Tabagisme Ultra-Passif: Respirer c’est déjà fumer

S’il est bien connu que respirer la fumée de cigarette c’est être soumis à un tabagisme passif, moins d’un tiers de la population est consciente que même en absence de fumée et de fumeur, nul n’est à l’abri du tabac1. En effet, la fumée du tabac, et les milliers de substances qui la composent, vont se déposer et s’accumuler sur les tissus et autres supports dans les maisons, les voitures, les vêtements, sur la peau, les cheveux et encore bien d’autres substrats. Ces différents supports deviennent alors de véritables réserves, capable de réémettre ces substances même après deux mois sans exposition à une nouvelle fumée de tabac2. Tabagisme ultrapassif, ou thirdhand smoking (THS) en anglais, est le nom donné à cette exposition bien involontaire. Parmi les substances réémises par le THS, on recense principalement de la nicotine, des produits d’oxydation de la nicotine comme la mysosmine et la cotinine ou encore des produits de la réaction de la nicotine avec les acides nitreux de l’environnement : les nitrosamines3. Ces dernières, dont certaines comme la NNA (4-(Methylnitrosamino)-4-(3-pyridyl)butanal) sont véritablement spécifiques du THS, montrent en laboratoire une génotoxicité et des effets cancérogènes avérés4,5.

Cependant, si la toxicité de ces substances est déjà préoccupante, leur ubiquité dans l’environnement l’est encore davantage. Ainsi, des études menées en 20166 et 20197 à Houston au Texas révèlent la présence de nicotine liée au THS au cœur même des lieux où elle devrait être strictement absente : les unités de soin intensif  de néonatologie; sur les dispositifs médicaux et dans les urines des bébés traités. La famille de ces nouveaux nés ainsi que le personnel médical étaient incriminés par ces études.

Une prise de conscience générale sur cette omniprésence du THS devient donc indispensable.

  • L’application de règle anti-tabac chez soi comme dans sa voiture serait une première étape pour sa diminution.
  • Un lavage systématique de ses mains après avoir fumé, bien qu’insuffisant pour en retirer l’ensemble des résidus de tabac, serait aussi une routine à assimiler.
  • Enfin, pour les jeunes parents, l’utilisation d’un vêtement dédié à la cigarette, gardé scrupuleusement à l’extérieur de la maison, pourrait aussi diminuer les risques liés au THS pour leur nourrisson.

Le THS est une problématique d’ordre public et sans frontière, sensibiliser un maximum de personnes de son entourage sur ses effets et son ubiquité reste donc le meilleur conseil sur lequel insister à ce jour.

Mise en ligne en avril 2020

1DÍEZ-IZQUIERDO, Ana, CASSANELLO, Pia, CARTANYÀ, Aurea, et al. Knowledge and attitudes toward thirdhand smoke among parents with children under 3 years in Spain. Pediatric research, 2018, vol. 84, no 5, p. 645.

2MATT, Georg E., QUINTANA, Penelope JE, ZAKARIAN, Joy M., et al. When smokers move out and non-smokers move in: residential thirdhand smoke pollution and exposure. Tobacco control, 2011, vol. 20, no 1, p. e1-e1.

3MATT, Georg E., QUINTANA, Penelope JE, DESTAILLATS, Hugo, et al. Thirdhand tobacco smoke: emerging evidence and arguments for a multidisciplinary research agenda. Environmental health perspectives, 2011, vol. 119, no 9, p. 1218-1226.4

4HANG, Bo, SARKER, Altaf H., HAVEL, Christopher, et al. Thirdhand smoke causes DNA damage in human cells. Mutagenesis, 2013, vol. 28, no 4, p. 381-391.

5CHEN, Yuxin, ADHAMI, Neema, et MARTINS-GREEN, Manuela. Biological markers of harm can be detected in mice exposed for two months to low doses of Third Hand Smoke under conditions that mimic human exposure. Food and chemical toxicology, 2018, vol. 122, p. 95-103.

6NORTHRUP, Thomas F., KHAN, Amir M., JACOB, Peyton, et al. Thirdhand smoke contamination in hospital settings: assessing exposure risk for vulnerable paediatric patients. Tobacco control, 2016, vol. 25, no 6, p. 619-623.

7NORTHRUP, Thomas F., STOTTS, Angela L., SUCHTING, Robert, et al. Medical staff contributions to thirdhand smoke contamination in a neonatal intensive care unit. Tobacco Induced Diseases, 2019, vol. 17.

