En 2023, la Haute Autorité de Santé (HAS) publiait des documents : Agir en premier recours pour diminuer le risque alcool – Repérer tous les usages et accompagner chaque personne.
En complément, la HAS a publié le mois dernier un nouveau guide dédié spécifiquement à l’accompagnement des femmes.
Le contexte de ces documents? « A même quantité consommée, le risque de morbi-mortalité liée à l’alcool est plus élevé chez les femmes avec une toxicité plus forte et plus précoce par rapport aux hommes ». La HAS a donc élaboré plusieurs documents pour aider tous les acteurs qui contribuent à la santé des femmes à agir dès le premier recours en abordant régulièrement le sujet alcool avec toutes les femmes.
Chaque année, le Syndicat des Internes de Médecine Générale (ISNAR-IMG) organise un congrès.
Cette année il avait pour sujet la santé globale, et s’est tenu à Lille au Grand Palais les 6 et 7 février.
Mélie Rousseau, coordinatrice nationale du Projet Fees a eu le plaisir d’y présenter une conférence lors d’un Atelier dédié aux 1000 premiers jours. Retrouvez le replay de cette intervention en suivant ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=QFBF__Y_px0
Diverses autres thématiques ont également été proposées, notamment lors des Boîtes à Outils « Du monde à l’assiette : nourrir une bonne santé », « Du cabinet au monde : les clefs d’une pratique écoresponsable », « Des inégalités sociales aux inégalités de santé »; retrouvez ces interventions ainsi que toutes les vidéos du congrès 2025 sur la chaîne YouTube de l’ISNAR-IMG.
La puff est une cigarette électronique jetable arrivée sur les marchés français en 2021. Elle a été rapidement mise en cause pour sa forte attractivité auprès des jeunes (notamment par sa simplicité d’utilisation, ses couleurs attrayantes et arômes rappelant les bonbons) et le risque important de développer une dépendance à la nicotine liée à son utilisation.
L’interdiction de ces dispositifs avait été validée par l’Assemblée Nationale et le Sénat il y un an, mais l’avis de la Commission Européenne était nécessaire. Cette dernière a donné son feu vert en septembre 2024 (avec ajout d’une mention par rapport au texte prévu : l’interdiction doit concerner les dispositifs « pré-remplis avec un liquide et ne pouvant être remplis à nouveau, qu’ils disposent ou non d’une batterie rechargeable »).
Le Parlement a définitivement adopté la loi, après un dernier vote au Sénat le 13 février, et l’interdiction est entrée en vigueur le mardi 25 février.
La France devient donc le deuxième pays, après la Belgique à interdire ces dispositifs.
Cette année, le congrès de la Société Francophone de Santé Environnementale (SFSE) se tiendra à Montpellier les 27 et 28 novembre 2025 et aura pour thème :
Systèmes alimentaires, santé et environnement. Quelles avancées pour éclairer les débats de société ?
L’appel à communications est lancé depuis le 17 février dernier. Ainsi, la SFSE et le conseil scientifique du Congrès souhaitent mobiliser tous les secteurs, disciplines et communautés d’acteurs, de l’international au local, pour présenter et échanger des résultats scientifiques, des retours d’expériences, des programmes d’action ou des politiques publiques.
L’événement sera organisé en sessions permettant notamment d’établir l’état des connaissances sur les risques et bénéfices des systèmes alimentaires, de partager des pratiques concrètes et de définir les moyens de capitaliser ou valoriser tous ces savoirs.
Sont attendues des communications orales ou affichées traitant des liens entre santé, environnement et systèmes alimentaires existants, en cours d’expérimentation ou en devenir. Voici des exemples de sujets pouvant être abordés dans les communications :
expositions, exposome, concept DoHAD ;
déterminants de la santé, promotion de la santé ;
droit à l’alimentation, sécurité sociale de l’alimentation, solidarité alimentaire, démocratie alimentaire, accessibilité économique et géographique ;
agriculture intensive, déforestation ;
agroécologie (dont l’agriculture biologique), nouvelles et futures pratiques agricoles, de transformation, de distribution et de consommation (dont agriculture urbaine et périurbaine, alimentation locale ou de proximité, circuits courts, complémentarités et synergies entre filières animales et végétales…) ;
aménagement du territoire, Projet Alimentaire Territorial (PAT), offre alimentaire, rôles de la restauration collective ;
pollutions chimiques et biologiques, qualité des milieux (eaux, air, sols), impacts environnementaux (dont carbone…), échelles de pollution, délocalisation des impacts/pollutions ;
En 2024, les ambassadeurs FEES de l’Auvergne ont voulu se mobiliser, comme en 2023, sur la thématique de la santé environnementale.
