J’entends de plus en plus parler de bioplastique, mais qu’est-ce que c’est ? Sont-ils issus de l’agriculture biologique ?

Définition :

Terme généralement utilisé pour désigner deux types de plastiques. Les plastiques biosourcés et les plastiques biodégradables. Certains bioplastiques combinent les deux propriétés. (https://www.bioplasticseurope.eu)

  • Plastique biosourcé : Matériel ou produit, entièrement ou partiellement dérivé de la biomasse. La biomasse est de la matière organique issue de la biologie. Cela peut être des plantes, arbres, algues, des organismes marins, des micro-organismes, des animaux, etc. Le plastique biosourcé peut aussi être dérivé de déchets organiques. Ils ne sont pas forcément biodégradables.
  • Plastique biodégradable : Cela signifie qu’il peut se transformer en substance naturelle, telles qu’en eau, en CO2 sous l’action d’organismes vivants. Dans la plupart des cas la dégradation se fait par des micro-organismes. La biodégradation dépend fortement de la condition, pour ces micro-organismes, du sol et de l’eau et de la structure moléculaire du plastique.
  • Bioplastique ne veut pas dire qu’il est issu de l’agriculture biologique.

Pour quel usage les bioplastiques sont-ils utilisés ?

Le packaging (emballages, sachets, etc.) ; l’agriculture et l’horticulture ; les produits ménagers ; les jouets ; les applications médicales ; les appareils électroniques ; l’automobile, …

Le bioplastique ne représente qu’un pourcent des 359 millions de tonnes de plastique produites chaque année.

En conclusion :

Les bioplastiques sont une technologie en cours de développement, peu répandus pour le moment, dont l’effet sur la santé n’est pas étudié. Ils ne sont pas issus de l’agriculture biologique. Ils sont développés à des fins écologiques.

 

Publié le 12/03/2021

Publié dans : FAQ

18 mars 2021: Live « Change de bébé »

La Mutualité Française Hauts-de-France poursuit les temps d’informations à destination des futurs et jeunes parents le 18 mars à 10 heures avec la thématique du change de bébé. 

Lingettes, crème de change, couches… Que contiennent ces produits et sont-ils vraiment sains pour bébé? Quel produit choisir pour changer bébé sans risquer de l’exposer à des perturbateurs endocriniens?

Rejoignez-nous dans ce live d’une demi-heure pour répondre à toutes vos questions !

Pour s’inscrire et rejoindre le live, cliquez ici

Exposition aux polluants domestiques : nouveaux résultats du programme Esteban

De nouveaux résultats du programme Esteban (étude nationale menée de 2014 à 2016 sur un échantillon de 1104 enfants âgés de 6 à 17 ans et de 2503 adultes âgés de 18 à 74 ans), ont été récemment publiés dans Environment International.

 Les données d’imprégnation recueillies ont permis de mettre en évidence six familles de substances chimiques à travers les biomarqueurs retenus pour l’étude (bisphénols (A, S et F), phtalates, retardateurs de flammes, perfluorocarbures, parabènes et les éthers de glycol). Les auteurs ont également mis en évidence certains mécanismes d’exposition.  Parmi les produits les plus fréquemment observés, les bisphénols A, S et F ont été retrouvés dans quasiment tous les échantillons testés, avec une concentration plus importante pour le bisphénol A ; des métabolites de phtalates ont été observées dans 80 à 99% des échantillons.

Les auteurs de l’étude précisent que les concentrations et les déterminants observés, pour les 6 familles de produits, confirment ceux d’autres études européennes et américaines sur le même sujet. Ils précisent cependant qu’en comparaison d’études antérieures, l’alimentation tout en restant importante n’est pas l’unique source d’exposition et que le tabac, les produits de maquillage et de beauté, le temps passé en voiture ou la présence de VMC dans les logements sont des facteurs qui modulent beaucoup les concentrations.

