Le limonène présent dans les cosmétiques a-t-il un impact sur notre santé ?

Le Limonène : qu’est-ce que c’est ?

C’est une substance naturelle retrouvée absolument partout dans l’atmosphère terrestre, aussi bien en milieu naturel, urbain, qu’à l’intérieur des habitations.

Il est spontanément produit et émis par certains végétaux, arbres, plantes, fruits qui le diffusent dans les airs.

Il tient son nom du citron, dans lequel il est présent en quantité importante.

Le limonène est une molécule aromatique, sous forme liquide et incolore, à l’odeur d’agrume obtenu après distillation.

Il est très utilisé dans les cosmétiques ainsi que dans les produits ménagers.

 

Ses multiples usages

Le Limonène est utilisé en très petites quantités dans les produits de consommation (alimentation) en tant qu’arôme ou parfum, dans les produits ménagers pour son odeur fraîche et ses propriétés nettoyantes et dégraissantes.

Il est également utilisé en tant que solvant dans les peintures, en tant qu’arôme et solvant dans les médicaments…

 

La Réglementation en Cosmétique

Le Limonène est classé parmi les 26 allergènes réglementés en Europe, ce composant est une partie isolée (des fractions) d’huiles essentielles, utilisé en cosmétique en tant que parfum naturel et en partie aussi pour la conservation.

Cela signifie également qu’il est présent en quantité très faible, généralement cité à la fin de la liste des ingrédients, lorsque sa concentration est :

> à 0,001 % dans les produits non-rincés,

> à 0,01 % dans les produits rincés.

La présence de cet ingrédient dans les cosmétiques ne pose guère de problème pour la plupart d’entre nous, néanmoins, chez les plus sensibles, il peut entrainer des réactions cutanées, tel que des irritations et/ou des allergies cutanées (rougeurs, irritations, démangeaisons, photosensibilisation…)

 

Quelques conseils :

  • Lire les étiquettes pour repérer les allergènes avant l’achat d’un produit,
  • Respecter le mode de conservation et d’utilisation,
  • Déconseiller chez les tout-petits (comme toute la liste des 26 allergènes),
  • Éviter les huiles essentielles pendant la grossesse, l’allaitement, et chez les enfants,
  • Pour les personnes ayant un terrain allergique, tester au préalable le produit, sur une partie du corps (mains, bras) plutôt que directement sur le visage,
  • Aérer après utilisation.

 

Autres cibles :  

Notons que le Limonène est une molécule très toxique pour les organismes aquatiques.

 

 

Sources :

https://ansm.sante.fr/

https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Limonene.html

Limonène – Limonene – Ingrédients cosmétiques – CosmeticOBS – L’Observatoire des Cosmétiques

Publication de la 17e ATP du CLP – Commission européenne (cosmeticobs.com)

https://www.inrs.fr/publications/bdd/fichetox/fiche.html?refINRS=FICHETOX_227

 

Publié en octobre 2022

Publié dans : FAQ

Enquête de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes

L’Agence régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes, en partenariat avec l’Observatoire régional de la santé (ORS) et les réseaux de santé en périnatalité réalisent une enquête auprès des centres périnataux de proximité et des services de maternité et de néonatologie de la région. Cette enquête vise à identifier les pratiques et les besoins des services et des professionnels en termes de prévention de l’exposition de la femme enceinte et du jeune enfant aux substances toxiques.

Cette enquête a pour objectifs de :

  • connaître ce qui est actuellement mis en place dans les services et par les professionnels ;
  • avoir connaissance de ce que les acteurs souhaiteraient développer sur ce sujet.

Cette enquête se compose donc de 2 volets :

  • Volet 1 :  à destination des centres périnataux de proximité et des services de maternité et de néonatologie. Il vise à présenter les pratiques professionnelles en santé environnementale déployées par les services et leur application au sein de l’établissement.
  • Volet 2 : à destination de l’ensemble des professionnels concernés : médecin spécialiste en gynécologie-obstétrique, médecin spécialiste en pédiatrie, sage-femme / maïeuticien, Infirmière et/ou puéricultrice et auxiliaire de puériculture) afin de connaître les conseils de prévention données aux femmes enceintes et femmes venant d’accoucher.

Les résultats anonymisés, publiés et transmis aux établissements et aux professionnels de santé, permettront de proposer des outils adaptés aux besoins, de faciliter les échanges entre les établissements autour de leurs pratiques et d’accompagner les projets des services sur ce sujet.

Le questionnaire est accessible en ligne, jusqu’au 21 octobre 2022, pour le remplir vous pouvez suivre ce lien : https://tinyurl.com/enq-se-cpp-mater-neonat-ara (le temps de remplissage n’excède pas 5 minutes).

