Composés perfluorés : des traces de PFOA toujours retrouvées dans des poêles, et de nouvelles donnés sur leur impact sanitaire.

60 millions de consommateurs a publié en mars dernier un article concernant les poêles anti adhésives (l’article complet est consultables en suivant ce lien : https://www.60millions-mag.com/2022/03/24/poeles-antiadhesives-nous-voulons-une-vraie-transparence-19857).
9 modèles de poêles différents ont ainsi été testés. Les auteurs ont recherché la migration de PFOA, ainsi que d’autres composés perfluorés, dans les aliments.
Le test révèle que sur 9 modèles, 3 poêles sont à l’origine de migration de PFOA vers les aliments cuisinés. Etant donné les très faibles teneurs, le PFOA n’a probablement pas été utilisé dans la fabrication de ces poêles mais introduit de façon accidentelle lors de leur conception, de leur conditionnement ou du transport.
En effet, depuis 2020, le PFOA est interdit d’utilisation dans la fabrication des articles de consommation courante en union européenne, à cause notamment, de ces propriétés suspectées de perturbateur endocrinien. De nombreux fabricants vantent ainsi la composition « sans PFOA » de leurs ustensiles de cuisine.
Néanmoins, sous couvert de secret industriel, les molécules utilisées en remplacement ne sont pas toujours indiquées; alors que certaines d’entre elles (comme d’autres composés perfluorés et le GenX) sont également suspectés d’effets délétères sur la santé.
Ainsi dans le test de 60 millions de consommateurs, 3 autres composés perfluorés ont été retrouvés dans les aliments, ainsi que de l’aluminium pour l’une des poêles.
Les auteurs de l’article concluent donc en demandant une meilleure information sur la composition de ces ustensiles de cuisine avec un étiquetage réglementaire, ainsi que l’interdiction de l’allégation « sans PFOA ».

De plus, dans un récent article de l’Inserm, on apprend que de nouvelles données suggèrent une association entre l’exposition prénatale aux composés perfluorés et une fonction respiratoire diminuée chez l’enfant.
Il en va de même pour l’exposition postnatale à l’éthyl-parabène et à des métabolites des phtalates.
Ces résultats viennent d’un projet européen, nommé HELIX, pour lequel des chercheurs de l’Inserm, du CNRS, de l’Université Grenoble Alpes et de l’Institut de santé globale de Barcelone ont mesuré un très grand nombre de facteurs environnementaux auxquels sont exposés les enfants, y compris à travers l’exposition maternelle pendant la grossesse.
Le projet a pour but de mettre en lien ces expositions avec la santé d’enfants âgés de 6 à 12 ans, notamment la fonction respiratoire.
Pour lire l’article de l’Inserm, cliquez sur ce lien : https://presse.inserm.fr/expositions-environnementales-precoces-et-sante-respiratoire-de-lenfant-lexposome-devoile-ses-premiers-resultats/33582/ .

Photo: Marta Dzedyshko (pexels)

Composés perfluorés : des traces de PFOA toujours retrouvées dans des poêles, et de nouvelles donnés sur leur impact sanitaire.

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