Alcool : des documents de la HAS pour accompagner au mieux les femmes.

En 2023, la Haute Autorité de Santé (HAS) publiait des documents : Agir en premier recours pour diminuer le risque alcool – Repérer tous les usages et accompagner chaque personne.

En complément, la HAS a publié le mois dernier un nouveau guide dédié spécifiquement à l’accompagnement des femmes.

Le contexte de ces documents? « A même quantité consommée, le risque de morbi-mortalité liée à l’alcool est plus élevé chez les femmes avec une toxicité plus forte et plus précoce par rapport aux hommes ». La HAS a donc élaboré plusieurs documents pour aider tous les acteurs qui contribuent à la santé des femmes à agir dès le premier recours en abordant régulièrement le sujet alcool avec toutes les femmes.

Retrouvez l’ensemble des documents proposés par la HAS en suivant ce lien : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3592850/fr/accompagner-des-le-premier-recours-pour-diminuer-le-risque-alcool-des-femmes-reperer-toutes-les-expositions-a-l-alcool-et-accompagner-chaque-femme#xtor=CS1-6

Retour sur la deuxième journée régionale Fees en Auvergne

En 2024, les ambassadeurs FEES de l’Auvergne ont voulu se mobiliser, comme en 2023, sur la thématique de la santé environnementale.

Ils ont cette fois choisi le thème de la qualité de l’air intérieur pour sensibiliser les parents, futurs parents mais aussi toutes les personnes en visite au sein de leurs établissements.

Lors d’une journée commune, le 26 novembre, des stands d’échanges autour de ce thème ont ainsi été tenu au sein de la majorité des maternités d’Auvergne.

Des outils crées par l’APPA, ont été utilisé et modelé pour permettre une information facilitée.

Le Réseau de Santé en Périnatalité d’Auvergne (RSPA), à l’initiative de cette journée, félicite toutes les équipes et les ambassadeurs qui se sont mobilisés. Une belle expérience à renouveler!

Vous souhaitez en savoir plus sur l’organisation et l’animation de cette action? Vous pouvez contacter les sage-femmes coordinatrices du RSPA : Juliette Thomazet (jthomazet@chu-clermontferrand.fr) ou Rebecca Sebbah (rstroppiana@chu-clermontferrand.fr).

Retrouvez l’article concernant la précédente journée régionale Fees en Auvergne en cliquant ici : https://www.projetfees.fr/premiere-journee-regionale-fees-en-auvergne/ .

Faut-il se méfier des diffuseurs à phéromones pour chats?

Nos amis les chats peuvent parfois être stressés lors d’un voyage, ou être agressifs à l’arrivée d’un nouveau venu dans le foyer. L’une des solutions proposées par les vétérinaires consiste en l’utilisation de diffuseurs de phéromones au domicile.

Mais cela est-il sans danger pour nous, êtres humains ?

Inodores et imperceptibles par l’homme, les phéromones sont des sécrétions de substances chimiques naturelles sous forme d’odeurs que les chats captent et envoient pour communiquer. Elles leur permettent notamment de s’apaiser, de communiquer, de se socialiser et de marquer leur territoire.

Lorsqu’un chat ne sécrète pas assez de phéromones naturelles pour se rassurer ou pour faire face à un changement d’environnement, il peut être recommandé d’avoir recours à des phéromones de synthèse. Ces substances ont été développées par des laboratoires pour aider les chats à apaiser leur stress, leur agitation, leur agressivité et leurs troubles en cas de changement ou d’événement perturbant. Les phéromones de remplacement qui ont été synthétisées et les plus utilisées sont les phéromones apaisantes telles que F3 et F4. Elles peuvent être utilisées par diffuseur, vaporisateur ou spray.

Les diffuseurs de phéromones pour chats sont souvent utilisés 1 mois minimum mais, en cas d’utilisation permanente, cela expose de façon chronique les habitants du domicile. Les produits proposés contiennent des phéromones de synthèse et des solvants.

Concernant les phéromones de synthèse en elles-mêmes, à l’heure actuelle : aucune étude ne s’est intéressée au risque sanitaire de l’exposition à ces molécules, que ce soit pour la santé humaine ou animale ; il n’y a donc pas de danger connu.

Concernant les solvants, il peut s’agir de substances reconnues comme Cancérigène, Mutagène, Reprotoxique (CMR). Il convient donc de toujours bien lire l’étiquette, notamment les conditions d’utilisation, et d’être attentif aux pictogrammes de dangers et aux mentions d’avertissement.

