctionne au ralenti, il va consommer et polluer davantage.
  • Remplacer le foyer ouvert, qui a un moins bon rendement et qui est plus polluant, par un insert ou poêle en se référant au label « flamme verte » pour le choix de l’appareil (Vous pouvez contacter des conseillers France Rénov’ pour obtenir plus d’information sur les systèmes de chauffage et les aides. Il existe différentes aides comme MaPrimeRénov’.)
  • Entretenir son équipement : le nettoyer régulièrement en vidant les cendres, en nettoyant la vitre, en portant des équipements de protection appropriés, etc. (ne pas le faire soi-même pendant la grossesse ou en cas de sensibilité sur le plan respiratoire) et réaliser obligatoirement par un professionnel qualifié, l’entretien annuel et le ramonage au moins 1 fois par an. Lorsque la consommation de bois est importante (plus de 6 m3 de bûches ou 2,5 tonnes de granulés), il est conseillé de faire deux ramonages par an, dont un pendant la période de chauffe.

Il faut également :

  • Indispensable pour l’apport d’air : Aérer quotidiennement et ne jamais boucher les entrées et sorties d’air de la ventilation ; s’assurer de la présence et de la non obstruction de l’arrivée d’air basse à proximité de l’insert ;
  • Idéalement : Privilégier une température autour de 19-20°C le jour et de 17°C la nuit ; et maintenir dans toutes les pièces une température constante en évitant des écarts de température de plus de 2 degrés, en saison froide.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter :

Pour rappel, avec le chauffage, il faut faire particulièrement attention à un autre polluant dangereux : le monoxyde de carbone CO. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la fiche du projet FEES : https://www.projetfees.fr/wp-content/uploads/2023/05/FEES-CO-A5-VF-TC-ML-1.pdf

Publié en novembre 2024

Publié dans : FAQ

Les écrans sont-ils si dangereux pour les tout-petits ?

Avec une moyenne de 6,6 écrans présents dans chaque foyer français (Médiamétrie, 2022), les télévisions, ordinateurs, tablettes, smartphones… font partie du quotidien des bébés d’aujourd’hui. En 2022, le temps d’écran quotidien était en moyenne de 56 min à 2 ans, 1h20 à 3 ans et demi et 1h34 à 5 ans et demi (BEH n°6, 12 avril 2023).

Ces dernières années, les études « écrans/petite enfance » se multiplient, leurs résultats divergent parfois et les parents et les professionnels sont perdus.

Globalement sur quoi est-on d’accord ? (Haut Conseil de la Santé Publique, 2020) :
Regarder la télévision pendant les repas détourne l’attention des petits. Ils consomment des rations caloriques plus importantes et avalent machinalement sans savourer. Cela modifie de façon délétère les comportements alimentaires ; la part de fruits et de légumes est réduite lors du repas des jeunes enfants (1-4 ans) et les boissons sucrées sont plus consommées ;
• Des études ont montré que lorsque des enfants de moins de 2 ans étaient laissés seuls devant un écran, ils n’en ressortaient aucun apprentissage. Les chaînes TV et tablettes éducatives pour tout-petits sont inutiles. Bébé a besoin d’interactions humaines pour apprendre. Les activités manuelles et les jeux extérieurs sont indispensables à son développement neuromoteur, cognitif et langagier.
Les enfants exposés aux écrans avant l’âge de 3 ans sont plus à risque de développer des troubles attentionnels à l’âge de 7 ans. Pourquoi ? Lorsque les enfants regardent un écran, ils répondent à une attention primaire réflexe, qui n’est pas une concentration volontaire. Pourtant c’est cette dernière qui permet aux petits d’accomplir les tâches nécessaires aux apprentissages, tandis que la première les excite et les épuise (Harlé B, Desmurget M, 2012 dans BEH n°1, 14 janvier 2020) ;
• La télévision, le téléphone… les écrans en général entraînent une heure de coucher plus tardive, une durée de sommeil plus courte, des difficultés à s’endormir et à maintenir son sommeil, et enfin une fatigue diurne. La télévision ou la tablette ne sont pas des moyens d’endormissement.

