Santé environnementale et reproductive : découvrez le centre REPROTOXIF

Constitué d’experts en santé environnementale, reproductive et en pathologie professionnelle, le Centre REPROTOXIF (basé à l’hôpital Fernand Widal) offre une prise en charge individualisée et gratuite visant à prévenir les expositions à risque pour la fertilité et la grossesse. Notre public cible concerne l’ensemble des couples franciliens ayant un projet de grossesse ainsi que toutes femmes enceintes franciliennes.

Concrètement, dans votre pratique, vous pouvez référer vos patientes vers le Centre REPROTOXIF dès que vous les rencontrez.

Une analyse rigoureuse de leurs expositions à risque dans leur environnement domestique et professionnel sera réalisée, et au besoin, une consultation environnementale leur sera proposée.

Que met-on derrière les expositions environnementales ? Sur le lieu de travail, il peut s’agir de produits chimiques dangereux, de virus, du port de charges lourdes ou encore d’un niveau de stress élevé. À la maison, nos habitudes de vie et de consommation influencent la qualité de notre environnement, certains produits du quotidien peuvent dégrader la qualité de l’air intérieur et constituent des leviers de prévention à connaître et faire connaître !

Pour en savoir plus sur le Centre, n’hésitez pas à consulter la vidéo de présentation en cliquant ici.

Bon à savoir :

Les sages-femmes du Centre proposent des consultations en santé environnementale dans trois maternités parisiennes : Necker, Tenon (service maternité et AMP), la Pitié Salpêtrière.

Des ateliers en santé environnementale seront prochainement proposés une fois par mois à la maternité de Necker et à la Pitié Salpêtrière.

CONTACT

Consultez leur site, véritable mine d’informations sur le sujet de la santé environnementale : www.reprotoxif.fr

Pour tous renseignements, distribution de flyers & dépliants pour vos cabinets/salles d’attente, contactez Flavie Cocher et Estelle Dordeins (sages-femmes) : contact@reprotoxif.fr / 01 40 05 44 94

Découvrez le nouveau DU 2022-2023 sur les 1000 premiers jours

PARCOURS DES 1000 PREMIERS JOURS : ACCOMPAGNER LA FAMILLE

L’objectif général de cette formation est d’assurer le suivi du
capital santé et du développement de l’enfant durant les 1000ers
jours
Les objectifs spécifiques sont :
• S’approprier le concept des 1000ers jours
• Approfondir ses connaissances sur le développement de
l’enfant et ses besoins en s’appuyant sur les nouvelles
recherches.
• Acquérir des connaissances théoriques et pratiques dans
le soutien à la parentalité pour renforcer le parcours des
1000ers jours
• Animer des groupes de pair aidance au sein d’une maison
des 1000ers jours.
• Travailler en mode projet au sein de son territoire pour
développer une culture de prévention au cours des 1000ers
jours.

PUBLIC VISÉ
• Professionnels de santé (Infirmières, puéricultrices,
sages-femmes, pédiatres, obstétriciens, pédopsychiatres,
psychiatres, psychologues…)
• Professionnels de la petite enfance, éducation nationale,
périscolaire, la protection de l’enfance.

Retrouvez ci-dessous le lien d’inscription ainsi que le programme du DU 

(date limite de Candidature au 1er novembre 2022)
INSCRIPTION
medecine.univ-lille.fr

Personne en charge de l’inscription :
Yamna Anjar
Mail : yamna.anjar@univ-lille.fr
03 20 62 68 12

Une étude évalue l’exposition aux PFAS par l’alimentation durant les premiers mois de vie.

Une étude, publiée en juin dernier, s’est intéressée à l’exposition du nourrisson aux PFAS par son alimentation. (Retrouvez l’étude en suivant ce lien : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S016041202200201X?dgcid=raven_sd_search_email )

Rappelons que les PFAS (poly- et perfluoroalkylés), sont des substances  chimiques synthétiques appartenant à la grande classe des polluants organiques persistants.

Elles s’accumulent donc dans l’environnement et les organismes vivants, avec de potentiels effets nuisibles.

En raison de leur caractère hydrofuge, anti-salissure et anti-graisse, elles sont utilisées entre autres dans les matériaux d’emballage alimentaire et les revêtements antiadhésifs des ustensiles de cuisson.

372 nouveau-nés à terme en bonne santé néerlandais ont été inclus dans cette étude.

Le but était d’évaluer les apports quotidiens en PFAS par l’alimentation durant les 3 premiers mois de vie.

Les taux de certains PFAS (PFOA et PFOS) ont donc été mesurés :

  • dans le lait maternel aux âges de 1 et 3 mois ,
  • dans 6 marques de lait infantile,
  • dans le plasma des enfants à 3 mois et 2 ans.