Prudence également, car certains diffuseurs, sprays ou vaporisateurs peuvent contenir (avec ou sans phéromones de synthèses) des huiles essentielles pour leur vertus apaisantes. L’Anses a très récemment publié un article précisant que  » Les huiles essentielles sont déconseillées aux enfants et aux femmes enceintes en raison notamment de la présence de substances neurotoxiques ou toxiques pour le fœtus ou l’embryon », nous rappelons également les recommandations du Conseil National des Sages-Femmes qui préconisent d’éviter l’utilisation des huiles essentielles chez la femme enceinte.

Pour limiter l’exposition à ces différents composants, des substitutions naturelles existent comme l’herbe à chat, la cataire, les pousses de graminées, la valériane officinale et la germandrée des chats.

Pour résumer, voici les conseils pour habitations occupées par des femmes enceintes, allaitantes et des jeunes enfants :

  • Demander conseil à un vétérinaire avant utilisation,
  • Privilégier l’utilisation de produits à usage occasionnel (type spray pour une exposition plus courte),
  • Pour tout produit, respecter les recommandations d’utilisation (surtout lorsque le produit est sous forme de diffuseur),
  • Privilégier l’utilisation de produits à base de substances naturelles, type herbe à chat (mais sans huiles essentielles).

Enfin, on rappelle le conseil principal concernant la qualité de l’air intérieur :

  • Aérer le logement 2fois / jour 10 minutes.

Sources :

  • https://www.irsea-institute.com/les-pheromones/
  • Institut de recherche privé dédié à l’étude du comportement des animaux et de l’homme, de leurs interactions et tout spécialement de leur communication chimique
  • https://www.med-vet.fr/hygiene-feliway-optimum-p1488
  • Le Med’Vet, recueil des médicaments vétérinaires
  • INRS
  • ECHA
  • Chevalier A-J. Marquages et facteurs environnementaux chez le chat domestique. 2016
  • Faure C. Le comportement du chat et la relation homme-chat : étude après enquête auprès de 471 propriétaires. 2007

Publié en décembre 2024

Chambre pédagogique du CIAS d’Audruicq

Le CIAS de la Région d’Audruicq, en collaboration avec la CAF et le Conseil Départemental du Pas de Calais, propose un projet de chambre pédagogique.

L’objectif : sensibiliser les futurs et jeunes parents sur les expositions aux substances chimiques du quotidien

Accompagnés de professionnels de la petite enfance, et immergés dans une véritable chambre d’enfant, ces ateliers pratiques et ludiques, permettent aux parents de repartir avec les bons gestes à adopter.

  • Le jeudi 26 septembre au matin
  • Le jeudi 21 novembre au matin
  • Le mardi 26 novembre au matin

Cycle de webinaires FEES pour les Hauts-de-France

Dans le cadre du projet FEES, l’APPA avec le soutien de l’ARS Hauts-de-France organise un cycle de 4 webinaires gratuits à destination des professionnels de santé de la région pour les sensibiliser sur la thématique « santé environnementale et périnatalité » et leur présenter le projet FEES.

Ces 4 rendez-vous auront lieux chaque semaine sur l’heure du déjeuner pendant un mois. Chaque webinaire sera l’occasion d’aborder les thèmes suivants :

  • Santé environnementale : quels enjeux pendant la période périnatale des 1000 premiers jours ?

12 septembre 2024 de 12h30 à 13h45 – JE M’INSCRIS ICI

  • Une chambre saine pour accueillir le nourrisson

26 septembre 2024 de 12h30 à 13h45 – JE M’INSCRIS ICI

  • Réduire les polluants dans les repas en période périnatale

3 octobre 12h30 à 13h45 – JE M’INSCRIS ICI

  • Conseils pour limiter les perturbateurs endocriniens dans la salle de bain

10 octobre 2024 de 12h30 à 13h45 – JE M’INSCRIS ICI

11 avril 2023 | Atelier : « Chez moi, je dis stop aux polluants » | Fresnes En Woëvre

La Mutualité Française Grand Est, partenaire du projet FEES propose tout au long de l’année des ateliers prévention à destination des jeunes et futurs parents, professionnels de la petite enfance.

Ces Ateliers « Chez moi, je dis stop aux polluants » visent à informer les participants sur : la chambre de bébé, la sensibilité aux perturbateurs endocriniens, la qualité de l’air intérieur, les produits ménagers, les cosmétiques pour toute la famille et la cuisine sans polluants.

Ces évènements sont gratuits et ouverts à tous.

On parle beaucoup des phtalates, j’aimerais en savoir plus.

 

  • Qui sont-ils et où les trouve-t-on ?

Les phtalates sont des composés chimiques fortement utilisés dans la fabrication de plastifiants, ils sont essentiellement ajoutés au PVC (polychlorure de vinyle) pour le rendre souple et flexible.