Prévention de l’exposition de la femme enceinte et du jeune enfant aux substances toxiques

L’Agence régionale de santé a lancé en 2021 une stratégie de prévention et promotion de la santé environnementale[1] autour de la petite enfance. Cette stratégie a pour but de limiter l’exposition des femmes enceintes et des jeunes enfants aux polluants environnementaux au travers de l’air intérieur, l’alimentation et de l’utilisation de cosmétiques.

Afin que les actions proposées aux établissements dans le cadre de cette stratégie soient au plus près des besoins des centres périnataux de proximité et des services de maternité et de néonatologie, l’ARS a souhaité réaliser une enquête qui a pour objectifs de :

  • connaître ce qui est actuellement mis en place dans les services et par les professionnels ;
  • avoir connaissance de ce que ces acteurs souhaiteraient développer sur ce sujet.

L’objectif final est de permettre, à l’échelle régionale, un échange entre les établissements et les professionnels autour de leurs pratiques et d’accompagner les projets des services et des professionnels sur ce sujet.

De façon plus précise, les sujets visés par ce questionnaire sont :

  • l’air intérieur au sens de : l’utilisation des produits ménagers, l’aération du logement, l’utilisation de parfum d’intérieur, le moment de la réalisation de la décoration de la chambre de bébé…
  • l’alimentation au sens de : lavage, épluchage des légumes, favoriser le fait maison, choix des contenants pour réchauffer…
  • l’utilisation de cosmétiques au sens de : choix des couches, choix des produits cosmétiques, réduction des produits utilisés…

Pour participer à ce questionnaire anonyme, veuillez flasher le QR  Code ou vous connectez à l’adresse :

https://tinyurl.com/enq-se-cpp-mater-neonat-ara

Date limite de remplissage du questionnaire

Vendredi 21 octobre 2022

 

6 Octobre 2022 : Colloque sur les 1000 premiers jours

Chaque année, dans le cadre de son Dispositif Régional de Soutien aux Politiques et Interventions en Prévention et Promotion de la Santé le CODES 83 organise et anime un colloque départemental sur un sujet d’actualité en éducation et promotion de la santé.

Thème : Le parcours des 1000 premiers jours.

Titre : Des clés pour grandir ensemble.

Date : Jeudi 6 octobre 2022

Horaires : 8h30 – 16h30

Lieu : Salle Gérard Philipe – La Garde

Publics cibles :

Professionnels et/ou bénévoles du champ de l’éducation pour la santé, du sanitaire, du médico-social, du social, de l’insertion ou de l’éducatif, porteurs et/ou coordonnateurs de projets de prévention, intervenants de terrain, associations, institutionnels, décideurs, financeurs et la population varoise.

Lien d’inscription :

https://codes83.org/events/16eme-journee-de-promotion-de-la-sante-123/

Webinaire | Premier pas vers l’éco-responsabilité en périnatalité

Eco-responsabilité? Eco-conception des soins? Vous vous demandez comment agir dans votre structure? Sur le temps de votre pause déjeuner, les porteurs du projet FEES (APPA et Mutualité Française Hauts-de-France) et l’Agence Primum Non Nocere vous proposent de vous donner des pistes pour initier une démarche en santé environnementale et périnatalité.

Programme :

  • Les conseils à transmettre aux futurs et aux jeunes parents | Projet FEES
  • Réduire l’impact environnemental de la maternité (éco-conception des soins, réduction de l’exposition au risque chimique, gestion des déchets…) | PNN
  • Les ressources en région Hauts-de-France: outils, formations et acteurs.

Date : 20 septembre 2022 (un replay sera disponible pour les personnes inscrites)

Ouvert aux professionnels de santé et de la périnatalité – Inscription au webinaire: https://app.livestorm.co/mfhdf/premiers-pas-vers-leco-responsabilite-en-perinatalite?type=detailed

 

Chambre pédagogique à la maternité du CHF (Pôle Mère Enfant du site de Montbrison)

Quand les erreurs s’invitent en maternité pour apprendre et réapprendre aux jeunes parents les bonnes attitudes à avoir lors du retour à la maison avec leur bébé…

L’équipe multidisciplinaire de la maternité du centre hospitalier de Montbrison (Centre Hospitalier du Forez) fourmille d’idées et d’engageantes initiatives pour le bien-être des familles du bassin forézien ! Elle travaille donc à mettre en place des pratiques autour de la naissance alliant sécurité médicale, qualité des soins, bientraitante et bienveillance On peut notamment s’enthousiasmer de la création récente d’une « chambre pédagogique » destinée à sensibiliser les jeunes parents aux risques multiples du domicile. L’accent est particulièrement mis sur les attitudes ou « fausses croyances » trop souvent observées lors du couchage des nourrissons les exposant à une mort subite inattendue.