Parmi les résultats, on peut noter une baisse des taux dans le lait maternel entre 1 et 3 mois (que l’allaitement soit exclusif ou non).

Pour les enfants allaités exclusivement ou de façon mixte, un apport quotidien + élevé en PFAS a été corrélé à :

  • un âge maternel + élevé,
  • une parité inférieure,
  • le fait d’allaiter pour la 1ère fois,
  • une quantité plus faible de lait infantile ingérée.

Un apport quotidien plus élevé en PFAS à 3 mois, était quant à lui associé à des taux plasmatiques plus élevés au même âge, mais également à l’âge de 2ans.

Précisons qu’aucun PFAS n’a été détecté dans les différentes marques de lait infantile.

Les auteurs concluent qu’au regard des bénéfices reconnus de l’allaitement maternel, ces résultats appellent à effectuer des recherches supplémentaires, notamment sur l’impact plus tardif de cette exposition précoce aux PFAS.

 

Nous tenons à rappeler qu’en effet, l’allaitement maternel présente de multiples bénéfices sanitaires prouvés, et reste donc le mode d’alimentation recommandé pour les nourrissons.

 

Au sujet des PFAS, notons qu’un congrès international : « PFAS : gestion des pollutions et des risques sanitaires » se tiendra à Paris le 20 octobre 2022.

Pour plus d’information sur ce congrès, cliquez ici : https://www.webs-event.com/fr/event/PFAS 

Enquête de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes

L’Agence régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes, en partenariat avec l’Observatoire régional de la santé (ORS) et les réseaux de santé en périnatalité réalisent une enquête auprès des centres périnataux de proximité et des services de maternité et de néonatologie de la région. Cette enquête vise à identifier les pratiques et les besoins des services et des professionnels en termes de prévention de l’exposition de la femme enceinte et du jeune enfant aux substances toxiques.

Cette enquête a pour objectifs de :

  • connaître ce qui est actuellement mis en place dans les services et par les professionnels ;
  • avoir connaissance de ce que les acteurs souhaiteraient développer sur ce sujet.

Cette enquête se compose donc de 2 volets :

  • Volet 1 :  à destination des centres périnataux de proximité et des services de maternité et de néonatologie. Il vise à présenter les pratiques professionnelles en santé environnementale déployées par les services et leur application au sein de l’établissement.
  • Volet 2 : à destination de l’ensemble des professionnels concernés : médecin spécialiste en gynécologie-obstétrique, médecin spécialiste en pédiatrie, sage-femme / maïeuticien, Infirmière et/ou puéricultrice et auxiliaire de puériculture) afin de connaître les conseils de prévention données aux femmes enceintes et femmes venant d’accoucher.

Les résultats anonymisés, publiés et transmis aux établissements et aux professionnels de santé, permettront de proposer des outils adaptés aux besoins, de faciliter les échanges entre les établissements autour de leurs pratiques et d’accompagner les projets des services sur ce sujet.

Le questionnaire est accessible en ligne, jusqu’au 21 octobre 2022, pour le remplir vous pouvez suivre ce lien : https://tinyurl.com/enq-se-cpp-mater-neonat-ara (le temps de remplissage n’excède pas 5 minutes).

Chambre pédagogique à la maternité du CHF (Pôle Mère Enfant du site de Montbrison)

Quand les erreurs s’invitent en maternité pour apprendre et réapprendre aux jeunes parents les bonnes attitudes à avoir lors du retour à la maison avec leur bébé…

L’équipe multidisciplinaire de la maternité du centre hospitalier de Montbrison (Centre Hospitalier du Forez) fourmille d’idées et d’engageantes initiatives pour le bien-être des familles du bassin forézien ! Elle travaille donc à mettre en place des pratiques autour de la naissance alliant sécurité médicale, qualité des soins, bientraitante et bienveillance On peut notamment s’enthousiasmer de la création récente d’une « chambre pédagogique » destinée à sensibiliser les jeunes parents aux risques multiples du domicile. L’accent est particulièrement mis sur les attitudes ou « fausses croyances » trop souvent observées lors du couchage des nourrissons les exposant à une mort subite inattendue.

Si le couchage sur le dos des bébés est désormais un acquis pour la plupart des couples, il n’est jamais trop de rappeler l’importance d’un environnement sécure autour de l’enfant. L’absence de couverture et de tour de lit, une température adaptée de la chambre, la prévention du tabagisme passif, sont autant d’exemples qui sont détaillés à tous les parents dans les jours qui suivent la naissance de leur bébé à l’hôpital montbrisonnais.

