Conférence « Pollution de l’air et chaleur ambiante: quels effets sur le développement de l’enfant? »

La fondation Evertéa organise une conférence grand public : Pollution de l’air et chaleur ambiante: quels effets sur le développement de l’enfant?, en présence de Johanna Lepeule, chercheuse épidémiologiste en santé environnement à l’Inserm à l’université Grenoble Alpes le mercredi 12 février à la Médiathèque Latour Maubourg à Valence de 18h à 19h30.

L’entrée sera gratuite mais l’inscription est obligatoire.

Retrouvez plus d’informations et les modalités d’inscription en suivant ce lien : https://fondationevertea.org/12-fevrier-pollution-air-et-chaleur/

Podcast « Que préconisent les professionnels de la périnatalité en « santé environnement » ? »

Le 9e épisode du podcast « L’environnement au cœur de ma santé », auquel Mélie Rousseau, responsable du pôle périnatalité et santé environnement à l’APPA a participé; a été publié la semaine dernière!

Ce podcast, animé par Vanessa Rougier, a pour but d’explorer avec l’aide d’invités, les solutions pratiques à mettre en œuvre au quotidien pour vivre mieux et en meilleure santé.

L’épisode « Que préconisent les professionnels de la périnatalité en santé environnement? » est proposé par la Mutualité Française Grand Est, en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé Grand Est, la Région Grand Est et la Dreal Grand Est dans le cadre du Plan régional santé environnement (PRSE). Il permet d’en apprendre davantage sur l’accompagnement des femmes enceintes et de leur famille, l’état de la science à ce sujet et les solutions pratiques à mettre en œuvre au quotidien pour préserver sa santé.

Ecoutez-le via ce lien : https://podcast.ausha.co/l-environnement-au-coeur-de-ma-sante/que-preconisent-aux-jeunes-parents-les-professionnels-de-la-perinatalite-formes-en-sante-environnement , ou sur toutes les plateformes de diffusion grand public.

Invitation à la restitution du Projet Recherche-Action Sciences Comportementales et 1000 premiers jours

Vous êtes acteur clé impliqué dans la promotion de la santé et des 1000 premiers jours? La Fondation Santé Environnement de la Mutuelle Familiale vous convie à la restitution du projet de recherche-action  “Sciences comportementales et 1000 premiers jours ».

La problématique : 

Comment mobiliser les futurs et jeunes parents non sensibilisés à la santé environnementale?

L’approche

S’aider des sciences comportementales et d’une méthodologie de recherche action pour :

  • comprendre les enjeux auprès des acteurs de terrain et public cible
  • Identifier les freins et leviers psycho-sociaux,
  • Concevoir avec les acteurs de terrain un dispositif prototype intégrant ces leviers
  • Évaluer le dispositif
  • Partager les connaissances

Au programme de cette matinée : présentation du diagnostic psycho-sociologique et des résultats de l’évaluation d’impact du prototype.

La restitution aura lieu le 21 février 2025 de 10h à 12h à Lyon à l’Agence Régionale de Santé AURA

Il est également possible d’y assister en visio conférence.

Retrouvez le lien d’inscription en cliquant ci après : https://framaforms.org/inscription-21-fevrier-2025-restitution-projet-de-recherche-action-sci-comportementales-et-1000er

Le Nutri-Score : Qu’est-ce-qui a changé en 2024?

Le Nutri-Score, système d’étiquetage nutritionnel adopté en France depuis 2017, a évolué en 2024 pour mieux aligner son algorithme avec les recommandations alimentaires européennes et les avancées scientifiques récentes. Ces ajustements sont entrés en vigueur fin avril 2024, les industriels et distributeurs disposent d’un délai de deux ans pour adapter leurs emballages au nouveau Nutri-Score.

Principales modifications apportées :

  • Boissons édulcorées : La présence d’édulcorants est désormais prise en compte. Les sodas light contenant des édulcorants, auparavant notés B, sont rétrogradés à des notes comprises entre C et E.
  • Huiles et poissons gras : Les huiles riches en graisses insaturées, comme l’huile d’olive, de colza et de noix, ainsi que les poissons gras, bénéficient d’une meilleure notation en raison de leurs bienfaits nutritionnels.
  • Céréales complètes : Les produits à base de farine complète, riches en fibres, obtiennent désormais de meilleures notes comparativement à leurs équivalents raffinés.
  • Viandes : La volaille est mieux classée que la viande rouge, conformément aux recommandations de limiter la consommation de cette dernière.