Si le couchage sur le dos des bébés est désormais un acquis pour la plupart des couples, il n’est jamais trop de rappeler l’importance d’un environnement sécure autour de l’enfant. L’absence de couverture et de tour de lit, une température adaptée de la chambre, la prévention du tabagisme passif, sont autant d’exemples qui sont détaillés à tous les parents dans les jours qui suivent la naissance de leur bébé à l’hôpital montbrisonnais.

L’espace dédié spécifiquement à cette sensibilisation (parcours ludique dans une chambre type d’enfant) connait d’ores et déjà un grand succès depuis son ouverture au printemps. Les parents se réjouissent de cette démarche qui permet aussi d’initier différents échanges autour des questions du retour à la maison. A l’image de l’avis unanime et positif des familles, les encouragements se multiplient aussi du côté des soignants. Il est bon à penser que « rien n’est plus efficace que le visuel pour faire passer les bons messages aux parents. Ces derniers sont souvent noyés d’informations en tout genre lors de la période périnatale et rien n’égale l’échange qui s’instaure autour d’un parcours ludique dont ils sont acteurs ». Grâce à cette chambre pédagogique, qui s’inscrit dans les nouvelles recommandations du ministère de la sante concernant les 1000 premiers jours de l’enfant, l’équipe du CHF peut aussi aborder la prévention des accidents domestiques, le risque du syndrome du bébé secoué ainsi que la santé environnementale.

Le 19 septembre 2022, débutera la semaine de prévention de la mort inattendue du nourrisson. A cette occasion, la maternité du Centre hospitalier du Forez ouvrira ses portes de 14 h à 16 h, du 19 au 23 septembre, aux couples attendant un enfant, ou aux professionnels de santé.

Dès le mois d’octobre, un atelier « chambre pédagogique » sera proposé les premiers mardis de chaque mois, de 16 h à 17 h, afin de compléter les ateliers de portage, de santé environnementale, la préparation à la naissance et les consultations d’allaitement déjà présents au CHF.

Les inscriptions pour les ateliers « chambre pédagogique » se font auprès du secrétariat : 04.77.96.78.59

 

Par : Ludivine OUILHON , Sagefemme coordinatrice

Ateliers « Grandir au naturel » | Reims

Ces ateliers à destination des femmes enceintes et jeunes parents visent à informer les participants des polluants du quotidien présents dans les produits cosmétiques… Il s’agit de sensibiliser et de donner des alternatives aux parents afin de préserver l’enfant à venir et lors de ses premières années, période de vulnérabilité importante aux substances chimiques et aux perturbateurs endocriniens.

Nitrates et nitrites, que nous apprend le récent rapport de l’ANSES ?

Depuis plusieurs années, les nitrates et les nitrites sont sujets à de nombreuses controverses quant à leurs impacts sanitaires, et notamment concernant leur présence en tant qu’additif dans certains produits carnés tel que la charcuterie.

L’ANSES a très récemment publié un rapport d’expertise collective à ce sujet, faisons donc le point sur ses différentes conclusions.

  • Apports et DJA

 

Les nitrates et les nitrites sont des formes de l’azote.

Ils sont naturellement présents dans notre environnement, mais cette présence peut être renforcée par certaines activités humaines, telle que l’utilisation excessive d’engrais de synthèse.

Les nitrates font naturellement partie de notre alimentation. Actuellement, pour une majeure partie de la population, les apports en nitrates se répartissent ainsi :

  • 62 à 69% par les végétaux (notamment les légumes feuilles, riches en nitrates)
  • 20 à 25% par l’eau de boisson
  • < 5% par la charcuterie (dans laquelle les nitrates sont présents en tant qu’additif)

Concernant les nitrites, ils sont majoritairement présents dans notre alimentation en tant qu’additifs dans la charcuterie, responsable de 41 à 63% de nos apports.

Une DJA (Dose Journalière Admissible = quantité de substance pouvant être ingérée quotidiennement toute la vie sans effet sanitaire) fixée par l’EFSA existe pour chacune de ces molécules. Ces DJA ont été jugées pertinentes par l’ANSES. En France, toutes sources d’expositions confondues, 99% de la population ne dépasse pas la DJA, que ce soit pour les nitrates ou les nitrites.

  • Mécanismes de transformation et toxicité

Lors d’un apport en nitrates par voie orale, la majorité des nitrates ingérés (75%) est éliminé par voie urinaire, le reste est excrété dans la salive. Une très faible partie de ces nitrates salivaires peut être réduite en nitrites, qui sont eux-mêmes très instables et peuvent entrainer la formation d’autres composés, dont des composés nitrosés.