Il existe plusieurs recommandations sur l’usage des écrans avant 5 ans. Voici les principales à retenir (RPC 2021 et le site http://www.1000-premiers-jours.fr ) :
De 0 à 24 mois, toute forme d’écran est inutile pour le développement de l’enfant.
Dès la naissance, les premiers contacts visuels (les proto-regards) sont essentiels pour créer le lien d’attachement de bébé avec ses parents. Si dès la maternité ces derniers ont un usage irraisonné des smartphones, cela peut être prédictif d’une forte exposition aux écrans de l’enfant par la suite avec toutes les conséquences négatives listées plus haut ;
Pendant les soins, les activités et jeux avec leur enfant, les parents doivent mettre leur téléphone de côté et en silencieux pour éviter de casser les interactions parent-enfant ;
A partir de 2 ans, le temps d’écran doit être le plus court possible, avec des programmes adaptés (rythme lent) et toujours accompagné de la présence d’un adulte ;
La télévision allumée même en « bruit de fond » doit être bannie pour ne pas détourner l’attention volontaire du tout-petit lors de ses apprentissages (jeux, repas etc) ;
Les repas doivent être pris sans écran pour poser les bases de bonnes habitudes alimentaires ;
• Pour découvrir son environnement et développer ses capacités, bébé doit être en mouvement, toucher, sentir, interagir avec ses parents et autres adultes référents ;
Un bébé qui pleure ne doit pas être calmé par un écran. Il a besoin d’une présence : le prendre, le porter contre soi, le promener en poussette. Un écran captive et crée juste un calme apparent ;
• Pour un endormissement rapide et un sommeil de qualité, aucun écran ne doit être présent dans la chambre de bébé.

Quelques outils pour s’aider :

https://jeprotegemonenfant.gouv.fr/ecrans

http://hIps://lebonusagedesecrans.fr/

http://www.1000-premiers-jours.fr/

 

Écrit par : Stéphanie Cormier, CPIE des Pays de l’Aisne, février 2024

 

Sources :
– Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 2023, n°6, p.98-105, Temps d’écran de 2 à 5 ans et demi chez les enfants de la cohorte ELFE ;
– Haut Conseil de la Santé Publique, Analyse des données scientifiques : effets de l’exposition des enfants et des jeunes aux écrans, janvier 2020 ;
– Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 2020, n°. 1, p. 2-9, L’exposition aux écrans chez les jeunes enfants est-elle à l’origine de l’apparition de troubles primaires du langage ? Une étude cas-témoins en Ille-et-Vilaine ;
– Recommandations pour la pratique clinique, Interventions pendant la période périnatale », « Chapitre 8 : Le jeune enfant et les écrans », Éditions du Collège des sage-femmes de France, 2021.

Publié dans : FAQ

Le four micro-onde a-t-il un impact sur les aliments ?

Le four micro-onde (MO) est devenu un allié quasiment indispensable en cuisine pour beaucoup d’entre nous, cependant on entend parfois dire que son fonctionnement pourrait dégrader les aliments qu’on y réchauffe. Faisons le point sur cette question.

  1. Fonctionnement du four micro-onde :

Les micro-ondes sont des ondes électromagnétiques forçant les molécules d’eau présentes dans les aliments à osciller. Ces dernières s’entrechoquent alors, ce qui engendre de l’énergie et de la chaleur. Le plateau tournant répartit de façon optimale les ondes dans les aliments, afin de les chauffer de manière uniforme.

Les micro-ondes sont contenues dans le four et ne peuvent être présentes que lorsque le four est allumé et que la porte est fermée. Ainsi, selon l’OMS : « il ne resterait plus d’énergie micro-ondes dans la cavité ou dans les aliments après l’arrêt du four ».

Selon une étude de «QUECHOISIR» (https://www.quechoisir.org/actualite-etancheite-des-fours-a-micro-ondes-video-le-test-du-telephone-portable-sert-il-vraiment-a-quelque-chose-n49564/), placer un smartphone dans un MO ne permettrait pas de tester son étanchéité.

  1. Impact de son utilisation sur les aliments :
  • Destruction des nutriments/vitamines:

Il n’est pas prouvé que l’utilisation du MO détruirait davantage de nutriments et/ou de vitamines qu’un autre mode de cuisson/réchauffage.

  • Formation d’acrylamides:

La température de cuisson atteinte au MO dépasse rarement les 100 °C, ainsi le risque d’apparition de composés cancérogènes comme l’acrylamide (qui se forme naturellement à une T° trop élevée dans certains aliments), est bien plus limité avec le MO qu’avec d’autres modes de cuisson.

  • Risque microbien :

La distribution de la température dans l’aliment chauffé au MO est irrégulière et donc pas toujours assez élevée pour détruire certaines bactéries (par exemple : les salmonelles pour les œufs pochés, l’Escherichia coli dans la viande…).