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J’ai lu que l’activité des bébés nageurs comporterait des risques. Qu’en est-il vraiment?

Même si après neuf mois passés entourés de liquide amniotique, les bébés se sentent aussi à l’aise dans l’eau que dans le ventre de leur maman et semblent apprécier de retrouver les sensations vécues in utero lors des séances de bébés nageurs cette activité ne semble pas  sans risque…

Le problème viendrait du chlore qui est majoritairement utilisé pour la désinfection des piscines collectives  en France. Or ce chlore mélangé à l’eau produit un acide hypochloreux qui, s’il joue son rôle à merveille comme bactéricide puissant, est également hautement réactif et va ainsi oxyder certaines substances produites par les bébés nageurs (phanères, sécrétions, urine, selles…). Ces réactions d’oxydation produisent d’une part des trihalométhanes et d’autre part de la trichloramine.

  • Que sait-on sur les trihalométhanes et en particulier sur le chloroforme , l’espèce majoritaire ?

Après ingestion il est hépatotoxique et a été classé par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) depuis 2009 comme cancérigène possible. Une étude (Salas et al., 2015) semble confirmer cette hypothèse en concluant que les trihalométhanes induisent des modifications épigénétiques comme des changements de niveau de méthylation de l’ADN, de tels changements ayant étés constatés sur des gènes impliqués dans la survenue de cancer.

  • Pour ce qui est de la trichloramine:

Les chercheurs la suspecte fortement  d’augmenter le risque de survenue d’asthme ou de toute autre manifestation allergique malgré des études dans différents pays d’Europe aux résultats discordants.

Du coté des recommandations  en Europe :

  • Nos voisins allemands ont fortement déconseillé l’activité et cela depuis 2010.
  • Plus proche de nous en Belgique le Conseil Supérieur de la Santé depuis 2012 n’encourage pas cette activité chez les enfants de moins d’un an.
  • Quant à l’ANSES, elle recommande depuis 2012 une certaine vigilance quant à cette activité voire la déconseille s’il existe un terrain familial d’atopie de type eczéma par exemple.

Malgré tous les avantages de cette activité il semble donc qu’il faille bien les mettre en balance avec les risques encourus chez ces très jeunes enfants dont les systèmes immunitaires et respiratoires sont encore immatures !

Mise en ligne en novembre 2019

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Les matelas sont-ils la source de substances toxiques pour bébé ?

Si les adultes passent environ 8 heures par jour dans leur lit, pour les bébés la moyenne est de l’ordre de 14 heures. Ce temps considérable passé au contact du matelas nous amène à nous interroger sur l’innocuité de celui-ci. Néanmoins, il est difficile de connaître précisément la composition des matelas, et donc l’évaluation des risques liés à leur utilisation s’avère difficile.

La plupart des matelas conventionnels fabriqués aujourd’hui sont garnis de mousse de polyuréthane à laquelle des retardateurs de flamme sont souvent ajoutés. De plus, un grand nombre de propriétés (antitache, anti-acarien…) font appel à des traitements par des substances chimiques. Ces différentes caractéristiques donnent lieu à des émissions par dégazage de produits pouvant se révéler nocifs tels que les Composés Organiques Volatils (COV), les retardateurs de flamme ou encore les phtalates. Il faut aussi prendre en compte les émissions de poussières provenant de la mousse du matelas.

Une équipe américaine s’est penchée sur les éventuels dangers des matelas, il s’avère que :

  • Les émissions de COV sont plus importantes pour les matelas neufs que celles des usagés,
  • Les mousses en polyuréthane libèrent plus de COV que celles en polyester,
  • Il y a plus de phtalates dans les matelas anciens que dans les matelas récents (dû à une réglementation des utilisations des phtalates).

Les phtalates et les retardateurs de flamme peuvent interagir avec les hormones, puisque ce sont des perturbateurs endocriniens. Certains COV sont suspectés d’être un facteur de risque de cancers. Afin de disperser les polluants il est recommandé d’aérer quotidiennement la chambre de l’enfant.

Pour limiter les risques :

  • Il a été prouvé que l’utilisation d’un protège matelas limite l’émission des substances contenues dans la mousse du matelas.
  • Choisir un matelas en laine ou coton
  • Privilégier une alèse imperméable en polyéthylène au lieu du PVC qui peut libérer des phtalates et si l’enfant est propre la nuit, opter pour une alèse en laine
  • Éviter les matelas affichant des propriétés suggérant un traitement par un produit chimique
  • Pour le linge de lit, se tourner vers des draps 100% coton et peu colorés (éventuellement en coton biologique ou portant une certification garantissant moins de substances toxiques comme oeko-tex®ou gots®) et les laver avant la première utilisation.

