Collectif ordonnance verte Hazebrouck - juin 2025

Le projet FEES rejoint le Collectif Ordonnance Verte !

Le 13 mai dernier, le projet FEES était présent lors de la réunion du Collectif Ordonnance Verte à Hazebrouck.

Ce collectif, à l’initiative du Dr. Judith Louyot et d’Hélène Arickx Cailliez éco-infirmière, rassemble des professionnels de santé (médecins généralistes, gynécologues, infirmières, sages-femmes, diététiciennes, puéricultrices, etc.), des producteurs bio (maraîchers, semenciers), des associations partenaires (A PRO BIO, Bio en Hauts-de-France, Jardinons notre santé, APPA, Mutualité Française HDF), des spécialistes en intelligence collective et des représentants de territoires (techniciens de collectivités).

L’objectif principal de ce collectif : faire émerger des projets d’ordonnances vertes en Hauts-de-France, pour favoriser le changement durable vers une alimentation biologique de qualité, chez des femmes enceintes et leurs familles, et protéger la ressource en eau, les sols et la biodiversité !

Santé Publique France alerte sur les augmentations des intoxications au protoxyde d’azote et les dangers d’une consommation en cours de grossesse.

Le 16 avril dernier, Santé Publique France publiait un article sur la hausse continue, depuis 2020, des signalements d’intoxications liées à l’usage détourné du protoxyde d’azote (ou « proto »).

Ce gaz dit « hilarant » peut entraîner une dépendance ainsi que des complications sévères, parfois irréversibles, sur le système nerveux et le système cardiovasculaire (cœur et vaisseaux) en cas de prises répétées et/ou en grande quantité. Il est majoritairement consommé par des adolescents et des jeunes adultes.

Depuis 2013, l’ANSM surveille cet usage détourné du protoxyde d’azote non médical au moyen d’une enquête d’addictovigilance, complétée par l’analyse des données des centres antipoison et de toxicovigilance (CAP-TV). Il est à noter que la part des signalements concernant des femmes augmente.

Or, le 16 mars 2023, l’agence européenne des produits chimiques (ECHA) a classé cette substance comme toxique pour la reproduction de catégorie 1B, sur proposition de l’Anses.

Il est à noter également qu’en 2023, pour la première fois, les CEIP-A et CAPTV ont reçu les signalements de deux nouveau-nés présentant des troubles neurologiques à la naissance dans un contexte d’usage détourné et répété du protoxyde d’azote par la maman pendant la grossesse. Santé publique France alerte ainsi les femmes enceintes et en âge de procréer sur les risques potentiellement graves pour l’enfant à naitre d’une exposition importante au protoxyde d’azote pendant la grossesse.

Lisez l’article complet de SPF en cliquant icihttps://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2025/le-proto-des-cas-d-intoxication-toujours-en-augmentation .

Retrouvez un autre article de notre rubrique Actualités en santé environnement à propos d’une campagne de prévention au sujet du protoxyde d’azote ici : https://www.projetfees.fr/campagne-le-proto-cest-trop-risque-den-rire/ , et plus d’informations sur le protoxyde d’azote ainsi que des outils de prévention en suivant ce lien : https://parlonsproto.fr/#risques .

Produits de protection solaire : expertise de l’Anses « Mieux informer les consommateurs pour une meilleure protection »

Il y a un an, la Commission européenne a lancé une révision de la recommandation sur les allégations de sécurité et d’efficacité des produits de protection solaire, formulée en 2006 aux industriels. L’objectif est de mieux orienter le consommateur dans le choix de ces produits et sur leur utilisation.

En appui de cette révision, l’Anses a produit un avis qui incite à modifier la recommandation, pour une meilleure protection des utilisateurs de produits solaires. Pour l’Agence, l’enjeu de cette révision est de donner aux fabricants un cadre plus clair et contraignant en matière d’efficacité et d’allégations pour ces produits de protection solaire.

L’agence incite notamment à :

  • Distinguer les produits de protection solaire et les produits cosmétiques contenant un filtre solaire,
  • Simplifier l’étiquetage des produits pour une meilleure compréhension des consommateurs,
  • Revoir les catégories de niveaux de protection.

Retrouvez l’expertise complète en suivant ce lien :

https://www.anses.fr/fr/content/produits-de-protection-solaire-mieux-informer-les-consommateurs-pour-une-meilleure-protection

Quelles protections menstruelles conseiller ?

Une femme utilise entre 6000 et 13 000 protections menstruelles au cours de sa vie.

Il existe des protections jetables (serviette, protège-slip et tampon) et des protections lavables (serviette lavable, cup et culotte menstruelle). Depuis 10 ans, l’usage des protections jetables est en diminution constante chez les françaises.

Ces produits sont au contact des muqueuses de manière fréquente et répétée, ils peuvent donc exposer à des polluants s’ils contiennent des résidus toxiques.