  1. Et si le soucis venait du type d’aliments que l’on met souvent dedans ?

Les problématiques sanitaires liées au MO ne semblent pas venir de lui-même mais du type d’aliments que l’on réchauffe bien souvent dedans.

En effet, il a révolutionné la cuisine en changeant notre façon de cuisiner et de préparer les repas. Les plats industriels, que l’on fait souvent réchauffer au MO, représentent la plupart du temps des apports caloriques supérieurs à nos besoins individuels, et sans toujours garantir un bon apport d’éléments nutritifs.

Dans la Cohorte NutriNet-Santé : des associations entre la consommation d’aliments ultra-transformés et un risque accru de diverses pathologies (cancers, maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, obésité….) ont été constatées.

Se pose aussi la question des emballages mis avec les aliments au micro-onde. Une étude de l’Anses et l’institut national de la consommation a pu montrer que les substances des emballages migrent vers les aliments et  que cette migration augmente lors d’un réchauffage poussé.

 

  1. Quels conseils retenir ?
  • Préférer les puissances douces (600 W) et les durées plus longues (cela permet une température plus homogène dans l’aliment) ;
  • Utilisez des récipients en verre ou en céramique ;
  • Ne pas réchauffer dans les barquettes de traiteur, éviter de faire chauffer dans des contenants en plastiques/silicone/mélamine ;
  • Ne pas utiliser le MO pour chauffer le lait ou l’eau pour le biberon (risque de brûlures) ;
  • Evitez de cuire des œufs et de la viande (risque bactérien) ;
  • Pour les plats préparés: respecter la température et le temps de cuisson indiqués par le fabricant ;
  • Privilégier une alimentation variée et équilibrée en limitant les plats industriels et les aliments ultra-transformés ;
  • Nettoyer régulièrement l’intérieur du MO, ne pas boucher sa ventilation.

Sources :

https://www.anses.fr/fr/content/four-%C3%A0-micro-ondes-et-substances-chimiques-des-emballages-alimentaires

https://www.anses.fr/fr/content/emballages-alimentaires-un-r%C3%A9chauffage-%C3%A0-puissance-trop-%C3%A9lev%C3%A9e-augmente-le-risque-de

Les micro-ondes en questions – ScienceDirect

Aliments ultra-transformés, maladies chroniques, et mortalité : résultats de la cohorte prospective NutriNet-Santé ScienceDirect

Rayonnement : Fours à micro-ondes (who.int)

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0987798305802506

https://www.quechoisir.org/actualite-etancheite-des-fours-a-micro-ondes-video-le-test-du-telephone-portable-sert-il-vraiment-a-quelque-chose-n49564/

Publié en janvier 2024

Publié dans : FAQ

La Puff, qu’est-ce que c’est et pourquoi est-ce dangereux ?

La cigarette Puff, également appelée cigarette électronique jetable, est un dispositif qui permet de vapoter sans avoir à recharger la batterie ou remplir le réservoir de e-liquide.

Cette cigarette électronique est arrivée sur le marché français en 2021, popularisée via les réseaux sociaux, par une image plutôt positive et inoffensive. Elle a rapidement connue un net succès, notamment auprès des jeunes, du fait de sa simplicité d’utilisation, de sa discrétion et des saveurs proposées rappelant les bonbons.

Les arômes alimentaires utilisés pour apporter de la saveur à la vape, peuvent être synthétiques ou naturels, ils participent à oublier le tabac et l’envie de fumer une cigarette normale.

Cependant, ces arômes alimentaires ont été conçus pour être ingérés et non inhalés, et à l’heure actuelle, l’impact de leur inhalation sur la santé n’est pas connu.

 

Nocivité de la Puff et interdiction:

Une Puff contient en moyennes 600  bouffées, soit l’équivalent de 40 cigarettes.

La concentration en nicotine dans le e-liquide doit être  indiquée sur l’emballage et  dépend des préférences du consommateur, la règlementation européenne prévoit qu’elle puisse aller jusqu’à 20 mg/ml  (soit 1,8%).

L’ACT-Alliance contre le tabac alerte  sur l’utilisation de la Puff qui augmente les risques de développer une inflammation des voies respiratoires et impacte les acquisitions cognitives des plus jeunes.

Par ailleurs, le taux de nicotine est suffisamment élevé pour créer une forte dépendance et constituer une porte d’entrée vers le tabagisme.

Dans un récent rapport, le Haut Conseil de santé publique affirme que plus on est exposé tôt à la nicotine, plus on risque de développer une réelle dépendance et de vouloir passer à la cigarette.