Références : Fillol C., Oleko A., Saoudi A., et al., 2021 : Exposure of the French population to bisphenols, phthalates, parabens, glycol ethers, brominated flame retardants, and perfluorinated compounds in 2014–2016: Results from the Esteban study [En ligne] Environment International, vol.147

https://doi.org/10.1016/j.envint.2020.106340

Ateliers en ligne: retrouvez les vidéos de la Mutualité Française Hauts-de-France

Dans le cadre du projet FEES – Femmes Enceintes Environnement et Santé co-porté par l’APPA et la Mutualité Française Hauts-de-France, et soutenu par l’Agence Régionale de Santé Hauts-de-France, retrouvez une série de vidéos de conseils simples pour réduire l’exposition aux polluants des femmes enceintes et des jeunes enfants en cliquant ici.

20 janvier 2021: Atelier en ligne « Autour de bébé : polluants dans l’alimentation comment les limiter ? »

Dans le cadre du projet Femmes Enceintes Environnement et Santé, la Mutualité Française Hauts-de-France organise un live d’une heure, à destination des futurs et jeunes parents pour informer et échanger sur les polluants dans l’alimentation et les conseils pour les éviter.

Quels choix faire pour mes ustensiles de cuisine et pour la vaisselle de bébé ?

Si j’allaite, y a-t-il des précautions à prendre ?

Rejoignez-nous le 20 janvier à 14 heures pour échanger et pour poser toutes vos questions !

Pour accéder au live, cliquez ici.

 

Présence de microplastiques dans des placentas de femmes enceintes

Des chercheurs italiens ont mis en évidence la présence de microplastiques dans des placentas de femmes enceintes. Sur les six placentas étudiés, quatre possédaient des traces de microplastiques d’une taille comprise entre 5 et 10 micromètres. Ces particules ont été retrouvées via une technique de microspectroscopie dans les parties maternelles, fœtales et dans la membrane amniochoriale de l’organe.

L’étude, parue dans la revue Environment International, est la première démontrant la présence de telles particules dans le placenta de femmes enceintes. Les effets sur la santé de la présence de ces particules sont encore mal connus mais une influence sur la croissance du fœtus et un risque de perturbation endocrinienne ne sont pas à exclure. Les particules retrouvées étant de différentes couleurs, les chercheurs indiquent que ces polluants peuvent provenir de sources variées : peintures, adhésifs, emballages ou encore cosmétiques.

De nouvelles études sur le sujet sont souhaitées afin de confirmer la découverte. De même, la taille de ces microplastiques permet en théorie une circulation dans le sang et de nouveaux travaux sont nécessaires pour pouvoir affirmer si ces particules se déplacent du placenta vers le fœtus.

Références : Ragusa A., Svelato A., Santacroce ., et al., 2021 : Plasticenta: First evidence of microplastics in human placenta [En ligne] Environmental International, vol.146
https://doi.org/10.1016/j.envint.2020.106274

26 novembre 2020: Webinaire FHU « 1000 jours pour la santé »

La journée « 1000 jours pour la santé » du Projet Fédératif Hospitalo Universitaire – FHU est organisée cette année le 26 novembre 2020 de 13 à 18 heures, sous forme de Webinaire.

Comme les années précédentes, elle est gratuite et ouverte à tous: professionnels et grand public.

Pour y assister, il suffit de se connecter à la plateforme via ce lien:  www.devenirparentsen2020-live.fr

 

Pour plus d’informations sur le Projet Fédératif Hospitalo Universitaire, cliquez ici

Liens entre pollution de l’air et anomalies congénitales

Les anomalies congénitales sont des défauts structurels ou fonctionnels du corps et sont des causes de mortalité prématurée et néonatale, de morbidité chronique et d’incapacité de l’enfant. Ces anomalies peuvent être d’origine génétique, infectieuse ou environnementale mais ces causes restent encore difficiles à déterminer.

Cette étude s’intéresse au possible lien entre exposition à la pollution atmosphérique durant la grossesse et risque de développement d’anomalies congénitales chez l’enfant. La méthode utilisée est celle d’une revue systématique de 26 études épidémiologiques sur le sujet. Une méta-analyse est ensuite effectuée à chaque fois qu’un polluant est associé à un certain type d’anomalie dans trois études au minimum.

Cette méthodologie a permis de dégager trois associations significatives :
– Les malformations cardiaques et l’exposition au dioxyde d’azote (NO2), provenant essentiellement de la combustion d’énergies fossiles.
– Les problèmes oro-faciaux et l’exposition au dioxyde de soufre (SO2).
– Les complications cardiaques, dans une moindre mesure la malformation des membres, avec l’exposition aux particules fines (PM2,5 et PM10).

