Chauffage au bois : quels conseils pour moins polluer ?

La baisse des températures signe le retour du chauffage. Il faut savoir que pour l’année 2020, près de 6,9 millions de ménages ont rallumé leur appareil de chauffage au bois ; et c’était le mode principal de chauffage pour 46% de ces ménages. Différents types de combustibles peuvent être utilisés comme les bûches, les granulés, les plaquettes et les briquettes.

Le chauffage au bois est une énergie renouvelable, locale et économique. Cependant, il génère de nombreux polluants gazeux et particulaires dans l’air extérieur et dans l’air intérieur. Parmi eux, on retrouve notamment les particules ultrafines.

Une fois inhalées, ces particules peuvent impacter notre santé avec de potentiels effets comme l’apparition de l’asthme, les maladies neurodégénératives et les maladies cardio-vasculaires. Elles pourraient également avoir des effets cancérogènes et mutagènes. Ces particules ont notamment la capacité de passer la barrière placentaire. Davantage d’études sont nécessaires afin de connaitre précisément leurs effets sur la santé de l’enfant suite à une exposition prénatale.

Face à cette pollution produite par le chauffage au bois, des arrêtés ont été émis dans plusieurs zones géographiques afin d’interdire certaines utilisations, dont notamment les cheminées à foyers ouverts qui sont responsables de la majeure partie des émissions en particules fines et ultrafines.

Quelques conseils afin de limiter la pollution émise par l’utilisation de son appareil de chauffage au bois :

  • Utiliser un bois dense, sec, non traité et de qualité (idéalement du bois de feuillus durs comme le chêne, le hêtre, le charme, etc.) : pas de champignons, pas de moisissures, pas trop humide, peu attaqué par des insectes. Ne pas utiliser de déchets (magazines, plastiques d’emballages, etc.), de déchets verts, de bois de récupération, de palettes, de bois peints ou vernis ;
    • Pour l’allumage, prendre du bois bien sec de feuillus tendres (par exemple le bouleau, la cagette de peuplier, etc.)
  • S’aider des certifications et labels existants afin d’acheter un bois sec et de qualité. Pour les bûches, il existe les labels NF bois de chauffage, France Bois Bûche, CBQ+ et ONF Energie Bois. Pour les granulés, briquettes et plaquettes, il existe les labels NF biocombustibles solides à granulés, EN plus ou DIN plus. Enfin, les labels PEFC ou FSC permettent de s’assurer que le bois provient de forêts gérées durablement.
  • Faire attention au stockage du combustible afin d’éviter l’humidité ;
  • Privilégier un « allumage par le haut », également appelé « allumage inversé ». Cette technique est moins polluante, plus efficace et plus économe en bois. Vous pouvez regarder la vidéo réalisée par l’ADEME qui explique cette technique : https://www.youtube.com/watch?v=Bve61nREViQ
  • Recharger régulièrement et gérer les arrivées d’air pour avoir un juste apport d’air (ouvrir les entrées d’air à chaque rechargement et les réduire sans jamais les refermer complètement même la nuit une fois que le feu a bien pris). Si l’appareil fonctionne au ralenti, il va consommer et polluer davantage.
  • Remplacer le foyer ouvert, qui a un moins bon rendement et qui est plus polluant, par un insert ou poêle en se référant au label « flamme verte » pour le choix de l’appareil (Vous pouvez contacter des conseillers France Rénov’ pour obtenir plus d’information sur les systèmes de chauffage et les aides. Il existe différentes aides comme MaPrimeRénov’.)
  • Entretenir son équipement : le nettoyer régulièrement en vidant les cendres, en nettoyant la vitre, en portant des équipements de protection appropriés, etc. (ne pas le faire soi-même pendant la grossesse ou en cas de sensibilité sur le plan respiratoire) et réaliser obligatoirement par un professionnel qualifié, l’entretien annuel et le ramonage au moins 1 fois par an. Lorsque la consommation de bois est importante (plus de 6 m3 de bûches ou 2,5 tonnes de granulés), il est conseillé de faire deux ramonages par an, dont un pendant la période de chauffe.

Il faut également :

  • Indispensable pour l’apport d’air : Aérer quotidiennement et ne jamais boucher les entrées et sorties d’air de la ventilation ; s’assurer de la présence et de la non obstruction de l’arrivée d’air basse à proximité de l’insert ;
  • Idéalement : Privilégier une température autour de 19-20°C le jour et de 17°C la nuit ; et maintenir dans toutes les pièces une température constante en évitant des écarts de température de plus de 2 degrés, en saison froide.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter :

Pour rappel, avec le chauffage, il faut faire particulièrement attention à un autre polluant dangereux : le monoxyde de carbone CO. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la fiche du projet FEES : https://www.projetfees.fr/wp-content/uploads/2023/05/FEES-CO-A5-VF-TC-ML-1.pdf

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