Pour des questions de sécurité liées au couchage, il est recommandé d’acheter un matelas neuf pour l’arrivée de chaque nourrisson. De plus, les matelas d’occasion peuvent être contaminés (acariens, puces, galle…).

Brandon B et al. , 2014. Infant Exposure to Emissions of Volatile Organic Compounds from Crib Mattresses, Environmental Sciences & Technology, 48, pp. 3541-3549.

Mise en ligne en octobre 2018

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J’ai vu que certaines crèmes solaires contiennent des nanoparticules, j’aimerais en savoir plus sur ces substances, faut-il les éviter ?

Les nanoparticules sont des matériaux ayant une dimension comprise entre 1 et 100 nanomètres, utilisés, entre autres, dans les crèmes solaires comme filtre UV. Depuis 2013 les fabricants sont soumis à une obligation d’étiquetage de ces nanoparticules. On les retrouve dans les listes INCI sous l’écriture « [nano] » à la suite de la particule concernée. Lire la suite « J’ai vu que certaines crèmes solaires contiennent des nanoparticules, j’aimerais en savoir plus sur ces substances, faut-il les éviter ? »

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Actuellement, de nombreuses marques commercialisent des purificateurs d’air. Qu’en est-il de leur efficacité ?

Actuellement de nombreuses marques commercialisent des purificateurs d’air. Comment s’y retrouver et qu’en est-il de leur efficacité ?

L’épuration de l’air repose sur 2 grands principes : le piégeage des contaminants et/ou leur destruction.

Dans les techniques de piégeage :

  • La filtration consiste à piéger physiquement et mécaniquement des particules de l’air grâce à un support fibreux. Lors de son utilisation répétée le filtre, quel qu’il soit, s’encrasse ce qui réduit son efficacité (détérioration possible de la qualité de l’air). Une maintenance régulière avec changement du filtre est donc nécessaire.
  • La filtration par ionisation fonctionne en envoyant des ions qui réagissent avec les particules de l’air. Les particules ainsi chargées (ionisées) sont captées par les surfaces ou l’épurateur. Il faut savoir que l’efficacité de ce type de filtration est peu démontrée en condition réelle d’utilisation.  Par ailleurs, cette technique peut générer dans l’air, des polluants secondaires.

Abordons maintenant la seconde grande famille d’épurateur d’air qui fonctionne sur la destruction des polluants :

  • Le plasma froid génère des radicaux libres capables de décomposer par oxydation certains polluants de l’air. Or, en pratique cette décomposition est incomplète et produit des polluants secondaires
  • L’ozonation émet dans l’air de l’ozone pour permettre une oxydation des polluants de l’air intérieur. Malheureusement elle n’est performante qu’à des seuils d’émission d’ozone dangereux pour la santé humaine. De plus, elle génère des polluants secondaires
  • La photocatalyse repose sur l’activation par rayonnement lumineux d’un catalyseur (ex : TiO2) qui entraine une succession de réactions chimiques d’oxydo-réductions jusqu’à, en théorie du moins, la minéralisation complète du polluant organique en eau et carbone. Malheureusement en pratique cette photocatalyse génère des minéralisations incomplètes qui engendrent la formation de polluants secondaires (cétones, aldéhydes ou acides organiques).

 

En conclusion comme le rappelle l’ANSES dans son rapport de septembre 2017 concernant les épurateurs d’air « les éléments scientifiques collectés et analysés ne permettent pas de démontrer une efficacité en conditions réelles d’utilisation des dispositifs d’épuration de l’air intérieur ». Par ailleurs, l’Agence « recommande en outre d’informer la population que l’utilisation de certains dispositifs d’épuration (ozonation, plasma froid, photocatalyse,…) peut entraîner une dégradation de la qualité de l’air intérieur suite à une dégradation incomplète de polluants conduisant à la formation de composés potentiellement plus nocifs que les composés faisant l’objet d’un traitement ».

Ainsi, la seule façon efficace de limiter son exposition aux polluants de l’air intérieur c’est d’adopter des gestes simples :

  • Aérer toutes les pièces de son logement deux fois 10 minutes par jour,
  • Maintenir en bon état le système de ventilation de son logement,
  • Éviter d’utiliser des produits odorants (bougies, encens, etc.…),
  • Limiter le nombre de produits ménagers et les préférer écolabellisés ou naturels,
  • Ne pas fumer à l’intérieur de son logement et utiliser un vêtement dédié lorsque l’on sort fumer afin de ne pas exposer les autres occupants de son logement au tabagisme ultra passif.

