Le résorcinol est une substance utilisée dans des produits variés : pneus, caoutchouc, colles, résines industrielles, mais aussi dans certains produits cosmétiques (colorations capillaires et mascaras) ainsi que dans certains produits alimentaires (par exemple les crevettes).
Dans le cadre de la Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, l’Anses a étudié un ensemble de substances susceptibles d’affecter le système endocrinien, dont le résorcinol. Les travaux de l’Anses ont permis de caractériser les effets négatifs de cette substance sur le système endocrinien et plus particulièrement sur la fonction thyroïdienne, notamment chez la femme enceinte.
Suite à son expertise, l’Agence a estimé que le résorcinol remplissait tous les critères pour être identifié en tant que perturbateur endocrinien selon les critères de l’OMS mais également selon les recommandations de 2013 de la Commission européenne. Dans ce contexte, l’Anses a déposé un dossier pour faire reconnaître le résorcinol en tant que perturbateur endocrinien par l’ECHA. Si le dossier est accepté, le résorcinol intégrera la liste des substances soumises à autorisation par le règlement REACh. La présence de résorcinol dans les produits à raison de plus de 0,1% de la composition devra alors notamment être impérativement notifiée par le producteur.
Le dossier déposé par l’Anses est en consultation publique jusqu’au 17 avril : https://echa.europa.eu/documents/10162/53d2eb0e-b0e8-fabb-b4b0-a56c246cb0a3
Consultez l’avis de l’Anses sur https://www.anses.fr/fr/system/files/REACH2018SA0110.pdf