Ils ont cette fois choisi le thème de la qualité de l’air intérieur pour sensibiliser les parents, futurs parents mais aussi toutes les personnes en visite au sein de leurs établissements.
Lors d’une journée commune, le 26 novembre, des stands d’échanges autour de ce thème ont ainsi été tenu au sein de la majorité des maternités d’Auvergne.
Des outils crées par l’APPA, ont été utilisé et modelé pour permettre une information facilitée.
Le Réseau de Santé en Périnatalité d’Auvergne (RSPA), à l’initiative de cette journée, félicite toutes les équipes et les ambassadeurs qui se sont mobilisés. Une belle expérience à renouveler!
En mai 2022 nous partagions un article sur l’engagement en santé environnementale de plusieurs maternités, notamment via le projet « Ecomaternité » engagé en partenariat avec l’ARS Île-de-France. Il s’adresse aux 6 maternités du territoire nord parisien (Seine-Saint-Denis et nord Hauts-de-Seine) particulièrement impactées par les inégalités sociales et territoriales de santé, et exposées aux problématiques de santé environnementale, ainsi qu’à l’ensemble des 13 maternités de l’AP-HP et aux membres des 3 réseaux de périnatalité RSPP, PERINAT92, NEF.
Faisons un point sur l’avancée au sein des maternités du projet.
Plusieurs projets ont été menés depuis le lancement du programme en 2021, en voici quelques exemples :
La formation des personnels, dont des formations Fees; ce projet se poursuit encore actuellement et des formations Fees sont programmées au cours de l’année 2025 pour les soignants des maternités de l’AP-HP.
Un diagnostic en santé environnementale et notamment des expositions chimiques dans les maternités, réalisé par Habitat-Santé-Environnement (HSEN).
Ces premiers piliers ont permis de former des groupes de travail inter-métiers qui se sont réunions à 4 occasions en 2024 afin de travailler ensemble à la création d’une Charte Ecomaternité (disponible sur ce lien)
Ainsi cette charte a été élaborée grâce à un travail collectif sur plusieurs mois entre soignants, responsables logistiques et des achats, équipes d’hygiène, référents travaux et représentants de tous les secteurs de l’hôpital; accompagné par l’association LabelVie.
Elle comporte huit champs d’application (exemples : formation des professionnels / repas et alimentation / produits d’hygiène et de soins) et propose trois objectifs principaux :
Mettre en lumière des initiatives concrètes possibles à mettre en œuvre dans les services de soin de l’hôpital ;
Tendre vers une sobriété chimique ;
Limiter les expositions des professionnels, des patients et des nouveau-nés aux perturbateurs endocriniens et polluants environnementaux.
9 maternités ont déjà signé la charte et se sont engagées pour les trois prochaines années. (Tenon, Trousseau et la Pitié-Salpêtrière, Lariboisière, Beaujon, Robert Debré, Montfermeil, Montreuil, Cash de Nanterre). Ci-dessous des photos des signatures dans les maternités de Beaujon, Robert Debré et la Pitié-Salpêtrière.
Le 9e épisode du podcast« L’environnement au cœur de ma santé », auquel Mélie Rousseau, responsable du pôle périnatalité et santé environnement à l’APPA a participé; a été publié la semaine dernière!
Ce podcast, animé par Vanessa Rougier, a pour but d’explorer avec l’aide d’invités, les solutions pratiques à mettre en œuvre au quotidien pour vivre mieux et en meilleure santé.
L’épisode « Que préconisent les professionnels de la périnatalité en santé environnement? » est proposé par la Mutualité Française Grand Est, en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé Grand Est, la Région Grand Est et la Dreal Grand Est dans le cadre du Plan régional santé environnement (PRSE). Il permet d’en apprendre davantage sur l’accompagnement des femmes enceintes et de leur famille, l’état de la science à ce sujet et les solutions pratiques à mettre en œuvre au quotidien pour préserver sa santé.
Le Nutri-Score, système d’étiquetage nutritionnel adopté en France depuis 2017, a évolué en 2024 pour mieux aligner son algorithme avec les recommandations alimentaires européennes et les avancées scientifiques récentes. Ces ajustements sont entrés en vigueur fin avril 2024, les industriels et distributeurs disposent d’un délai de deux ans pour adapter leurs emballages au nouveau Nutri-Score.