C’est pourquoi  la puff est à éviter chez les mineurs, surtout si le e-liquide contient de la nicotine.

Parole du Dr Loïc Josseran, médecin en santé publique à l’hôpital Raymond-Poincaré de Paris et Président d’Alliance contre le tabac :

« Ce n’est pas tant la teneur en nicotine qui est dangereuse, mais la façon dont on va l’absorber : un produit sur lequel on va pouvoir tirer très fort, très vite. Ces jeunes vont ainsi se shooter à la nicotine, qui met une seconde à passer du réservoir au cerveau. Une dépendance peut très vite s’installer, d’autant que le cerveau est jeune. Et lorsqu’ils n’auront pas leur dose, certains seront en situation de manque. Ce produit va conduire ces jeunes, tout juste collégiens, vers une consommation de cigarettes à terme »

Pour toutes ces raisons, une loi interdisant la puff en France est entrée en vigueur le 25 février 2025. Vous pouvez en savoir plus en lisant cet article : https://www.projetfees.fr/linterdiction-de-la-puff-est-entree-en-vigueur/

Son impact sur l’environnement :

La Puff est un déchet supplémentaire (elle est composée de plastique et d’une batterie au lithium) représentant un danger immédiat et à long terme pour notre environnement !

Si certains fabricants revendiquent la recyclabilité de leurs produits aucune source vérifiable ni label indépendant le confirme.

Quelques conseils destinés aux personnes qui vapotent :

  •  Vapoter à l’extérieur.
  •  Ne pas dépasser la teneur en nicotine de 20mg/ml, ( !!! achat par internet).
  •  Éviter les arômes attrayants (ils peuvent prolonger votre durée de vapotage).
  •  Éviter de cumuler consommation de cigarette classique et vapotage.
  •  Une fois vide,  jeter la Puff dans les  poubelles prévues à ces déchets (déchetterie ou dans les collecteurs pour piles usagées ou déchets électroniques).

Rappelons que les cigarettes électroniques peuvent être un moyen de sevrage tabagique, mais comme pour l’arrêt du tabac, il est conseillé de se faire accompagner par un professionnel formé en tabacologie. Pour en savoir plus sur la cigarette électronique et les connaissances sanitaires à son sujet, vous pouvez lire notre Faq  :

Est-ce que la cigarette électronique est sans danger pendant la grossesse ?

Sources :

http://alliancecontreletabac.org/wp-content/uploads/2022/10/CP-ACT_Les-jeunes-et-la-puff.pdf

https://www.60millions-mag.com/2022/04/11/les-vapoteuses-jetables-sous-le-feu-des-critiques-19858

Les produits de vapotage / cigarette électronique – Ministère de la Santé et de la Prévention (sante.gouv.fr)

Avis relatif aux bénéfices-risques de la cigarette électronique (hcsp.fr)

https://www.academie-medecine.fr/la-puff-nouvelle-cigarette-electronique-jetable-un-piege-pour-les-enfants-et-les-adolescents/

Publié en août 2023

Publié dans : FAQ

A quoi servent les additifs alimentaires ? Sont-ils dangereux pour la santé ? Comment les éviter ?

Les additifs alimentaires ont envahi notre alimentation : il existe aujourd’hui plus de 300 additifs autorisés dans l’alimentation conventionnelle en France (contre à peine 50 dans l’alimentation issue de l’agriculture biologique).

Les additifs alimentaires sont définis par la directive européenne 89/107/EEC.

Ils ont pour objectif d’améliorer les caractéristiques d’un produit alimentaire afin d’obtenir une meilleure conservation du produit, un meilleur aspect esthétique ou encore une meilleure qualité gustative. Les additifs alimentaires sont classés dans 24 catégories selon leur utilisation, et sont codifiés avec la lettre E suivie d’un nombre compris entre 100 et 1518. Il est donc facile de les repérer dans une liste d’ingrédients.

Ci-dessous les 4 grandes familles d’additifs :

  • E100 à E180 : colorants
  • E200 à E287 : conservateurs
  • E300 à E337 : antioxydants
  • E400 : agents de texture = arômes, émulsifiants, gélifiants, etc.

Concernant l’alimentation infantile destinée aux moins de 3 ans, le nombre d’additifs autorisés est très limité, et les colorants, édulcorants et exhausteurs de goût sont interdits.

Avant d’être autorisé par l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments), chaque additif doit prouver son utilité et son innocuité pour la santé du consommateur.