Ces conclusions soulignent ainsi l’influence des polluants atmosphériques sur la santé et notamment le rôle possible sur des malformations du nouveau-né. Les chercheurs appellent à continuer les travaux sur ce sujet afin de mieux caractériser les types d’expositions aux polluants et de mieux appréhender les facteurs de confusion.

Références : Ravindra K., Chanana N., Mor S., 2020 : Exposure to Air Pollutants and Risk of Congenital Anomalies: A Systematic Review and Metaanalysis. [En ligne] Science of The Total Environment
Accessible (en accès payant) : https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2020.142772

Exposition au bisphénol A et asthme infantile

Dans les modèles animaux, le bisphénol A (BPA) est responsable d’induction d’inflammation bronchique et asthme. L’étude a eu pour objectif de savoir si cette relation se confirme dans l’espèce humaine.

L’étude a inclus 148 enfants asthmatiques âgés de 5 à 17 ans, issus de familles de bas niveau socio-économique (seules 14% des familles avaient une assurance médicale privée) dans la ville de Baltimore aux Etats-Unis. Ces enfants souffrent d’un asthme mal contrôlé (passage aux urgences dans l’année précédente chez 81% des enfants) malgré la prise d’un traitement de fond chez 71% des enfants. L’exposition aux perturbateurs endocriniens était évaluée par la mesure des concentrations urinaires de BPA, bisphénol S (BPS) et bisphénol F (BPF), tous les 3 mois durant une année. En parallèle étaient monitorés les symptômes respiratoires diurnes et nocturnes, leur impact sur la qualité de vie et le recours éventuel à une consultation médicale non programmée, un passage aux urgences ou une hospitalisation pour asthme. Lors de chaque visite trimestrielle, une spirométrie et une mesure du monoxyde d’azote dans l’air expiré, traceur de l’inflammation bronchique, étaient réalisées.

L’analyse des données a mis en évidence une association entre des taux urinaires de BPA et la morbidité asthmatique : augmentation du risque de symptômes d’asthme : odds ratio : 1,40 (1,02-1,92), des consultations médicales non programmées : odds-ratio : 1,84 (1,1-3,0) ou du risque de passage aux urgences pour asthme : odds-ratio : 2,12 (1,28-3,51) pour une multiplication par un facteur 10 du taux urinaire de BPA. Par ailleurs, l’association avec ces trois conséquences ne concernait que les garçons et uniquement le BPA et non BPS ou BPF.

Les auteurs concluent qu’étant donnée la prévalence élevée à la fois de l’exposition au BPA et de l’asthme dans cette population infantile, ces résultats appellent des études complémentaires.

Références : Quirós-Alcalá L., Hansel N. N., McCormarck M., et al. 2020 : Exposure to bisphenols and asthma morbidity among low-income urban children with asthma [En ligne] Journal of Allergy and Clinical Immunology
https://doi.org/10.1016/j.jaci.2020.05.031

Conférence santé « Naître et grandir dans un environnement sain »

La Mutualité Française Occitanie a organisé le 1er octobre dernier une conférence sur la périnatalité et la santé environnementale, pour les professionnels de la petite enfance et les parents d’enfants de 0 à 6 ans.

Cette conférence gratuite, organisée en partenariat avec la PMI du Gard a permis de rassembler environ 50 personnes autour d’Olivier Bugnard, Sage-Femme chargé de projet au sein de l’APPA qui a dispensé les principaux conseils permettant de limiter l’exposition des femmes enceintes et des nourrissons aux polluants environnementaux de l’air intérieur, de l’alimentation et des cosmétiques et du Dr Lankamer médecin directrice adjointe de la PMI du Gard.

Etaient également présents à la tribune M. Suau chargé de la petite enfance au Conseil Départemental du Gard ainsi que M. Gracia, Président de la Mutualité Française Occitanie qui ont introduit la conférence.

C’est également dans ce cadre que Mélie Rousseau, également Sage-Femme et coordinatrice du projet FEES au sein de l’APPA a répondu aux questions du quotidien Midi Libre : retrouvez l’interview en cliquant ici