Il existe plus d’une dizaine de phtalates, les plus couramment utilisés sont le DEHP, le BBP, le DBP, le DEP, le DINP …

Les phtalates peuvent entrer dans la composition d’innombrables produits du quotidien. Quelques exemples dans l’illustration ci dessous :

 

  • Sommes-nous exposés ?

Au vu de l’utilisation importante de ces dérivés chimiques, nous sommes tous exposés à ces molécules.

Cette exposition peut se faire par différente voie : orale, aérienne et cutanée.

Toutefois, c’est par la voie alimentaire que nous sommes le plus exposés (elle représenterait 90 % de l’exposition totale d’après des données de Santé Publique France).

Des études ont montré que les déterminants majoritaires de l’imprégnation en phtalates sont les aliments à forte teneur en graisse, tels que les viandes, le lait, le beurre.

Les phtalates, qui ont une affinité forte pour les graisses et les alcools lourds, peuvent migrer des emballages au contact de liquide ou de graisse.

De plus, les phtalates sont des composés chimiques particulièrement légers et volatils, qui s’évaporent facilement et sont susceptible de contaminer l’air en se retrouvant dans les poussières domestiques.

Dans l’étude Esteban (2014-2016), l’ensemble de la population étudiée était exposé à au moins un phtalate à un niveau de concentration urinaire quantifiable.

 

  • Sont-ils toxiques ?

Les Phtalates sont jugés comme étant des perturbateurs endocriniens, et pour la plupart sont classés comme « substances toxiques pour la reproduction ».

Des effets sont suspectés sur le système reproducteur masculin et sur la fonction thyroïdienne. Une exposition prénatale pourrait perturber le développement de certains tissus ou organes, avec des conséquences sanitaires possibles à l’âge adulte voire même après plusieurs générations, par des mécanismes épigénétiques.

Du fait de leurs effets cancérigènes et perturbateurs endocriniens, certains phtalates comme le DEHP (qui possède le potentiel toxique le plus élevé), le DBP, ou encore le BBP ont été bannis en Europe pour certains usages. Ainsi ils sont désormais interdits dans les cosmétiques, les emballages plastiques au contact d’aliments gras, ainsi que dans les jouets, les articles de puériculture et dans certains dispositifs médicaux.

 

  • Quelques conseils afin de limiter son exposition :

* Utiliser des ustensiles et des contenants en verre, porcelaine ou acier inoxydable plutôt qu’en plastique.

* Éviter de réchauffer son repas au four micro-ondes dans des contenants en plastique (la chaleur fait augmenter le relargage des phtalates dans la nourriture).

* Limiter la consommation de produits ultra transformés type fast-food … (riches en graisse).

* Lire attentivement la liste des ingrédients des produits pour les soins corporels

privilégiez les produits naturels et qui contiennent peu d’ingrédients

→ évitez les cosmétiques avec des fragrances, parfums.

* Choisir des jouets en plastique « sans Phtalate », « sans PVC ».

* Dépoussiérer régulièrement son intérieur à l’aide de microfibres.

* Aérer son logement (10 minutes 2 fois /jour).

 

Sources :

https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/exposition-a-des-substances-chimiques/perturbateurs-endocriniens/documents/rapport-synthese/impregnation-de-la-population-francaise-par-les-phtalates-programme-national-de-biosurveillance-esteban-2014-2016

https://www.anses.fr/fr/system/files/SUBCHIM2009sa0331Ra-104.pdf

https://www.santescience.fr/phtalates/

Publié en janvier 2023

26 Juin 2020 : Webinaire 10 conseils pour les « 1000 premiers jours » réussis

La période des 1000 jours, qui débute lors de la conception de l’enfant et se poursuit jusqu’à ses deux ans, est déterminante. Elle influence son développement et, par conséquent, sa santé de futur adulte. Il est donc particulièrement important de guider les futurs et nouveaux parents pendant cette période. La clé est d’impulser chez eux des habitudes de vie et de consommation pour maintenir des environnements favorables au développement harmonieux du fœtus et du nouveau-né.

Découvrez lors de cette conférence comment limiter l’exposition des femmes enceintes et des jeunes enfants aux polluants environnementaux.

Intervenants :

Olivier Bugnard est sage-femme et échographiste. Depuis 2019, il est également chargé de projets pour l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique sur le projet
« Femmes Enceintes Environnement et Santé » dans les Hauts-de-France. Ce projet a pour objectif de former les professionnels sur la santé des femmes enceintes et des nourrissons.

Pierre-Yves Cardon est docteur en écotoxicologie et chargé de projets à l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique Grand-Est. Il travaille depuis 2019 sur le projet Femmes Enceintes Environnement et Santé.