Par ailleurs, des discussions sont en cours au niveau européen pour rendre le Nutri-Score obligatoire, face aux résistances de certains lobbys agroalimentaires. Des experts considèrent cette obligation comme une « urgence de santé publique » pour harmoniser l’information nutritionnelle à travers l’Europe.

Une étude de février 2024 de chercheurs de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques) a calculé que la seule apposition du Nutri-Score dans les 27 pays européens permettrait d’éviter près de 2 millions de cas de maladies non transmissibles entre 2023 et 2050, de réduire significativement les dépenses annuelles de santé et d’améliorer l’emploi et la productivité dans l’Union Européenne.

Le Nutri-Score, est également disponible dans l’application Open Food Facts  https://fr.openfoodfacts.org/

Cette application permet de scanner les codes-barres des produits alimentaires pour afficher leur Nutri-Score, basé sur leur composition (graisses, sucres, sel, fibres, etc.). De plus l’application affiche également l’éco-score (score environnemental noté sur 100, basé sur l’analyse du cycle de vie (ACV) détaillant les impacts sur le climat, le sol, l’air et l’eau de la fabrication à l’élimination du produit, il prend aussi en compte les labels éventuels..) et le score NOVA des aliments (reconnu notamment par l’Organisation Mondiale de la Santé, divisé en 4 groupes il permet de classer les aliments en fonction de leur degré de transformation).

Grâce à Open Food Facts, les utilisateurs peuvent comparer les produits et faire des choix plus sains et plus durables en toute simplicité.

Sources :

https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2024/nutri-score-le-point-sur-les-nouveautes-2024

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/10/24/rendre-le-nutri-score-obligatoire-en-europe-est-une-urgence-de-sante-publique_6359209_3232.html

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/obr.13719

Les plantes peuvent dépolluer l’air intérieur : vrai ou faux ?

Il existe dans l’imaginaire collectif, une croyance selon laquelle les plantes absorberaient les polluants de notre air intérieur et contribueraient à créer un environnement plus sain. Mais concrètement, que dit la science ?

En conditions de laboratoire, la présence de plusieurs plantes peut en effet permettre une filtration de l’air. Cependant, les études montrent qu’en conditions réelles, l’efficacité de cette épuration grâce aux plantes n’est pas significative.

Il n’existe donc aucune certitude quant à la purification de notre air par les plantes. Elles peuvent même, dans certains cas, aggraver la qualité de l’air. Voici quelques raisons pour lesquelles il est important d’être prudent avec la multiplication de plantes dans votre intérieur :

–             Les plantes peuvent libérer des allergènes.

–             Les soucoupes et réservoirs à eau destinés à l’arrosage des plantes contribuent à l’humidité ambiante.

–             Des moisissures peuvent se former dans le terreau et se retrouver dans l’air ou contaminer les surfaces du logement.

–             Certains produits pour l’entretien des plantes contiennent des substances chimiques qui peuvent être inhalées par les occupant.

Lorsqu’on possède des plantes, il est donc important d’adopter de bons gestes :

–             Limiter le nombre de plantes,

–             Changer le terreau 2 fois par an,

–             Éviter l’eau stagnante (soucoupes, réservoirs…),

–             Dépoussiérer les feuilles des plantes.

En conclusion, on peut dire que la meilleure façon d’améliorer la qualité de l’air intérieur reste de limiter les sources de pollution (entretenir les chauffe-eau et chaudières, réduire l’utilisation de produits chimiques ménagers, …) ainsi que de ventiler et d’aérer le logement quotidiennement (ouvrir les fenêtres tous les jours quelques minutes, faire entretenir le système de ventilation, ne pas bloquer les orifices d’aération…).

Retrouvez plus d’informations sur la qualité de l’air en consultant nos Faq, notamment : https://www.projetfees.fr/chauffage-au-bois-quels-conseils-pour-moins-polluer/https://www.projetfees.fr/tabagisme-ultra-passif-respirer-cest-deja-fumer/ , https://www.projetfees.fr/faut-il-se-mefier-des-diffuseurs-a-pheromones-pour-chats/

Sources :

https://librairie.ademe.fr/air/3299-plantes-et-epuration-de-l-air-interieur.html

Publié en janvier 2025

Publié dans : FAQ

Conférence grand public sur les perturbateurs endocriniens le 22 janvier

La fondation Evertéa propose une conférence grand public intitulée «  Impact des perturbateurs endocriniens et des plastiques sur la santé et l’environnement » le mercredi 22 janvier de 18h à 19h30. Sera présent le Pr. Jean-Baptiste Fini (Professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle, au sein de l’UMR « adaptation physiologique et moléculaire », directeur de l’équipe de recherche RODEO : réponse aux défis environnementaux).