Une DJA (dose journalière admissible) à ne pas dépasser est alors fixée, mais le calcul de ces DJA est parfois critiqué, et les DJA peuvent également être dépassées dans le cas d’une consommation importante de certaines denrées (l’aspartame pour les produits allégés ou encore les sulfites présents dans le vin, la charcuterie et les biscuits apéritifs).

Notons qu’une réévaluation européenne systématique de l’ensemble des additifs autorisés a été menée récemment par l’EFSA.

Alors que certains additifs ne présentent aucun effet néfaste sur la santé, d’autres sont suspectés d’être allergènes, cancérigènes ou, par exemple de favoriser une hyperactivité.  Pour s’y retrouver, l’UFC Que-Choisir a créé un tableau récapitulant l’ensemble des additifs pouvant présenter un effet potentiellement toxique pour la santé : http://www.quechoisir.org/alimentation/securite-hygiene/etude-liste-des-additifs-alimentaires

En gardant en tête le principe de précaution concernant ces substances « Moins on en consomme, mieux on se portera », voici également quelques conseils pour limiter son exposition aux additifs, notamment pendant la grossesse et chez l’enfant :

  • Faire la cuisine soi-même autant que possible ;
  • Encourager la consommation de produits frais ou surgelés, non transformés ;
  • Éviter les produits lights qui contiennent des édulcorants ;
  • Privilégier les listes d’ingrédients courtes sur les étiquettes des produits industriels ;
  • Favoriser les petits pots faits-maison en respectant certaines précautions pour les légumes (retrouvez notre FAQ à ce sujet en suivant ce lien : https://www.projetfees.fr/nitrates-dans-les-legumes-est-ce-que-ca-pose-probleme-pour-mon-bebe/ )
  • Varier son alimentation et ses sources d’approvisionnement.

Pour aller plus loin, consultez nos FAQ sur les nitrites et la stevia : https://www.projetfees.fr/on-parle-des-nitrites-dans-les-aliments-est-ce-dangereux-pour-les-femmes-enceintes/ https://www.projetfees.fr/que-penser-de-la-stevia/

Sources :

https://www.anses.fr/fr/content/le-point-sur-les-additifs-alimentaires 

https://agriculture.gouv.fr/tout-savoir-sur-les-additifs-alimentaires

Mis à jour en juillet 2023

Publié dans : FAQ

Ondes électromagnétiques : quels conseils pour mes patientes ?

Au quotidien, nous sommes principalement exposés à 3 types d’ondes électromagnétiques (OEM) :
– Les ondes extrêmement basses et basses fréquences (1 Hz à 8.3 kHz) : ligne à haute tension, planchers chauffants électriques et appareils électriques domestiques (sèche-cheveux, rasoir électrique…)
– Les radiofréquences ou ondes radio de moyennes fréquences (8.3 kHz à 300 MHz) : émetteurs radio, télévision, écran d’ordinateur, plaques à induction…
– Les hypers ou hautes fréquences (300MHz à 300 GHz) : technologies sans fil (Wifi, Bluetooth, babyphone, téléphonie 4G/5G), fours à micro-ondes, radars, antenne-relais…

* Que sait-on de leurs impacts sur la santé humaine?

Les études scientifiques sur le sujet font encore l’objet de controverse, mais il est important de rappeler que les niveaux d’exposition sont inférieurs aux limites règlementaires.

L’effet avéré, et le plus connu, des OEM est un effet thermique (échauffement des tissus). Les autres effets posent encore questions : le CIRC classe les radiofréquences et les ondes extrêmement-basses fréquences comme peut-être cancérogènes pour l’homme (groupe 2B).

Dans son rapport de 2016, l’ANSES montrait des effets possibles des radiofréquences sur les fonctions cognitives (mémoire, fonctions exécutives, attention) des enfants. Un impact était également possible sur le bien-être de l’enfant mais il semblait plus lié à l’usage de la téléphonie mobile (et donc des écrans) qu’aux ondes.

Les organes du fœtus et de l’enfant sont plus perméables aux OEM : par exemple, le cerveau d’un enfant absorbe deux fois plus l’énergie des ondes qu’un cerveau d’adulte. Pour cette raison, les femmes enceintes et les enfants sont plus vulnérables à l’exposition à ces ondes. D’où l’importance de les exposer le moins possible et le plus tard possible.

