Résultats de l’étude PestiRiv

Santé publique France et l’Anses (l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) ont réalisé l’étude Pestiriv pour mieux connaître l’exposition aux pesticides des personnes vivant près de vignes ou éloignées de toute culture.

En France, de nombreuses personnes vivent à proximité de vignes sur lesquelles des pesticides peuvent être appliqués. Or, peu de données sont disponibles sur l’exposition aux pesticides chez les riverains de zones viticoles, étape indispensable pour dimensionner au mieux et renforcer les mesures de prévention des expositions aux pesticides.

Cette étude, inédite en terme de sources d’exposition prises en compte (air, alimentation, activité professionnelle et usages domestiques), de diversité des échantillons collectés conjointement (air ambiant, air intérieur, poussières, urines, cheveux, aliments autoproduits) et de maillage territorial, avec 265 sites répartis dans 6 régions viticoles; a différents objectifs.

  • Objectif principal : savoir s’il existe une différence entre l’exposition aux pesticides des personnes vivant près de vignes et de celles vivant loin de toute culture.
  • Objectifs secondaires :
    • mieux connaître les facteurs qui influencent cette exposition (par exemple : distance aux vignes, comportements du quotidien) ;
    • décrire la variation de l’exposition au cours de l’année ;
    • étudier les liens entre les niveaux de pesticides retrouvés dans les différentes catégories d’échantillons (urines, cheveux, poussières, air intérieur et air extérieur).

Elle s’est déroulée dans 6 régions viticoles et concerne 1 946 adultes de 18 à 79 ans et 742 enfants de 3 à 17 ans. Les foyers ont été sélectionnés par tirage au sort dans des communes :

  • de zones viticoles situées à moins de 500m de vignes ;
  • de zones situées à plus de 1 km de tout culture (y compris vignes).

Les résultats de l’étude montrent que :

  • Les riverains des zones viticoles sont plus exposés aux pesticides appliqués sur ces cultures que les personnes éloignées de toute culture. Ces expositions sont par ailleurs plus importantes en période de traitement. L’augmentation de l’imprégnation biologique en zones viticoles est observée à la fois chez les adultes et les enfants.
  • Les quantités de produits utilisés et la proximité des habitations avec les vignes sont les deux principaux facteurs d’exposition.

Retrouvez l’article de Santé Publique France à propos de l’étude et la synthèse des résultats

Danger des produits ménagers : l’Anses a proposé de catégoriser ces produits pour une meilleure information des consommateurs

Le Plan national santé environnement (PNSE4) prévoit de renforcer la lisibilité de l’étiquetage des produits ménagers, afin de mieux informer les consommateurs.

C’est dans ce contexte que l’Anses a été saisie, et a élaboré / testé puis proposé en février 2025 deux méthodes différentes, basées sur une approche scientifique, pour proposer aux ministères une démarche de catégorisation des produits ménagers selon leur niveau de danger pour la santé et l’environnement. Plusieurs types de produits ont été pris en compte : ceux destinés à l’entretien du linge, des surfaces, des sanitaires et de la vaisselle, ainsi que les insecticides, les répulsifs, les rodenticides et les désodorisants d’atmosphère.

La première méthode se fonde principalement sur les dangers sanitaires et environnementaux de l’ensemble des substances entrant dans la composition des produits. La seconde sur la classification des produits eux-mêmes, selon le règlement CLP (règlement européen relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage). Dans les deux cas, les méthodes s’intéressent tout particulièrement à la présence de substances particulièrement préoccupantes. « Les substances classées réglementairement comme cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques sont interdites dans les produits ménagers au-delà d’une certaine concentration, explique Pauline Guillou, coordinatrice de l’expertise. Il est donc possible de les trouver en plus faible quantité dans ces produits. »

En plus de ces critères toxicologiques, l’Anses propose de tenir compte d’autres critères en lien avec le mode d’utilisation et la composition du produit, qui peuvent également augmenter la toxicité du produit (produit sous forme de spray, grand nombre de substances augmentant le risque d’effet cocktail, présence de parfum ou de colorant…).

À partir de ces différents critères, chaque méthode propose le calcul de scores permettant de catégoriser les produits selon leur niveau de danger; chacune proposant deux scores distincts : l’un évaluant le danger du produit pour la santé humaine et l’autre le danger pour l’environnement.