Principales modifications apportées :
Boissons édulcorées : La présence d’édulcorants est désormais prise en compte. Les sodas light contenant des édulcorants, auparavant notés B, sont rétrogradés à des notes comprises entre C et E.
Huiles et poissons gras : Les huiles riches en graisses insaturées, comme l’huile d’olive, de colza et de noix, ainsi que les poissons gras, bénéficient d’une meilleure notation en raison de leurs bienfaits nutritionnels.
Céréales complètes : Les produits à base de farine complète, riches en fibres, obtiennent désormais de meilleures notes comparativement à leurs équivalents raffinés.
Viandes : La volaille est mieux classée que la viande rouge, conformément aux recommandations de limiter la consommation de cette dernière.
Par ailleurs, des discussions sont en cours au niveau européen pour rendre le Nutri-Score obligatoire, face aux résistances de certains lobbys agroalimentaires. Des experts considèrent cette obligation comme une « urgence de santé publique » pour harmoniser l’information nutritionnelle à travers l’Europe.
Une étude de février 2024 de chercheurs de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques) a calculé que la seule apposition du Nutri-Score dans les 27 pays européens permettrait d’éviter près de 2 millions de cas de maladies non transmissibles entre 2023 et 2050, de réduire significativement les dépenses annuelles de santé et d’améliorer l’emploi et la productivité dans l’Union Européenne.
Cette application permet de scanner les codes-barres des produits alimentaires pour afficher leur Nutri-Score, basé sur leur composition (graisses, sucres, sel, fibres, etc.). De plus l’application affiche également l’éco-score (score environnemental noté sur 100, basé sur l’analyse du cycle de vie (ACV) détaillant les impacts sur le climat, le sol, l’air et l’eau de la fabrication à l’élimination du produit, il prend aussi en compte les labels éventuels..) et le score NOVA des aliments (reconnu notamment par l’Organisation Mondiale de la Santé, divisé en 4 groupes il permet de classer les aliments en fonction de leur degré de transformation).
Grâce à Open Food Facts, les utilisateurs peuvent comparer les produits et faire des choix plus sains et plus durables en toute simplicité.
Le Ministère du travail de la santé et des solidarités familiales, publiait en octobre dernier un article sur les gestes barrières simples du quotidien dans le cadre des mesures de prévention et de protection face aux virus hivernaux.
Trois affiches détaillant chacun des gestes barrières sont ainsi disponibles via le site https://sante.gouv.fr/ (liens ci-dessous). Parmi ces différents gestes on peut citer le lavage des mains à l’eau et au savon, mais aussi l’aération.
L’aération quotidienne des locaux: domicile et lieu de travail, renouvelle l’air intérieur et permet de le rendre plus sain. En effet, l’aération évacue différents polluants volatils, dont certains agents infectieux transmissibles par voie aérienne.
Une raison de plus pour continuer d’aérer quotidiennement nos intérieurs, même en hiver!
Vous êtes un professionnel de santé et travaillez en cabinet libéral ? La santé environnementale est un domaine qui vous intéresse mais vous ne savez pas par où commencer ? Il existe un mini-guide intitulé « L’écoresponsabilité en cabinet médical », rédigé par notre partenaire l’URPS Médecins Libéraux de la région Grand-Est, pour vous aider.
Ce mini-guide vous aide à mettre un place un cabinet écoresponsable à travers des actions liées à différents domaines :
Les achats
Le numérique
L’énergie
La formation
La prévention
La mobilité
Les déchets
L’économie circulaire
Vous retrouverez également des focus pour introduire quelques thématiques et vous aiguiller vers des acteurs à contacter. Vous pouvez, par exemple, vous rapprocher de l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique (APPA) pour les questions liées à la pollution de l’air.
Vous y retrouverez également des témoignages de professionnels passés à l’action.
Pour plus d’informations, rapprochez-vous de l’URPS Médecins Libéraux de la région Grand-Est.
Afin de pouvoir répondre au mieux à vos patients, pensez à vous former !
Pour rappel, le projet FEES propose des formations destinées aux professionnels de santé et de la périnatalité dans le but de les aider à transmettre des conseils de prévention aux futurs et jeunes parents. Plus d’information sur les formations FEES en région Grand Est => ICI