En 2024, les ambassadeurs FEES de l’Auvergne ont voulu se mobiliser, comme en 2023, sur la thématique de la santé environnementale.
Ils ont cette fois choisi le thème de la qualité de l’air intérieur pour sensibiliser les parents, futurs parents mais aussi toutes les personnes en visite au sein de leurs établissements.
Lors d’une journée commune, le 26 novembre, des stands d’échanges autour de ce thème ont ainsi été tenu au sein de la majorité des maternités d’Auvergne.
Des outils crées par l’APPA, ont été utilisé et modelé pour permettre une information facilitée.
Le Réseau de Santé en Périnatalité d’Auvergne (RSPA), à l’initiative de cette journée, félicite toutes les équipes et les ambassadeurs qui se sont mobilisés. Une belle expérience à renouveler!
En mai 2022 nous partagions un article sur l’engagement en santé environnementale de plusieurs maternités, notamment via le projet « Ecomaternité » engagé en partenariat avec l’ARS Île-de-France. Il s’adresse aux 6 maternités du territoire nord parisien (Seine-Saint-Denis et nord Hauts-de-Seine) particulièrement impactées par les inégalités sociales et territoriales de santé, et exposées aux problématiques de santé environnementale, ainsi qu’à l’ensemble des 13 maternités de l’AP-HP et aux membres des 3 réseaux de périnatalité RSPP, PERINAT92, NEF.
Faisons un point sur l’avancée au sein des maternités du projet.
Plusieurs projets ont été menés depuis le lancement du programme en 2021, en voici quelques exemples :
La formation des personnels, dont des formations Fees; ce projet se poursuit encore actuellement et des formations Fees sont programmées au cours de l’année 2025 pour les soignants des maternités de l’AP-HP.
Un diagnostic en santé environnementale et notamment des expositions chimiques dans les maternités, réalisé par Habitat-Santé-Environnement (HSEN).
Ces premiers piliers ont permis de former des groupes de travail inter-métiers qui se sont réunions à 4 occasions en 2024 afin de travailler ensemble à la création d’une Charte Ecomaternité (disponible sur ce lien)
Ainsi cette charte a été élaborée grâce à un travail collectif sur plusieurs mois entre soignants, responsables logistiques et des achats, équipes d’hygiène, référents travaux et représentants de tous les secteurs de l’hôpital; accompagné par l’association LabelVie.
Elle comporte huit champs d’application (exemples : formation des professionnels / repas et alimentation / produits d’hygiène et de soins) et propose trois objectifs principaux :
Mettre en lumière des initiatives concrètes possibles à mettre en œuvre dans les services de soin de l’hôpital ;
Tendre vers une sobriété chimique ;
Limiter les expositions des professionnels, des patients et des nouveau-nés aux perturbateurs endocriniens et polluants environnementaux.
9 maternités ont déjà signé la charte et se sont engagées pour les trois prochaines années. (Tenon, Trousseau et la Pitié-Salpêtrière, Lariboisière, Beaujon, Robert Debré, Montfermeil, Montreuil, Cash de Nanterre). Ci-dessous des photos des signatures dans les maternités de Beaujon, Robert Debré et la Pitié-Salpêtrière.
Le 9e épisode du podcast« L’environnement au cœur de ma santé », auquel Mélie Rousseau, responsable du pôle périnatalité et santé environnement à l’APPA a participé; a été publié la semaine dernière!
Ce podcast, animé par Vanessa Rougier, a pour but d’explorer avec l’aide d’invités, les solutions pratiques à mettre en œuvre au quotidien pour vivre mieux et en meilleure santé.
L’épisode « Que préconisent les professionnels de la périnatalité en santé environnement? » est proposé par la Mutualité Française Grand Est, en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé Grand Est, la Région Grand Est et la Dreal Grand Est dans le cadre du Plan régional santé environnement (PRSE). Il permet d’en apprendre davantage sur l’accompagnement des femmes enceintes et de leur famille, l’état de la science à ce sujet et les solutions pratiques à mettre en œuvre au quotidien pour préserver sa santé.
Le Nutri-Score, système d’étiquetage nutritionnel adopté en France depuis 2017, a évolué en 2024 pour mieux aligner son algorithme avec les recommandations alimentaires européennes et les avancées scientifiques récentes. Ces ajustements sont entrés en vigueur fin avril 2024, les industriels et distributeurs disposent d’un délai de deux ans pour adapter leurs emballages au nouveau Nutri-Score.
Principales modifications apportées :
Boissons édulcorées : La présence d’édulcorants est désormais prise en compte. Les sodas light contenant des édulcorants, auparavant notés B, sont rétrogradés à des notes comprises entre C et E.