Cette conférence gratuite se tiendra à la médiathèque Latour Maubourg, à Valence.

Plus d’informations et modalités d’inscription en cliquant sur le lien suivant : https://fondationevertea.org/22-janvier-impact-des-perturbateurs-endocriniens-et-des-plastiques-sur-la-sante-et-lenvironnement/

Lives « Parent, bébé, Environnement et santé » : Découvrez la programmation de 2025

Nouvelle année, nouvelle programmation de lives pour 2025. Une fois par mois dans le cadre du projet FEES, la Mutualité Française HDF propose aux futurs et jeunes parents des conseils simples et pratiques permettant de créer un environnement sain et sans pollution pour bébé et ses parents.

Venez poser vos questions ou simplement nous écouter. En direct et en replay !

Les rediffusions des lives seront accessibles sur la page Facebook du projet FEES : https://www.facebook.com/projetfees et sur la page Instagram : fees_pourbebe

 

Une affiche du Ministère de la Santé sur l’aération

Le Ministère du travail de la santé et des solidarités familiales, publiait en octobre dernier un article sur les gestes barrières simples du quotidien dans le cadre des mesures de prévention et de protection face aux virus hivernaux.

Trois affiches détaillant chacun des gestes barrières sont ainsi disponibles via le site https://sante.gouv.fr/ (liens ci-dessous). Parmi ces différents gestes on peut citer le lavage des mains à l’eau et au savon, mais aussi l’aération.

L’aération quotidienne des locaux: domicile et lieu de travail, renouvelle l’air intérieur et permet de le rendre plus sain. En effet, l’aération évacue différents polluants volatils, dont certains agents infectieux transmissibles par voie aérienne.

Une raison de plus pour continuer d’aérer quotidiennement nos intérieurs, même en hiver!

Retrouvez l’affiche sur l’aération en cliquant sur ce lien : https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/infog_gb_aeration.pdf

Pour retrouver la page complète du Ministère dédiée aux mesures de protection, suivez ce lien : https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/pour-un-hiver-sans-virus/article/les-gestes-barrieres-des-reflexes-simples-pour-se-proteger-et-proteger-ses

Faut-il se méfier des diffuseurs à phéromones pour chats?

Nos amis les chats peuvent parfois être stressés lors d’un voyage, ou être agressifs à l’arrivée d’un nouveau venu dans le foyer. L’une des solutions proposées par les vétérinaires consiste en l’utilisation de diffuseurs de phéromones au domicile.

Mais cela est-il sans danger pour nous, êtres humains ?

Inodores et imperceptibles par l’homme, les phéromones sont des sécrétions de substances chimiques naturelles sous forme d’odeurs que les chats captent et envoient pour communiquer. Elles leur permettent notamment de s’apaiser, de communiquer, de se socialiser et de marquer leur territoire.

Lorsqu’un chat ne sécrète pas assez de phéromones naturelles pour se rassurer ou pour faire face à un changement d’environnement, il peut être recommandé d’avoir recours à des phéromones de synthèse. Ces substances ont été développées par des laboratoires pour aider les chats à apaiser leur stress, leur agitation, leur agressivité et leurs troubles en cas de changement ou d’événement perturbant. Les phéromones de remplacement qui ont été synthétisées et les plus utilisées sont les phéromones apaisantes telles que F3 et F4. Elles peuvent être utilisées par diffuseur, vaporisateur ou spray.

Les diffuseurs de phéromones pour chats sont souvent utilisés 1 mois minimum mais, en cas d’utilisation permanente, cela expose de façon chronique les habitants du domicile. Les produits proposés contiennent des phéromones de synthèse et des solvants.

Concernant les phéromones de synthèse en elles-mêmes, à l’heure actuelle : aucune étude ne s’est intéressée au risque sanitaire de l’exposition à ces molécules, que ce soit pour la santé humaine ou animale ; il n’y a donc pas de danger connu.

Concernant les solvants, il peut s’agir de substances reconnues comme Cancérigène, Mutagène, Reprotoxique (CMR). Il convient donc de toujours bien lire l’étiquette, notamment les conditions d’utilisation, et d’être attentif aux pictogrammes de dangers et aux mentions d’avertissement.