Or, plusieurs traces de polluants ont été retrouvées dans toutes les protections menstruelles (pesticides, nanomatériaux, HAP, dioxines…). L’ANSES a émis un rapport en 2019 dans lequel il n’y avait pas de risque chimique démontré pour la santé des femmes exposées. Toutefois, l’Agence recommandait aux fabricants d’améliorer la composition des produits afin de réduire au maximum la présence de certains résidus.

Fin 2023, une étude de 60 millions de consommateurs a montré la présence de substances toxiques (glyphosate, allergènes, dioxine) dans les protections féminines. Les fabricants n’ont donc pas amélioré significativement la composition.

Depuis le 1er avril 2024, l’affichage de la composition de ces produits est obligatoire sur l’emballage. Une mention concernant le risque de syndrome du choc toxique doit aussi apparaitre. Ce syndrome est rare mais grave. Il concerne l’usage de protections menstruelles internes comme le tampon ou la cup. Le changement de protection toutes les 4 à 6 heures se révèle essentiel pour prévenir ce syndrome.

Pour limiter son exposition aux résidus toxiques, voici quelques conseils pour le choix et l’usage des protections menstruelles :

  • Privilégier les produits sans parfum et sans traitement anti-microbien;
  • Préférer les protections non blanchies au chlore;
  • S’orienter vers les protections lavables (elles contiennent moins de substances problématiques), et les laver avant le premier usage;
  • Aller vers des produits labellisés (cela pourrait réduire l’exposition à certaines substances, exemples de labels: Ecolabel, Oekotext…).

Publié en juin 2025

Sources :

Sécurité des produits de protection intime, ANSES, décembre 2019

60 millions de consommateurs, octobre 2023

http://Décret n° 2023-1427 du 30 décembre 2023 relatif à l’information sur certains produits de protection intime – Légifrance

http://Hygiène féminine : utilisation de tampons et serviettes 2014-2023 | Statista

Le 19 septembre 2025 │ Journée « Petite enfance : l’atout nature ! »

Editions érès & formations organise une journée de formation qui réunit chercheurs, artistes et professionnels de la petite enfance autour des expériences vécues par les enfants de moins de 6 ans dans des lieux respectueux des enjeux écologiques, sanitaires, éducatifs et scientifiques. Face aux alertes des scientifiques sur les effets néfastes de l’environnement (perturbateurs endocriniens, manque de nature, sédentarité), l’éducation en plein air, inspirée des pays nordiques, est mise en avant. En France et en Italie, des initiatives se multiplient : cours oasis, crèches végétalisées, assistantes maternelles engagées. Les intervenants français, mais aussi italiens partageront leurs émerveillements, leurs avancées avec l’objectif de soutenir et impulser partout des initiatives significatives, originales, qui apportent bien-être et ouverture au monde et développement durable. Tous les enfants y ont DROIT !

OBJECTIF : Apprendre et échanger sur les pratiques éducatives du « dehors » auprès des tout-petits propices à leur développement, leur créativité, leur sensibilité…

PUBLIC : Professionnel·les de la petite enfance, de l’éducation, de l’animation…

Formation en présentiel et en visioconférence sur ZOOM

Date : le 19 septembre 2025 – de 9h00 à 17h00 

LIEU : à l’auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines12 Pl. Saint-Pierre, 31000 Toulouse

Pour voir le programme et les modalités d’inscriptions, veuillez cliquer sur ce lien : 

https://www.editions-eres.com/eres-formations/formation/journee-petite-enfance-latout-nature?mtm_campaign=Annonce%20journ%C3%A9e%20nature&mtm_kwd=eres-newsletter

 

11 Septembre 2025 Soirée URPS I Santé des femmes et perturbateurs endocriniens

Dans le cadre du projet FEES, l’URPS Sages-femmes Hauts-de-France propose aux sages-femmes libérales une soirée de sensibilisation intitulée « Santé des femmes et perturbateurs endocriniens », à Calais.

Animé par l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique (APPA) et la Mutualité Française Hauts-de-France, cet événement abordera :

  • Vie intime et sexuelle
  • Grossesse
  • Allaitement

Inscrivez-vous gratuitement ici !

26 juin 2025 | Colloque Pluriprofessionnel : Trajectoires Santé | CPTS Mulhouse Agglomération

Conférences, ateliers, échanges pratiques et partages d’expériences sont au rendez-vous de ce colloque destiné au professionnel de santé !

Le 26 juin, retrouvez-nous sur notre stand FEES !

Au programme : 

  • 12 ateliers pluriprofessionnels
  • 2 plénières
  • 12 stands
  • 3 activités ludiques et détente

Chaque jour, un déjeuner et un goûter pour des moments de convivialité est organisé. 

Les inscriptions se font sur : https://www.helloasso.com/associations/cpts-mulhouse-agglomeration/evenements/colloque-pluriprofessionnel-trajectoires-sante-2025

 

 

Alimentation : nouvelles expertises et recommandation de l’Anses

En mars dernier, l’Anses publiait un article à propos de la consommation d’isoflavones.