Huiles et poissons gras : Les huiles riches en graisses insaturées, comme l’huile d’olive, de colza et de noix, ainsi que les poissons gras, bénéficient d’une meilleure notation en raison de leurs bienfaits nutritionnels.
Céréales complètes : Les produits à base de farine complète, riches en fibres, obtiennent désormais de meilleures notes comparativement à leurs équivalents raffinés.
Viandes : La volaille est mieux classée que la viande rouge, conformément aux recommandations de limiter la consommation de cette dernière.
Par ailleurs, des discussions sont en cours au niveau européen pour rendre le Nutri-Score obligatoire, face aux résistances de certains lobbys agroalimentaires. Des experts considèrent cette obligation comme une « urgence de santé publique » pour harmoniser l’information nutritionnelle à travers l’Europe.
Une étude de février 2024 de chercheurs de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques) a calculé que la seule apposition du Nutri-Score dans les 27 pays européens permettrait d’éviter près de 2 millions de cas de maladies non transmissibles entre 2023 et 2050, de réduire significativement les dépenses annuelles de santé et d’améliorer l’emploi et la productivité dans l’Union Européenne.
Cette application permet de scanner les codes-barres des produits alimentaires pour afficher leur Nutri-Score, basé sur leur composition (graisses, sucres, sel, fibres, etc.). De plus l’application affiche également l’éco-score (score environnemental noté sur 100, basé sur l’analyse du cycle de vie (ACV) détaillant les impacts sur le climat, le sol, l’air et l’eau de la fabrication à l’élimination du produit, il prend aussi en compte les labels éventuels..) et le score NOVA des aliments (reconnu notamment par l’Organisation Mondiale de la Santé, divisé en 4 groupes il permet de classer les aliments en fonction de leur degré de transformation).
Grâce à Open Food Facts, les utilisateurs peuvent comparer les produits et faire des choix plus sains et plus durables en toute simplicité.
Le Ministère du travail de la santé et des solidarités familiales, publiait en octobre dernier un article sur les gestes barrières simples du quotidien dans le cadre des mesures de prévention et de protection face aux virus hivernaux.
Trois affiches détaillant chacun des gestes barrières sont ainsi disponibles via le site https://sante.gouv.fr/ (liens ci-dessous). Parmi ces différents gestes on peut citer le lavage des mains à l’eau et au savon, mais aussi l’aération.
L’aération quotidienne des locaux: domicile et lieu de travail, renouvelle l’air intérieur et permet de le rendre plus sain. En effet, l’aération évacue différents polluants volatils, dont certains agents infectieux transmissibles par voie aérienne.
Une raison de plus pour continuer d’aérer quotidiennement nos intérieurs, même en hiver!
Vous êtes un professionnel de santé et travaillez en cabinet libéral ? La santé environnementale est un domaine qui vous intéresse mais vous ne savez pas par où commencer ? Il existe un mini-guide intitulé « L’écoresponsabilité en cabinet médical », rédigé par notre partenaire l’URPS Médecins Libéraux de la région Grand-Est, pour vous aider.
Ce mini-guide vous aide à mettre un place un cabinet écoresponsable à travers des actions liées à différents domaines :
Les achats
Le numérique
L’énergie
La formation
La prévention
La mobilité
Les déchets
L’économie circulaire
Vous retrouverez également des focus pour introduire quelques thématiques et vous aiguiller vers des acteurs à contacter. Vous pouvez, par exemple, vous rapprocher de l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique (APPA) pour les questions liées à la pollution de l’air.
Vous y retrouverez également des témoignages de professionnels passés à l’action.
Pour plus d’informations, rapprochez-vous de l’URPS Médecins Libéraux de la région Grand-Est.
Afin de pouvoir répondre au mieux à vos patients, pensez à vous former !
Pour rappel, le projet FEES propose des formations destinées aux professionnels de santé et de la périnatalité dans le but de les aider à transmettre des conseils de prévention aux futurs et jeunes parents. Plus d’information sur les formations FEES en région Grand Est => ICI
Santé publique France et l’Anses lancent le 16 septembre 2024 la première phase de l’enquête Albane, une enquête nationale inédite qui vise à évaluer l’état de santé de la population vivant en France, son exposition aux substances chimiques, ses habitudes en matière d’alimentation, d’activité physique et de sédentarité.
L’enquête Albane va permettre de mieux connaître :
la fréquence de certaines maladies telles que le diabète, les maladies respiratoires chroniques, le surpoids et l’obésité ou l’hypertension artérielle, qui sont parfois insuffisamment diagnostiquées ;
le niveau de présence, dans notre corps, de substances chimiques de l’environnement, par exemple les pesticides, les bisphénols, les plastifiants (phtalates) ou les composés perfluorés (PFAS) ;
les habitudes alimentaires et le niveau d’activité physique de la population, qui jouent un rôle déterminant dans l’apparition ou la prévention de certaines maladies chroniques.