Prudence également, car certains diffuseurs, sprays ou vaporisateurs peuvent contenir (avec ou sans phéromones de synthèses) des huiles essentielles pour leur vertus apaisantes. L’Anses a très récemment publié un article précisant que  » Les huiles essentielles sont déconseillées aux enfants et aux femmes enceintes en raison notamment de la présence de substances neurotoxiques ou toxiques pour le fœtus ou l’embryon », nous rappelons également les recommandations du Conseil National des Sages-Femmes qui préconisent d’éviter l’utilisation des huiles essentielles chez la femme enceinte.

Pour limiter l’exposition à ces différents composants, des substitutions naturelles existent comme l’herbe à chat, la cataire, les pousses de graminées, la valériane officinale et la germandrée des chats.

Pour résumer, voici les conseils pour habitations occupées par des femmes enceintes, allaitantes et des jeunes enfants :

  • Demander conseil à un vétérinaire avant utilisation,
  • Privilégier l’utilisation de produits à usage occasionnel (type spray pour une exposition plus courte),
  • Pour tout produit, respecter les recommandations d’utilisation (surtout lorsque le produit est sous forme de diffuseur),
  • Privilégier l’utilisation de produits à base de substances naturelles, type herbe à chat (mais sans huiles essentielles).

Enfin, on rappelle le conseil principal concernant la qualité de l’air intérieur :

  • Aérer le logement 2fois / jour 10 minutes.

Sources :

  • https://www.irsea-institute.com/les-pheromones/
  • Institut de recherche privé dédié à l’étude du comportement des animaux et de l’homme, de leurs interactions et tout spécialement de leur communication chimique
  • https://www.med-vet.fr/hygiene-feliway-optimum-p1488
  • Le Med’Vet, recueil des médicaments vétérinaires
  • INRS
  • ECHA
  • Chevalier A-J. Marquages et facteurs environnementaux chez le chat domestique. 2016
  • Faure C. Le comportement du chat et la relation homme-chat : étude après enquête auprès de 471 propriétaires. 2007

Publié en décembre 2024

Les microplastiques : qu’est-ce que c’est ?

Les microplastiques (MP) sont des plastiques dont la taille est comprise entre 5 millimètres et quelques centaines de nanomètres, soit 70 fois plus petits que l’épaisseur d’un cheveu. Comme beaucoup de polluants ils sont ubiquitaires. Ils sont retrouvés partout dans l’environnement : l’air, les habitations, les cours d’eau, les sols mais aussi les océans. L’ensemble des espèces vivantes, des plus petites comme le zooplancton, aux plus grandes comme les baleines; peuvent les ingérer. (Anses, 2020)

On les retrouve donc dans l’environnement, mais d’où viennent-ils ?

  • Microplastiques primaires : ils sont fabriqués volontairement sous forme de microparticules (ex microbilles de plastiques). Ils peuvent être utilisés par exemple dans des détergents, certains engrais, des produits d’entretien et certains cosmétiques (comme agent de texture, parfum ou colorant). Ils représentent 15 à 31 % des MP retrouvés dans l’océan. Le 25 septembre 2023, La Commission Européenne a fixé des mesures d’interdiction de mise sur le marché pour certains produits. Les paillettes libres et les cosmétiques contenant des microbilles exfoliantes sont désormais interdits. Progressivement, ces interdictions concerneront les détergents ou encore d’autres produits cosmétiques. (Une interdiction existait déjà en France depuis 2018 concernant les microbilles dans tous les « produits cosmétiques rincés à usage d’exfoliation ou de nettoyage ».)
  • Produits issus de la dégradation des microplastiques : UV, vagues, abrasion, frottements… Ils représentent 69 à 81 % des MP retrouvés dans l’océan. Cette problématique est amplifiée car la dégradation est continue jusqu’au nanoplastique.

Ils se retrouvent dans la nature, mais sommes-nous exposé.e.s ?

Oui, selon une méta-analyse effectuée par WWF nous ingérerions 5g de microplastiques par semaine, l’équivalent d’une carte de crédit (Toutefois, cette quantité ingérée est toujours débattue entre les études).

L’eau potable, les fruits de mer, la bière et le sel représentent les sources principales d’exposition par ingestion. De plus, selon la même méta-analyse, nous sommes aussi exposés aux microplastiques par inhalation. Enfin, des études semblent également observer des expositions par voie cutanée.