Comme indiqué dans les objectifs du PNSE4, la mise en place d’une telle catégorisation vise aussi à inciter les fabricants à améliorer la composition des produits ménagers afin de diminuer leur toxicité.

L’Agence a testé les méthodes proposées sur un panel de 72 produits. Elle recommande qu’elles fassent l’objet d’une phase d’expérimentation à grande échelle pour améliorer leur robustesse et leur applicabilité. À partir des travaux de l’Anses, il appartiendra aux ministères à l’origine de la saisine de retenir une approche pour catégoriser les produits et choisir le type d’affichage à apposer sur ceux-ci.

Pour en savoir plus, lisez l’article de l’Anses à ce sujet.

Le 50è colloque du Syndicat National des Médecins de PMI a pour thème : La santé environnementale, nouvelle frontière des inégalités de santé dans l’enfance ?

Le Syndicat National des Médecins de Protection Maternelle et Infantile (SNMPMI) organise son 50è colloque les jeudi 27 et vendredi 28 novembre prochains, à Paris (Amphithéâtre de la MGEN, 3 square Max Hymans, 75015).

Ce colloque aura pour thème la santé environnementale, et s’articulera plus précisément autour de cette question : La santé environnementale, nouvelle frontière des inégalités de santé dans l’enfance ?

Ce colloque s’adresse à l’ensemble des professionnel-le-s de PMI et à leurs partenaires dans le champ des politiques de santé liées à l’environnement. Il sera possible d’y assister en présentiel ou en distanciel.

Trois pistes de travail et de réflexion rythmeront les débats de ce colloque :

  • Actualiser les connaissances scientifiques et élaborer des pratiques préventives intégrant tout à la fois la complexité des phénomènes et la variabilité des représentations et des contextes de vie des familles.
  • Comment appréhender sur les terrains professionnels les effets nocifs des multiples substances et environnements adverses pour la santé des femmes enceintes et des jeunes enfants, et leur développement ? Comment aggravent-ils ou s’alimentent-ils des inégalités sociales de santé ? Quels enseignements tirer des récentes expériences concrètes de terrain, comment s’inspirer du travail de prévention déjà engagé, à l’initiative ou avec des équipes de PMI, afin de minimiser ces agressions environnementales, notamment sur les familles les plus exposées ?
  • Quelles articulations construire entre les leviers professionnels et les démarches politiques, dans les collectivités et en synergie avec les acteurs locaux et nationaux des politiques publiques de santé et d’environnement : comment faire vivre ou refonder un dialogue fécond au service des politiques de santé publique environnementale ?

Ainsi, différentes interventions s’enchaîneront au cours des 2 journées. Retrouvez en un clic le programme complet , ainsi que le bulletin d’inscription !

Des interventions sur la santé environnementale lors du 9è Congrès de la Sage-Femme Libérale.

Le neuvième Congrès National de la Sage-Femme Libérale se tiendra les 20 et 21 novembre à Troyes, au centre des congrès.

Parmi un programme riche : activités physiques pour les femmes avant et après l’accouchement, troubles gynécologiques… une session concernera les impacts génétiques, imprégnations et influences de l’environnement. Mélie Rousseau (Responsable du Pôle Périnatalité et Santé Environnement de l’APPA) interviendra lors de cette session. Plusieurs point seront abordés durant cette session :

  • Impact des polluants sur la santé du bébé lors de la grossesse
  • Vécu traumatique de la petite enfance et cancer du sein
  • Influence de l’environnement

Découvrez le programme complet de cette journée dans l’affiche ci-dessous, et le lien d’inscription ici .

La commercialisation de certains compléments alimentaires a été interdite en France suite à des effets indésirables graves.

Garcinia cambogia est une plante traditionnellement utilisée en Asie en tant que condiment dans des préparations culinaires et pour des usages médicinaux.

En France, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a interdit depuis 2012 la prescription et la délivrance de médicaments ou de préparations médicinales à base de Garcinia cambogia du fait d’une balance bénéfices / risques défavorable. Cette plante, interdite donc dans les médicaments, était cependant autorisée dans les compléments alimentaires « minceur ». Les propriétés amaigrissantes de la plante sont attribuées à une forme de l’acide hydroxycitrique (AHC) présente dans le fruit de la plante Garcinia cambogia.