Cette enquête est conçue pour être répétée selon des cycles de deux ans, réalisés sur des échantillons de plus de 3000 personnes de 0 à 79 ans et représentatifs de la population vivant en France.
Des comparaisons d’un cycle à l’autre permettront de suivre l’évolution de l’état de santé de la population française.
Les connaissances ainsi collectées sont essentielles pour appuyer les politiques publiques et les réglementations visant la réduction des expositions et la prévention et l’amélioration de la prise en charge des maladies chroniques.
En 2021, près d’une mère sur quatre fumait lorsqu’elle a appris sa grossesse d’après le baromètre de Santé Publique France. Environ 13% des femmes continueront de fumer tout au long de la grossesse.Les conséquences sur la santé respiratoire de l’enfant à naître sont bien établies. Du fait de son passage à travers la barrière placentaire, la nicotine est le principal facteur provoquant des atteintes au développement pulmonaire de l’enfant.
Tout d’abord, il y a un lien connu entre exposition au tabac in utero et prématurité. En effet, le tabac pendant la grossesse augmente de 25% la prématurité. Par ailleurs, les enfants nés de mères fumeuses pendant la grossesse ont également plus de risques de développer des infections respiratoires. Il y a ainsi un risque accru pour le nourrisson de développer une pneumopathie ou des bronchites aigues.
L’exposition tabagique in utero et environnementale augmente aussi le risque d’asthme chez les jeunes enfants et les adolescents. A noter que le sevrage tabagique en début de grossesse reste associé à un risque d’asthme chez l’enfant à l’âge de 3 ans. Ce risque augmente avec la quantité de cigarettes consommées par la mère lors du premier trimestre. Lorsque les parents fument à l’intérieur du logement, l’enfant a plus de risques de devenir asthmatique. Il est important de souligner que le tabagisme paternel constitue également un facteur de risque d’asthme pour l’enfant. De plus, le tabagisme maternel actif et passif augmente le risque pour l’enfant de développer des allergies respiratoires.
L’usage de la cigarette électronique s’est répandu ces dernières années. A date, il existe peu d’études sur le sujet. Toutefois, il semble que la consommation de cigarette électronique pendant la grossesse entraine des anomalies structurelles chez le fœtus avec un impact sur le développement du poumon.
Au regard des résultats des études, la prévention sur le tabac auprès des futurs parents est primordiale. L’objectif doit être de limiter au maximum l’exposition du fœtus au tabagisme parental. Un arrêt du tabac pour les 2 parents dès le projet de grossesse serait idéal pour favoriser une bonne santé respiratoire du futur enfant.
Références :
Baromètre de Santé Publique France 2021, Consommation d’alcool et tabac pendant la grossesse, 2024
Petat H, Mazenq J, Impact du tabagisme au cours de la grossesse sur les pathologies respiratoires de l’enfant, Pathologie respiratoire et grossesse, 2024
Le 17 octobre 2024, le magazineLa Santé en action a mis la nature au cœur de sa revue. Le numéro s’intitule «Préserver la nature pour protéger la santé des populations» et nous rappelle l’importance de reconnaître les enjeux de santé publique qu’englobent la protection de la biodiversité.
Dans les 60 pages de sa revue trimestrielle, la Santé en action décrypte au travers de documents scientifiques, les différentes corrélations entre la nature et la santé, qu’elle soit physique ou mentale. Elle regroupe de nombreuses informations sur les politiques de renaturation des espaces urbains, ainsi que des outils de planification à moyen terme. Vous trouverez également une multitude de conseils et d’astuces pour renouer avec les bienfaits de la nature au quotidien.
Téléchargez le n°467 de la Santé en action juste :
Le 29 août 2024, l’Inserm a publié un article faisant un bilan sur l’exposition des adultes aux polluants organiques persistants (POP) en France.
Le Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (CESP) à Villejuif a dressé un bilan d’exposition des adultes aux POP. Cette étude décrit pour la première fois le niveau d’exposition à un grand nombre de POP chez les adultes en France dans les années 1990. Elle permet également de faire une première description de l’évolution de cette exposition au cours des 20 ans qui ont suivi.
Il semblerait que les niveaux d’exposition en France soient en baisse suite aux différentes mesures de protection prises par les pouvoirs publics. Toutefois, certains produits de substitution à des POP désormais interdits n’ont pas été mesurés dans ces études.