Retrouvez l’avis complet de l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique en suivant ce lien :

Quelle place donner aux dispositifs mobiles d’épuration de l’air intérieur dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus SARS-CoV-2 dans les espaces clos ?

Sources :

https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2012SA0236Ra.pdf

https://www.anses.fr/fr/content/%C3%A9purateurs-d%E2%80%99air-int%C3%A9rieur-une-efficacit%C3%A9-encore-%C3%A0-d%C3%A9montrer

Mis à jour août 2022

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On nous conseille de manger local et de saison, qu’est-ce que cela signifie vraiment et quels sont les avantages ?

Consommer « local » : le terme n’est pas très précis et il n’y pas de définition officielle. On considère généralement qu’un aliment est «local» s’il a parcouru moins de 250 kms avant d’arriver dans votre assiette. Moins il aura fait de chemin, mieux ce sera !

Il est donc important de lire les étiquettes en faisant ses courses, et de prendre l’habitude de regarder d’où viennent les produits que l’on achète.

Pourquoi consommer local ?

  • Pour le goût, car les aliments sont frais mais surtout de saison, cela va souvent avec !
  • Pour l’économie locale.
  • Pour l’écologie, car consommer les produits cultivés près de chez nous et de saison, permet de réduire les distances parcourues par les aliments et les impacts négatifs du transport sur l’environnement, ainsi que les dépenses supplémentaires en matière d’énergie ou de traitements.
  • Pour dépenser moins, car les produits seront moins coûteux à produire et à acheminer (pas de serres, de traitements, de camions, ni d’intermédiaires).
  • Pour la santé, car les aliments sont cueillis à maturité (et non verts) et vous feront bénéficier de leurs vitamines et nutriments (à condition de les consommer frais) et ils auront été moins exposés à des traitements de conservation avant commercialisation !

Où trouver des produits locaux ?

  • la plupart des magasins proposent maintenant un rayon de produits locaux,
  • les magasins de producteurs se développent également,
  • certains producteurs proposent des ventes à la ferme,
  • des associations peuvent vous mettre en lien avec des agriculteurs locaux (Association de Maintien d’une Agriculture Paysanne et Ruche qui dit oui par exemple),
  • se rendre au marché est aussi un moyen facile de se rapprocher des producteurs!

Pour aller plus loin :

https://agriculture.gouv.fr/consommer-frais-et-local

https://laruchequiditoui.fr/fr

http://www.reseau-amap.org/

Mis à jour en en août 2023

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Que penser de la cigarette électronique pendant la grossesse ?

La cigarette électronique est composée d’une batterie, d’un liquide aromatisé ou non et de la nicotine.

Il existe 8000 arômes dont certains sont problématiques comme par exemple : l’arôme de popcorn, de cannelle et de cerise qui sont potentiellement dangereux une fois chauffés et inhalés (les rares études sur le sujet indiquent que la plupart des arômes peuvent présenter des risques notables pour la santé en cas d’utilisation à long terme, notamment s’ils sont sucrés). Beaucoup sont irritants et peuvent accroître l’inflammation des voies respiratoires, certains sont plus cytotoxiques que les aérosols non aromatisés.

La fumée de vapotage reste moins nocive (pas de combustion) que celle de la cigarette mais selon des études, des particules ont été retrouvées dans l’air ambiant ainsi que du glyoxal (composant issus du vapotage).

D’après l’OMS, « les effets à long terme des inhalateurs électroniques de nicotine restent inconnus, et des recherches plus poussées sont nécessaires. Les analyses effectuées à ce jour des données empiriques issues des études chimiques et toxicologiques et, dans une moindre mesure, des études cliniques ont conduit plusieurs auteurs à conclure, avec plus ou moins de réserves, que les inhalateurs électroniques de nicotine ne sont pas sans danger mais sont généralement moins dangereux que les cigarettes.