Or, ces dernières années, les compléments alimentaires à base de cette plante ont été suspectés d’entrainer des effets indésirables graves (notamment des hépatites aiguës), même chez des personnes n’ayant aucun antécédent médical. Suite à l’analyse de 35 cas reçus par la nutrivigilance, l’Anses avait alerté la population et les autorités sanitaires sur les dangers liés à la consommation de compléments alimentaires contenant Garcinia cambogia.

L’anses, dans un article de mars 2025, préconisait de ne pas consommer ces compléments alimentaires.

Suite à l’avis de l’Anses, depuis avril 2025 leur commercialisation est suspendue en France pour un an, en attendant l’avis de l’Efsa (Agence Européenne de l’alimentation) qui mène actuellement une évaluation des risques associés à l’ingestion d’AHC.

Dans un article de l’Anses lié à ces compléments, on peut lire : « s’agissant des compléments alimentaires à visée amincissante, l’Anses rappelle que la recherche de perte de poids sans indication médicale formelle comporte des risques, en particulier lorsqu’elle fait appel à des régimes alimentaires déséquilibrés et peu diversifiés ».

Notons également que l‘agence rappelle aux professionnels de santé qu’ils sont invités à déclarer au dispositif de nutrivigilance les cas d’effets indésirables qu’ils suspecteraient d’être liés à la consommation de compléments alimentaires : https://www.nutrivigilance-anses.fr

Si vous souhaitez plus d’informations sur les compléments alimentaires, lisez l’article de la DGGCRF.

Eco-anxiété : rapport d’une étude de l’ADEME et de l’Observatoire de l’éco-anxiété.

On parle de plus en plus de l’éco-anxiété, elle est définie comme une détresse psychologique découlant des inquiétudes face à la crise environnementale. Ce mal-être environnemental peut s’exprimer de différentes façons, et peut concerner les différentes tranches d’âge de la population. Pour la plupart des chercheurs, il est important de préciser qu’il ne s’agit pas d’une maladie mentale, mais d’une anxiété qui serait en fait une réponse rationnelle et saine face à la gravité des problématiques environnementales.

L’ADEME (Agence de la transition écologique) et l’observatoire de l’éco anxiété ont réalisé cette année (et pour la première fois en France) une étude à partir d’un échantillon représentatif (de 15 à 64 ans concernant par extrapolation 42 millions de Français) afin d’établir l’état des lieux de façon objectivée de l’impact de l’éco-anxiété sur la population française.

Les résultats de cette étude sont disponibles en téléchargement gratuit sur le site de la librairie/espace documentaire de l’Ademe :

https://librairie.ademe.fr/societe-et-politiques-publiques/8137-eco-anxiete-en-france.html

On peut notamment y lire que :

  • aucune catégorie socio-économique n’est épargnée, mais que chaque catégorie est touchée à des degrés différents,
  • l’éco-anxiété touche plus les femmes que les hommes,
  • mais elle ne touche pas que les plus jeunes,
  • même si les retraités représentent la catégorie socio-professionnelle la moins éco-anxieuse.

On y apprend également les différents stades de l’éco-anxiété avec leur(s) différent(s) symptôme(s):

  • Éco-indifférent (aucun symptôme) : 5,7 %
  • Éco-détaché (presque aucun symptôme) : 44,3 %
  • Éco-soucieux (parfois inquiété, mais pas stressé) : 25 %
  • Éco-préoccupé (premier symptôme de stress, sans menace sur la santé mentale) : 15 %
  • Éco-alarmé (inquiet et stressé plus de la moitié du temps, difficulté à dormir, isolement) : 5 %
  • Éco-effrayé (inquiet et stressé tous les jours, conséquences sur la santé physique) : 4 %
  • Éco-terrifié (symptômes permanents, impossibilité de gérer son angoisse, idées noires, risque psychopathologie avéré) : 1 %

On peut aussi lire dans le rapport qu’une prise en charge curative et préventive de l’éco-anxiété serait nécessaire aux niveaux individuel, collectif et sociétal.