* Quelques conseils généraux pour réduire l’exposition aux OEM :

  • Pour les enfants: limiter l’exposition en s’éloignant le plus possible des appareils émetteurs et diminuer le temps d’exposition. Limiter l’usage prolongé du téléphone, des tablettes, consoles de jeux, objets ou jouets connectés. On conseillera également d’éviter tout écran avant l’âge de 3 ans (https://www.projetfees.fr/les-ecrans-sont-ils-si-dangereux-pour-les-tout-petits/).
  • Pour les femmes enceintes: par principe de précaution, il est recommandé de s’exposer le moins possible. Pour cela, évitez de poser l’ordinateur ou le téléphone sur le ventre. S’éloigner lors de l’utilisation du micro-ondes et des plaques à induction.
  • Privilégier les connections filaires (câble Ethernet, oreillettes filaires) plutôt que les connections WIFI ou Bluetooth.
  • Débrancher les appareils non utilisés ou les programmer pour s’éteindre (box, Wifi …). Éviter de charger ses appareils à côté de la tête de lit ou sous son oreiller la nuit.

* Conseils pour le babyphone :

Se questionner d’abord sur son utilité.
– Le choisir plutôt analogique, à fil ou se déclenchant à la voix (mode VOX). Éviter la technologie DECT, les babyphones avec caméras et les applications smartphones reliées.
– Toujours placer le babyphone à plus d’1,50m du lit du bébé dans la direction des pieds plutôt que de la tête.

* Conseils pour l’utilisation des téléphones :

– Choisir un téléphone mobile dont la valeur de DAS est la plus basse possible.
– Privilégier les sms ou les mails plutôt que les appels téléphoniques.
Utiliser un kit main-libre filaire ou le haut-parleur pour garder le téléphone le plus éloigné possible de son oreille.
Privilégier les zones de bonne réception (4 barres de réseau).
– Éviter de porter son téléphone proche du corps (dans la poche par exemple) et le mettre en mode avion ou l’éteindre quand il n’est pas utilisé.
– Penser à l’exposition passive en s’éloignant des personnes vulnérables (enfants, femmes enceintes, personnes électrosensibles …).
– Se méfier des gadgets protecteurs d’ondes (patch dits « anti-ondes »), ils sont souvent inefficaces.

Sources:

Mis a jour en juillet 2024

Publié dans : FAQ

Comment choisir un jouet ?

Un jouet, qu’il soit en plastique ou en tissu, peut libérer des polluants chimiques et donc il peut exposer les enfants à ces polluants. Il faut également prendre en compte le risque lié à la sécurité du jouet.

Afin de limiter les risques, voici quelques conseils :

Pour des questions de sécurité :

  • Prendre en compte l’avertissement « Attention ! Ne convient pas aux enfants de moins de 36 mois (3 ans) » car un jouet dont le diamètre est inférieur à 4 cm ne convient pas à un bébé.                                    
  • Repérer la norme NF Petite enfance.
  • Veiller à ce que les tout-petits n’empruntent pas les jouets des plus grands.
  • Eviter les jouets qui servent de support publicitaire ou de décoration : ils ne font pas partie de la réglementation sur les jouets et ne répondent pas aux normes de sécurité.

Pour limiter les polluants :

  • Choisir des jouets présentant le marquage CE, qui atteste de la conformité aux réglementations européennes.
  • Privilégier l’achat de jouets d’occasion, fabriqués après 2015 afin de limiter la présence de bisphénols A (BPA) dans les jouets en plastique.
  • Privilégier les jouets faits de matériaux naturels, la laine, le coton, les jouets en bois brut et non vernis, de préférence non peints ou peints avec de la peinture de qualité alimentaire, aux jouets en plastique ou en métal.
  • Si le jouet est en plastique, choisissez celui qui mentionne « sans PVC », « sans BPA », « sans phtalates ».
  • Privilégier les jouets labélisés (GOTS, Ange Bleu, Nordic Swan, SpielGut Oeko-Te ou ÖkoTest).
  • Eviter d’acheter des jouets, des poupées comprenant des parfums: les parfums peuvent déclencher des allergies.
  • Laisser dégazer les jouets hors de leur emballage, quelques jours avant de les offrir et laver les peluches, les poupées en tissu avant utilisation.

En ce qui concerne la peinture et le maquillage :

  • Favoriser les gouaches solides, elles contiennent généralement moins de substances à risque.
  • Pour les kits de maquillage carnaval : repérez le label Cosmébio car le maquillage conventionnel peut contenir des polluants. 

 

Mis en ligne en mars 2023

Publié dans : FAQ