Ces micro- et nanoplastiques auraient la capacité de traverser les barrières biologiques, de passer dans le sang et d’atteindre d’autres organes. De plus, ils pourraient s’accumuler dans l’organisme. Par exemple, des microplastiques ont été détectés dans le sperme, le placenta, le méconium et le lait maternel.

Qu’en est-il des nourrissons ?

Les bébés et enfants peuvent être exposés par inhalation (dont l’air intérieur et les poussières) et par ingestion (aliments, poussières, boissons, etc.). De plus, des questions se posent concernant les expositions par voie cutanée.

L’une des sources majeures d’exposition par ingestion pour les bébés sont les biberons en plastique. Il est donc possible de limiter l’exposition. En effet les microplastiques se libèrent proportionnellement à la température à laquelle on chauffe le plastique (de la même manière que les additifs des plastiques, type phtalates).

Quels sont les effets sur la santé de l’exposition aux microplastiques ?

En l’état actuel, aucune étude n’a encore pu montrer avec certitude un effet sur la santé humaine de ces expositions aux microplastiques. Toutefois, de plus en plus d’études toxicologiques portent sur les expositions aux microplastiques et leurs impacts potentiels. Des études chez l’animal ont notamment observé des phénomènes d’inflammation et de stress oxydatif.

Chez l’Homme, une première étude épidémiologique a observé des corrélations significatives entre l’abondance de microplastiques dans le placenta et des diminutions du poids de naissance, de la taille, de la circonférence de la tête et du score Apgar à 1min.

Ces premiers résultats nécessitent d’être confirmés par davantage de travaux. Des études épidémiologiques (comme le projet AURORA visant à étudier l’exposition aux micro- et nanoplastiques ainsi que leurs effets biologiques et sanitaires pendant la grossesse et au début de la vie) sont en cours.

A cette exposition aux plastiques s’ajoute l’exposition à leurs additifs qui entraînent des problèmes de santé prouvés (ex : BPA, voire BPS, phtalates, etc…) ; ainsi qu’un risque de contamination biologique. En effet, les bactéries ont la capacité de se fixer à la surface des plastiques.

Quels conseils peut-on donner aux patientes ?

Utiliser de préférence des biberons en verre ou en inox (voir aussi : https://www.projetfees.fr/que-penser-des-biberons-en-inox/)

En cas d’utilisation de biberons en plastique (anti-coliques, etc. ) :

  • Chauffer la préparation dans un récipient en verre puis la verser dans le biberon.
  • Ne pas secouer le biberon (sous l’effet mécanique des microplastiques se libèrent).

Comme l’inhalation est également une voie importante d’exposition aux microplastiques, on conseillera également de :

  • Aérer 2x 10 minutes par jour,
  • Dépoussiérer (par exemple avec un chiffon microfibre pour attraper la poussière),
  • Éviter les sprays/aérosols pour les produits d’entretien et les cosmétiques (car ces derniers pourraient contenir des microplastiques).

Pour en savoir plus sur l’exposition des femmes enceintes, lisez notre article d’actualité en santé-environnement https://www.projetfees.fr/presence-de-microplastiques-dans-des-placentas-de-femmes-enceintes

Sources :

https://www.anses.fr/fr/content/les-microplastiques-un-risque-pour-lenvironnement-et-la-sante

https://www.europarl.europa.eu/topics/en/article/20181116STO19217/microplastics-sources-effects-and-solutions

https://single-market-economy.ec.europa.eu/publications/commission-regulation-eu-amending-reach-regulation-regards-synthetic-polymer-microparticles_en?prefLang=fr

https://www.notre-environnement.gouv.fr/actualites/breves/article/certains-produits-contenant-des-microplastiques-interdits-a-la-vente

Sangkham S et al. A review on microplastics and nanoplastics in the environment: Their occurrence, exposure routes, toxic studies, and potential effects on human health. 2022

Zuri G et al. Human biomonitoring of microplastics and health implications: A review. 2023

Zhao Q et al. Detection and characterization of microplastics in the human testis and semen. 2023

Sripada K et al. A Children’s Health Perspective on Nano- and Microplastics. 2022.

Amereh F et al. Placental plastics in young women from general population correlate with reduced foetal growth in IUGR pregnancies. 2022

Durkin AM et al. Investigating Exposure and Hazards of Micro- and Nanoplastics During Pregnancy and Early Life (AURORA Project): Protocol for an Interdisciplinary Study. 2024

Publié en décembre 2024

Publié dans : FAQ