Les réserves formulées sont notamment les suivantes :

  • L’utilisation de produits contenant de la nicotine sous quelque forme que ce soit par les jeunes et les femmes enceintes, y compris les inhalateurs électroniques de nicotine, présente un danger.
  • Pour tous les utilisateurs d’inhalateurs électroniques de nicotine, l’aérosol inhalé contient des substances toxiques qui peuvent accroître le risque de cancer ou de maladie cardiovasculaire ou pulmonaire.
  • L’inhalation de l’aérosol produit par les utilisateurs des inhalateurs électroniques accroît l’exposition à la nicotine et à un certain nombre de substances toxiques des non-fumeurs et des tiers par rapport aux niveaux déjà existants dans l’environnement.
  • Il existe des préoccupations en matière de sécurité liées au risque d’explosion des composants des inhalateurs électroniques de nicotine ou d’intoxication due à l’absorption accidentelle de nicotine. Des cas de batteries de cigarettes électroniques défectueuses provoquant des incendies ou des explosions ont été rapportés. »

La loi santé de 2016 interdit désormais l’usage de la cigarette électronique dans les lieux publics :

  • à l’intérieur des établissements scolaires et des établissements destinés à l’accueil, à la formation et à l’hébergement des mineurs ;
  • dans les moyens de transport collectif fermés (bus, train, métro, tramway…)
  • à l’intérieur des lieux de travail fermés et couverts à usage collectif.

Attention, il n’y a pas d’interdiction de vapoter dans les autres lieux ouverts au public (restaurants, bars…) : les responsables sont libres d’instaurer cette interdiction

Quelques conseils :

  • Dans la mesure du possible, l’arrêt du tabac est à privilégier
  • Si vous souhaitez utiliser une cigarette électronique, attention à :
    • Éviter l’utilisation des arômes,
    • L’utilisation de la cigarette électronique à long terme,
    • Être accompagné par un tabacologue pour le dosage de la nicotine.
  • Aller toujours à l’extérieur pour vapoter (prévoir un vêtement dédié) et demandez aux invités d’en faire autant.
  • Ne pas vapoter dans la voiture.
  • Éviter les endroits clos avec utilisateurs de cigarette électronique
  • Attention aux stockages des flacon à la maison: il ne faut pas qu’ils soient accessibles aux enfants (risque accident domestique par ingestion de la nicotine).

Au vu des risques potentiels pour la santé du fœtus et du nourrisson, en raison de la présence de nicotine, d’additifs et de particules, il parait important, tout comme le tabagisme « classique », de ne pas vapoter pendant la grossesse et d’être également vigilant au tabagisme passif pour la femme enceinte et le bébé. 

Lisez également notre Faq sur la Puff (cigarette électronique jetable) en suivant ce lien : https://www.projetfees.fr/la-puff-quest-ce-que-cest-et-pourquoi-est-ce-dangereux/

Mis à jour en 2020

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Est-ce une bonne idée de revenir à l’utilisation du talc pour les fesses de mon bébé ?

Non. Le talc était auparavant utilisé pour garder sèches les fesses des bébés grâce à ses propriétés hydrophobes. En raison d’inquiétudes liées aux produits chimiques présents dans certains cosmétiques, des parents se questionnent sur le retour à l’utilisation du talc. On le savait toxique par inhalation, irritant pour les voies respiratoires ainsi que pour le siège (s’il s’agglutine dans les plis), désormais une autre inquiétude a été soulevée par l’Observatoire des cosmétiques. Ce dernier alerte sur la possibilité que le talc contienne des traces de métaux lourds comme du nickel, de l’aluminium et encore de l’amiante en fonction du gisement d’où provient le talc.
Des études aux États-Unis ont mis en évidence une augmentation du risque, légère mais constante de cancer des ovaires liés à l’utilisation du talc pour l’hygiène intime féminine. Les études restent controversées, cependant le CIRC classe ce type d’exposition au talc comme « peut-être cancérogène ».
Même si le talc utilisé pour les cosmétiques français doit être garanti sans amiante, le principe de précaution peut néanmoins s’appliquer pour ce qui concerne les poudres pour bébé comme le préconise l’Observatoire des Cosmétiques. De plus certains talcs sont associés à des parfums ou des conservateurs ce qui leur confère les risques supplémentaires liés à certains de ces polluants.
Rappelons donc que pour le change de bébé « moins c’est mieux », l’idéal étant d’utiliser simplement de l’eau, pouvant être associée à un savon surgras. L’utilisation de ces produits simples et un change régulier suffisent souvent à éviter les érythèmes fessiers.

Actualisé le 11/03/21

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J’ai entendu qu’il y avait des pesticides dans les serviettes hygiéniques et les tampons, est-ce vrai ? Cela m’inquiète, comment faire pour les éviter?