L’espace dédié spécifiquement à cette sensibilisation (parcours ludique dans une chambre type d’enfant) connait d’ores et déjà un grand succès depuis son ouverture au printemps. Les parents se réjouissent de cette démarche qui permet aussi d’initier différents échanges autour des questions du retour à la maison. A l’image de l’avis unanime et positif des familles, les encouragements se multiplient aussi du côté des soignants. Il est bon à penser que « rien n’est plus efficace que le visuel pour faire passer les bons messages aux parents. Ces derniers sont souvent noyés d’informations en tout genre lors de la période périnatale et rien n’égale l’échange qui s’instaure autour d’un parcours ludique dont ils sont acteurs ». Grâce à cette chambre pédagogique, qui s’inscrit dans les nouvelles recommandations du ministère de la sante concernant les 1000 premiers jours de l’enfant, l’équipe du CHF peut aussi aborder la prévention des accidents domestiques, le risque du syndrome du bébé secoué ainsi que la santé environnementale.

Le 19 septembre 2022, débutera la semaine de prévention de la mort inattendue du nourrisson. A cette occasion, la maternité du Centre hospitalier du Forez ouvrira ses portes de 14 h à 16 h, du 19 au 23 septembre, aux couples attendant un enfant, ou aux professionnels de santé.

Dès le mois d’octobre, un atelier « chambre pédagogique » sera proposé les premiers mardis de chaque mois, de 16 h à 17 h, afin de compléter les ateliers de portage, de santé environnementale, la préparation à la naissance et les consultations d’allaitement déjà présents au CHF.

Les inscriptions pour les ateliers « chambre pédagogique » se font auprès du secrétariat : 04.77.96.78.59

 

Par : Ludivine OUILHON , Sagefemme coordinatrice

Nitrates et nitrites, que nous apprend le récent rapport de l’ANSES ?

Depuis plusieurs années, les nitrates et les nitrites sont sujets à de nombreuses controverses quant à leurs impacts sanitaires, et notamment concernant leur présence en tant qu’additif dans certains produits carnés tel que la charcuterie.

L’ANSES a très récemment publié un rapport d’expertise collective à ce sujet, faisons donc le point sur ses différentes conclusions.

  • Apports et DJA

 

Les nitrates et les nitrites sont des formes de l’azote.

Ils sont naturellement présents dans notre environnement, mais cette présence peut être renforcée par certaines activités humaines, telle que l’utilisation excessive d’engrais de synthèse.

Les nitrates font naturellement partie de notre alimentation. Actuellement, pour une majeure partie de la population, les apports en nitrates se répartissent ainsi :

  • 62 à 69% par les végétaux (notamment les légumes feuilles, riches en nitrates)
  • 20 à 25% par l’eau de boisson
  • < 5% par la charcuterie (dans laquelle les nitrates sont présents en tant qu’additif)

Concernant les nitrites, ils sont majoritairement présents dans notre alimentation en tant qu’additifs dans la charcuterie, responsable de 41 à 63% de nos apports.

Une DJA (Dose Journalière Admissible = quantité de substance pouvant être ingérée quotidiennement toute la vie sans effet sanitaire) fixée par l’EFSA existe pour chacune de ces molécules. Ces DJA ont été jugées pertinentes par l’ANSES. En France, toutes sources d’expositions confondues, 99% de la population ne dépasse pas la DJA, que ce soit pour les nitrates ou les nitrites.

  • Mécanismes de transformation et toxicité

Lors d’un apport en nitrates par voie orale, la majorité des nitrates ingérés (75%) est éliminé par voie urinaire, le reste est excrété dans la salive. Une très faible partie de ces nitrates salivaires peut être réduite en nitrites, qui sont eux-mêmes très instables et peuvent entrainer la formation d’autres composés, dont des composés nitrosés.

Ces dérivés présentent une toxicité, et notamment une cancérogénicité, ainsi les nitrates et nitrites ingérés dans des conditions où ils peuvent entrainer la formation de composés endogènes nitrosés ont été classés 2A (cancérogène probable) par le Centre International de Recherche sur le Cancer en 2010.

Après analyse de la littérature, le groupe de travail de l’ANSES a conclu à :

  • L’existence d’une association positive entre l’expositions aux nitrates via l’eau de boisson et le risque de cancer colorectal
  • L’existence d’une association positive entre l’exposition aux nitrates et/ou aux nitrites via la viande transformée et le risque de cancer colorectal

 

On peut noter que concernant la quantité de nitrates dans l’eau du robinet, une limite de qualité est fixée en France à 50mg/L et qu’une très grande majorité de la population reçoit une eau respectant cette limite.