On trouve ainsi des pistes pour savoir comment lutter contre l’éco-anxiété, à différents niveaux :

  • agir en faveur de la transition écologique pour atténuer les causes de l’éco-anxiété,
  • valoriser les éco-anxieux, qui par leur lucidité, savent comment mieux avancer dans la transition,
  • prendre en charge la détresse mental liée à l’éco-anxiété (en formant le personnel de soin par exemple.

L’essentiel étant de transformer l’énergie négative de l’éco-anxiété en énergie positive de résilience tournée vers l’éco-engagement, au service de la transition environnementale.

Retrouvez les principaux résultats de l’étude, sous forme d’infographie (exemple ci-dessous) en suivant ce lienhttps://infos.ademe.fr/societe-politiques-publiques/2025/eco-anxiete-etat-des-lieux-dun-mal-etre-grandissant?utm_campaign=Newsletter_ADEME_INFOS_402&utm_source=Connect&utm_medium=email

Cohorte MARIANNE : découvrez la campagne de communication et les outils dédiés aux professionnels de santé.

La Cohorte MARIANNE est un projet de recherche national piloté par un consortium scientifique et le CHU de Montpellier.
Soutenu dans le cadre de la Stratégie Nationale Gouvernementale des TND (2023-2027), ce programme étudie comment l’environnement et les gènes influencent mutuellement la survenue et la sévérité des troubles du neuro-développement chez l’enfant.

MARIANNE prévoit d’inclure dans son étude des familles résidant sur le territoire métropolitain : chacune composée du père, de la mère enceinte (tous deux majeurs), et du futur bébé.

Cette participation des familles étant d’une importance cruciale, des supports de communication sont disponibles pour les professionnels de santé, afin de mieux comprendre et présenter la cohorte aux familles:

  • une affiche (adaptée aux formats A3 et A4), idéale pour être apposée dans les salles d’attente, les lieux de passage ou encore les bureaux des professionnels de santé; où elle peut être vue par les familles.
    Elle comporte les contacts et liens utiles pour permettre aux familles qui le souhaitent d’en savoir plus sur l’étude MARIANNE et de prendre contact avec l’équipe.

  • un guide pour les professionnels de santé, sous la forme d’un livret de 8 pages. Conçu comme un outil permettant d’accéder rapidement aux grandes lignes directrices de l’étude MARIANNE, il comprend également un modèle d’échange type entre un professionnel de santé et une famille, présenté sous la forme d’une bande dessinée. Cet outil a été pensé pour aider les professionnels de santé à disposer des bons éléments de langage afin d’aborder le sujet de la Cohorte MARIANNE de manière fluide et efficace.

  • un dépliant pour les familles, créé pour présenter la cohorte aux familles. Il met l’accent sur les bénéfices de la participation à l’étude pour les familles et aborde également des point techniques (périmètre de recrutement, critères d’éligibilité…), de plus il comprend tous les contacts utiles.

Il existe également un compte Instagram de la cohorte, et une campagne digitale pouvant être partagée. 

Retrouvez l’ensemble de ces documents en cliquant sur le(s) lien(s) suivant(s) : https://cohorte-marianne.org/espace-professionnel-de-sante/comment-nous-aider/#patientehttps://cohorte-marianne.org/actualites-marianne/kit-communication/  

Vous pouvez également trouver plus d’informations sur la cohorte en consultant son site internet : https://cohorte-marianne.org/, notamment la page dédiée aux professionnels de santé : https://cohorte-marianne.org/espace-professionnel-de-sante/une-commande-publique/

Enquête Albane : Santé publique France et l’Anses ont lancé le cycle 1!

En novembre 2024, nous partagions un article sur l’enquête Albane : une enquête nationale inédite, visant à évaluer l’état de santé de la population vivant en France, son exposition aux substances chimiques, ses habitudes en matière d’alimentation, d’activité physique et de sédentarité; menée par Santé publique France et l’Anses.

Cette enquête est conçue pour être répétée selon des cycles de deux ans, réalisés sur des échantillons de plus de 3000 personnes de 0 à 79 ans et représentatifs de la population vivant en France. Des comparaisons d’un cycle à l’autre permettront de suivre l’évolution de l’état de santé de la population française.