Ces dérivés présentent une toxicité, et notamment une cancérogénicité, ainsi les nitrates et nitrites ingérés dans des conditions où ils peuvent entrainer la formation de composés endogènes nitrosés ont été classés 2A (cancérogène probable) par le Centre International de Recherche sur le Cancer en 2010.

Après analyse de la littérature, le groupe de travail de l’ANSES a conclu à :

  • L’existence d’une association positive entre l’expositions aux nitrates via l’eau de boisson et le risque de cancer colorectal
  • L’existence d’une association positive entre l’exposition aux nitrates et/ou aux nitrites via la viande transformée et le risque de cancer colorectal

 

On peut noter que concernant la quantité de nitrates dans l’eau du robinet, une limite de qualité est fixée en France à 50mg/L et qu’une très grande majorité de la population reçoit une eau respectant cette limite.

  • Principales conclusions et recommandations de l’ANSES

 

  • Limiter l’apport en nitrates et nitrites via l’eau et les aliments notamment en limitant les quantités d’additifs nitrés ajoutés dans les produits carnés traités
  • Limiter la charcuterie à 150g/semaine (permet de ne pas dépasser la DJA des nitrites)
  • Réévaluer la pertinence de la valeur dérogatoire maximale utilisée en gestion pour les nitrates dans les eaux destinées à la consommation humaine (100mg/L)
  • Diversifier la consommation de légumes dans le régime alimentaire total. Diverses denrées d’origine végétale peuvent présenter des concentrations élevées en nitrates. Cependant, du fait de leur richesse en fibres, vitamines et minéraux, les légumes assurent une protection à l’encontre de diverses maladies, dont le cancer.

Retrouvez le rapport de l’ANSES en suivant ce lien : https://www.anses.fr/fr/content/r%C3%A9duire-l%E2%80%99exposition-aux-nitrites-et-aux-nitrates-dans-l%E2%80%99alimentation

1ère journée régionale Prévention du RésoPédia

 

Le RésoPédia (Réseau santé de l’enfant en Pays de la Loire ) propose le 30 septembre 2022 à Angers une journée de prévention sur le thème : Agir ensemble pour la santé des enfants – des 1000 1ers jours aux 6 ans.

Cette première journée pluriprofessionnelle, organisée en partenariat avec l’IREPS Pays de la Loire, s’adresse aux professionnels de santé et du médico-social.

Le programme s’articule autour de 2 concepts clés pour agir favorablement sur la santé :

  • La période des 1000 1ers jours, élargie jusqu’aux 6 ans de l’enfant
  • Les compétences psycho-sociales

 

Retrouvez l’affiche de la journée, ainsi que le lien d’inscription, en cliquant ici : https://www.reso-pedia.fr/wp-content/uploads/2022/06/Affiche-Journee-Prevention.pdf

L’émail dentaire comme un reflet précoce des expositions environnementales ?

Trouver des marqueurs d’exposition aux substances toxiques présentes dans l’environnement est un enjeu de taille pour la recherche.

Un récent communiqué de presse de l’INSERM nous apprend que l’émail dentaire pourrait en être un. En effet, l’analyse de l’émail permet une évaluation rétrospective des conditions environnementales soit :

  • En identifiant la présence de polluants piégés dans le minéral
  • En distinguant les défauts de l’émail liés à des altérations de l’activité cellulaire survenues au cours de sa formation.

Ainsi, l’exposition à des perturbateurs endocriniens comme le bisphénol A a déjà été associée à des pathologies de l’émail.

Récemment, les effets du DEHP (molécule appartenant à la famille des phtalates, omniprésente dans notre environnement, malgré le fait que certains de ces usages doivent désormais faire l’objet d’une autorisation) ont été étudiés par une équipe de chercheurs.

Des doses de DEHP, équivalentes à celle d’une exposition environnementale, ont été administrées à des souris.

Il apparait que le DEHP a perturbé le développement de l’émail chez les souris (défauts repérés sur les incisives des rongeurs, dents toujours en croissance et étant donc le modèle expérimental idéal pour étudier les impacts sur une dentition en développement), en agissant directement sur les cellules dentaires, avec une prévalence et une gravité plus élevées chez les mâles que chez les femelles.

Ces données expérimentales devront être consolidées mais suggèrent que le DEHP, comme le bisphénol A, pourrait également contribuer aux pathologies hypominéralisantes de l’émail.

L’émail dentaire pourrait donc être le reflet très précoce des conditions environnementales des individus pendant la période périnatale et les premières années de vie.

 

Retrouvez le communiqué de presse de l’INSERM complet en suivant ce lien : https://presse.inserm.fr/meme-a-faibles-doses-lexposition-au-perturbateur-endocrinien-dehp-altere-le-developpement-des-dents/45471/