Une étude de 60 millions de consommateurs a mis en évidence la présence de traces de substances toxiques (dioxines, résidus halogénés, glyphosate, pesticides organochlorés et pyréthrinoides) dans 5 sur 11 des références de tampons et de protections hygiéniques testés. Les niveaux relevés dans cette étude sont faibles cependant l’exposition répétée et prolongée à ces substances toxiques, dont certaines ont des propriétés de perturbateur endocrinien, pourrait être problématique. On estime en effet qu’une femme peut être amenée à utiliser environ 11 000 protections hygiéniques dans sa vie.
Comment faire pour limiter son exposition ?
Malheureusement les étiquettes ne donnent pas d’informations sur la composition du produit, il est donc difficile de faire un choix éclairé sur les produits proposés. Vous pouvez cependant vous tourner vers les serviettes et tampons « bio ». Vous pouvez également faire le choix d’utiliser des serviettes réutilisables en coton bio ou une coupe menstruelle, en silicone médical, des moyens plus sains mais aussi économiques et écologiques.

Mis à jour août 2022

Publié dans : FAQ

Je souhaite acheter des couches « plus écologiques » pour mon bébé, que me conseillez-vous ?

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié un rapport en janvier 2019 étudiant les couches jetables pour bébé :

On peut retrouver des substances chimiques préoccupantes dans les couches, à différents niveaux et liées à différents stades du procédé de fabrication (par exemple : il peut y avoir des pesticides dans la cellulose, ce qui dépend de la matière première ou alors on peut retrouver des HAP, créés lors du thermocollage, ce qui dépend de la fabrication, etc.).

L’ANSES conclut son rapport ainsi : « Il n’existe aucune donnée épidémiologique permettant de mettre en évidence une association entre des effets sanitaires et le port de couches. Toutefois, des substances chimiques dangereuses ont été retrouvées dans ces couches. […]. Cette EQRS a mis en évidence des dépassements de seuils sanitaires pour plusieurs substances. Aussi, à ce jour et en l’état actuel des connaissances, il n’est pas possible d’exclure un risque sanitaire lié au port des couches à usage unique. »

Une enquête de la DGCCRF a eu lieu suite à ce rapport (2019-2020 – 32 références testées). Que nous révèle-t-elle ?

Globalement, il y a une amélioration de la qualité des couches en France. Il n’y a pas de dépassement des seuils sanitaires ; cela, si l’on considère seulement l’exposition aux couches, et en ne prenant pas en compte les autres voies d’expositions.

Suite à son rapport l’ANSES a décidé de soumettre une proposition dans le cadre de la règlementation européenne des produits chimiques REACH, afin de limiter la présence des substances préoccupantes dans les couches des bébés.

Retrouver la vidéo explicative sur : https://youtu.be/lzEK84eTsf4

Nos conseils FEES :

Prévenir l’apparition d’érythème : choisir des couches suffisamment absorbantes et les changer régulièrement et être vigilant aux produits pour le change.

Bien lire la composition : Les phases de blanchiment des matériaux doivent être réalisées sans agents chlorés (tels que le dioxyde de chlore, l’hypochlorite de sodium ou de calcium).

Eviter les couches parfumées :  Moins il y en a, mieux c’est !

Les couches dites « écologiques » ont une part d’ingrédients biodégradables et/ou biosourcés plus importante que les couches dites classiques. Cependant, aucune couche jetable n’est 100% biodégradables. (Voir aussi l’article concernant les bioplastiques)

Certaines couches sont labellisées (nordic swan, ecolabel européen ou oeko-tex). Ces labels garantissent l’absence de certaines substances problématiques mais pas toutes.

Pour plus d’informations sur le change de bébé, retrouvez nos Faq sur le liniment, le talc et les couches lavables en suivant ces liens: https://www.projetfees.fr/le-liniment-pour-la-toilette-du-siege-est-ce-une-bonne-idee/ https://www.projetfees.fr/est-ce-une-bonne-idee-de-revenir-a-lutilisation-du-talc-pour-les-fesses-de-mon-bebe/ https://www.projetfees.fr/couches-lavables-conseils-et-precautions-demploi/

Bibliographie :

https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/substances-chimiques-dans-les-couches-pour-bebes-lenquete-de-la-dgccrf-confirme (consulté le 29.12.20)

https://www.anses.fr/fr/content/couches-jetables-consultation-des-parties-prenantes-pour-restreindre-au-niveau-europ%C3%A9en-les (consulté le 29.12.20)

Rapport DGCCRF couches : https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgccrf/presse/communique/2020/cp-substances-chimiques-dans-couches-bb.pdf (consulté le 29.12.20)

Mis à jour en février 2023

Publié dans : FAQ