Le cycle 1 a été lancé le mois dernier, avec l’appui des ministères en charge de l’écologie, de la santé, du travail et de l’agriculture.

La phase de recueil de données se terminera fin 2026 avec des premiers résultats attendus début 2028. Première enquête d’une telle ampleur incluant un examen de santé, Albane apportera :

  • une photographie précise de la santé de la population,
  • de ses habitudes alimentaires,
  • son activité physique,
  • ses habitudes de vie,
  • son exposition à une quinzaine de familles de substances présentes dans l’environnement; par exemple les pesticides, les bisphénols, les plastifiants (phtalates) ou les composés perfluorés (PFAS).

Pour en savoir plus sur l’enquête Albane, visitez le site qui lui est dédié : https://www.enquete-albane.fr/

Retrouvez ici l’article de l’Anses sur le lancement de l’enquête : https://www.anses.fr/fr/content/etat-de-sante-de-la-population-sante-publique-france-et-lanses , un dépliant d’information intégrant un volet adressé spécifiquement aux enfants y est disponible en téléchargement.

Fortes chaleurs : trouvez les bons conseils!

En pleine période de fortes chaleurs, il est important d’avoir les bons réflexes pour garder des températures supportables dans son logement. Pour les professionnels de santé, il est également intéressant de connaitre les bons conseils à transmettre aux patients, notamment les plus fragiles, en matière d’adaptation du logement aux fortes chaleurs.

Le site de SPF : https://www.vivre-avec-la-chaleur.fr/ est une bonne ressource pour s’informer à ce sujet. Conseils pratiques pour le logement : « comment aérer quand il fait chaud?, « pourquoi éviter la climatisation?« , « comment bien utiliser un ventilateur?« … mais également plus largement sur les activités/lieux/habitudes à privilégier quand les températures extérieures augmentent.

Retrouvez notamment les pages dédiées aux conseils sur le maintien d’une température agréable dans le logement : https://www.vivre-avec-la-chaleur.fr/logement/comment-garder-une-temperature-confortable-chez-soi/#video

Santé Publique France alerte sur les augmentations des intoxications au protoxyde d’azote et les dangers d’une consommation en cours de grossesse.

Le 16 avril dernier, Santé Publique France publiait un article sur la hausse continue, depuis 2020, des signalements d’intoxications liées à l’usage détourné du protoxyde d’azote (ou « proto »).

Ce gaz dit « hilarant » peut entraîner une dépendance ainsi que des complications sévères, parfois irréversibles, sur le système nerveux et le système cardiovasculaire (cœur et vaisseaux) en cas de prises répétées et/ou en grande quantité. Il est majoritairement consommé par des adolescents et des jeunes adultes.

Depuis 2013, l’ANSM surveille cet usage détourné du protoxyde d’azote non médical au moyen d’une enquête d’addictovigilance, complétée par l’analyse des données des centres antipoison et de toxicovigilance (CAP-TV). Il est à noter que la part des signalements concernant des femmes augmente.

Or, le 16 mars 2023, l’agence européenne des produits chimiques (ECHA) a classé cette substance comme toxique pour la reproduction de catégorie 1B, sur proposition de l’Anses.

Il est à noter également qu’en 2023, pour la première fois, les CEIP-A et CAPTV ont reçu les signalements de deux nouveau-nés présentant des troubles neurologiques à la naissance dans un contexte d’usage détourné et répété du protoxyde d’azote par la maman pendant la grossesse. Santé publique France alerte ainsi les femmes enceintes et en âge de procréer sur les risques potentiellement graves pour l’enfant à naitre d’une exposition importante au protoxyde d’azote pendant la grossesse.

Lisez l’article complet de SPF en cliquant icihttps://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2025/le-proto-des-cas-d-intoxication-toujours-en-augmentation .

Retrouvez un autre article de notre rubrique Actualités en santé environnement à propos d’une campagne de prévention au sujet du protoxyde d’azote ici : https://www.projetfees.fr/campagne-le-proto-cest-trop-risque-den-rire/ , et plus d’informations sur le protoxyde d’azote ainsi que des outils de prévention en suivant ce lien : https://parlonsproto.fr/#risques .