Ces molécules, auxquelles on s’expose principalement par les aliments à base de soja, sont connues pour avoir une activité hormonale oestrogénique. Elles peuvent ainsi être nocives (pour le système reproducteur notamment) lorsqu’elles sont consommées en quantité importante.

L’agence a défini des valeurs toxicologiques de référence (VTR) à partir d’effets toxiques affectant le système reproducteur, qu’elle a ensuite confrontées aux niveaux d’exposition alimentaire de la population française, calculés à partir des données recueillies dans différentes études menées par l’agence elle-même (InCA 3, EAT2 et EATi).

La conclusion est la suivante: « Il existe un risque de dépassement des VTR chez les consommateurs d’aliments à base de soja. Ainsi, 76 % des enfants de 3 à 5 ans consommant ces aliments dépassent la VTR, de même que 53 % des filles de 11 à 17 ans, 47 % des hommes de 18 ans et plus ainsi que des femmes de 18 à 50 ans ».

C’est ce qui conduit l’Anses à recommander de ne pas servir d’aliments à base de soja en restauration collective pour toutes les catégories d’âge, afin d’éviter une surconsommation.

Retrouvez l’ensemble de l’article en suivant ce lienhttps://anses.fr/fr/content/eviter-les-isoflavones-dans-les-menus-des-restaurations-collectives

En mars également, l’Anses publiait aussi deux expertises sur les régimes végétariens.

La première sur les bénéfices et risques pour la santé associés à ces régimes. La deuxième proposant des repères alimentaires spécifiques pour les personnes qui suivent un régime végétarien, l’un des objectifs étant de limiter leur exposition aux contaminants.

Concernant les effets sur la santé, les travaux ont consisté à une revue systématique des publications scientifiques. L’agence conclue notamment, avec des niveaux de preuve faible que les régimes végétariens (comparé à un régime non végétarien) montrent :

  • un risque plus faible de développer un diabète de type 2,
  • un risque plus élevé d’hypospade.

Elle rapporte également que les études épidémiologiques nous apprennent que les végétariens ont un statut nutritionnel en fer, iode, vitamines B12 et D moins favorables que les non végétariens.

Lisez l’article complet de l’agence, et retrouvez ses repères alimentaires ici : https://www.anses.fr/fr/content/regimes-vegetariens-effets-sur-la-sante-et-reperes-alimentaires

L’Anses propose de classer le CBD comme « présumé toxique pour la reproduction humaine »

Des études sur des modèles animaux (singe, rat et souris) ont montré que le CBD (cannabidiol) peut entrainer des atteintes à la fertilité (notamment des effets néfastes sur la spermatogenèse) et au développement, l’ANSES l’identifie donc comme une substance présumée toxique pour la reproduction chez l’être humain.

Or le marché des produits de consommation contenant du CBD est en plein essor. Depuis quelques années, l’usage de cette substance s’est largement répandu, il est ainsi commercialisé dans une large gamme de produits de consommation courante (cosmétiques, produits du vapotage, etc.).

En mars dernier, l’Anses a porté une proposition de classification du CBD (cannabidiol) dans le règlement européen CLP (règlement européen relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage) en tant que :             

            – toxique pour la reproduction catégorie 1B (H360FD : Peut nuire à la fertilité. Peut nuire au fœtus. H362 : Peut être nocif pour les bébés nourris au lait maternel).

 

Retrouvez l’article de l’Anses à ce sujet en suivant ce lien:

https://www.anses.fr/fr/content/propose-classer-cannabidiol-CBD-presume-toxique-pour-la-reproduction-humaine?utm_source=nl-fr-avril-2025&utm_medium=email

Inscriptions au congrès 2025 de la SFSE

Cette année, le congrès de la SFSE (Société Francophone de Santé Environnementale) aura lieu les 27 et 28 novembre 2025, à l’institut botanique de Montpellier, et aura pour thème : Systèmes alimentaires, santé et environnement : quelles avancées pour éclairer les débats de société?

Ce Congrès sera pensé au travers d’une approche systémique associant amont et aval de la chaîne alimentaire, offre et demande, dans l’optique Une Seule Santé. Ses objectifs sont de :

  • définir les moyens de capitaliser ces savoirs et de les rendre accessibles au plus grand nombre,
  • établir un état des connaissances sur les bénéfices et risques des systèmes alimentaires pour la santé et l’environnement,
  • partager des pratiques innovantes ou inspirantes, individuelles ou collectives, permettant de réduire les risques et maximiser les bénéfices sur la santé du vivant, et ce à toutes les échelles considérées.

Les inscriptions sont désormais ouvertes.

Retrouvez plus d’informations ainsi que le lien d’inscription, sur le site de la SFSE : https://www.sfse.org/congres/presentation/22