  • Principales conclusions et recommandations de l’ANSES

 

  • Limiter l’apport en nitrates et nitrites via l’eau et les aliments notamment en limitant les quantités d’additifs nitrés ajoutés dans les produits carnés traités
  • Limiter la charcuterie à 150g/semaine (permet de ne pas dépasser la DJA des nitrites)
  • Réévaluer la pertinence de la valeur dérogatoire maximale utilisée en gestion pour les nitrates dans les eaux destinées à la consommation humaine (100mg/L)
  • Diversifier la consommation de légumes dans le régime alimentaire total. Diverses denrées d’origine végétale peuvent présenter des concentrations élevées en nitrates. Cependant, du fait de leur richesse en fibres, vitamines et minéraux, les légumes assurent une protection à l’encontre de diverses maladies, dont le cancer.

Retrouvez le rapport de l’ANSES en suivant ce lien : https://www.anses.fr/fr/content/r%C3%A9duire-l%E2%80%99exposition-aux-nitrites-et-aux-nitrates-dans-l%E2%80%99alimentation

1ère journée régionale Prévention du RésoPédia

 

Le RésoPédia (Réseau santé de l’enfant en Pays de la Loire ) propose le 30 septembre 2022 à Angers une journée de prévention sur le thème : Agir ensemble pour la santé des enfants – des 1000 1ers jours aux 6 ans.

Cette première journée pluriprofessionnelle, organisée en partenariat avec l’IREPS Pays de la Loire, s’adresse aux professionnels de santé et du médico-social.

Le programme s’articule autour de 2 concepts clés pour agir favorablement sur la santé :

  • La période des 1000 1ers jours, élargie jusqu’aux 6 ans de l’enfant
  • Les compétences psycho-sociales

 

Retrouvez l’affiche de la journée, ainsi que le lien d’inscription, en cliquant ici : https://www.reso-pedia.fr/wp-content/uploads/2022/06/Affiche-Journee-Prevention.pdf

L’émail dentaire comme un reflet précoce des expositions environnementales ?

Trouver des marqueurs d’exposition aux substances toxiques présentes dans l’environnement est un enjeu de taille pour la recherche.

Un récent communiqué de presse de l’INSERM nous apprend que l’émail dentaire pourrait en être un. En effet, l’analyse de l’émail permet une évaluation rétrospective des conditions environnementales soit :

  • En identifiant la présence de polluants piégés dans le minéral
  • En distinguant les défauts de l’émail liés à des altérations de l’activité cellulaire survenues au cours de sa formation.

Ainsi, l’exposition à des perturbateurs endocriniens comme le bisphénol A a déjà été associée à des pathologies de l’émail.

Récemment, les effets du DEHP (molécule appartenant à la famille des phtalates, omniprésente dans notre environnement, malgré le fait que certains de ces usages doivent désormais faire l’objet d’une autorisation) ont été étudiés par une équipe de chercheurs.

Des doses de DEHP, équivalentes à celle d’une exposition environnementale, ont été administrées à des souris.

Il apparait que le DEHP a perturbé le développement de l’émail chez les souris (défauts repérés sur les incisives des rongeurs, dents toujours en croissance et étant donc le modèle expérimental idéal pour étudier les impacts sur une dentition en développement), en agissant directement sur les cellules dentaires, avec une prévalence et une gravité plus élevées chez les mâles que chez les femelles.

Ces données expérimentales devront être consolidées mais suggèrent que le DEHP, comme le bisphénol A, pourrait également contribuer aux pathologies hypominéralisantes de l’émail.

L’émail dentaire pourrait donc être le reflet très précoce des conditions environnementales des individus pendant la période périnatale et les premières années de vie.

 

Retrouvez le communiqué de presse de l’INSERM complet en suivant ce lien : https://presse.inserm.fr/meme-a-faibles-doses-lexposition-au-perturbateur-endocrinien-dehp-altere-le-developpement-des-dents/45471/

Édulcorants : une nouvelle étude sur le risque de cancer lié à leur consommation.

 

Une étude de cohorte (population issue de la cohorte française nutrinet) a très récemment rendu ses conclusions concernant le lien entre la consommation d’édulcorants et le risque de cancer.

Pour rappel, d’autres études se sont déjà intéressées à ce lien, et notamment concernant la consommation de boissons contenant des édulcorants, sans parvenir à l’établir.  Dans son avis de janvier 2015, l’ANSES avait conclu  que  les données ne permettent pas d’établir un lien entre développement d’un cancer et consommation d’édulcorants.

Dans cette nouvelle étude, tous les produits contenants des édulcorants ont été pris en compte, grâce à des questionnaires complétés par les participants.

Les édulcorants les + consommés dans la population étudiée sont : l’aspartame (58%), l’acesulfame K (29%) et le sucralose dans une moindre mesure (10%). Ils appartiennent tous les 3 à la catégorie des édulcorants intenses.

Les résultats révèlent une association suggérée entre un apport élevé d’édulcorants et le risque global de cancer, ainsi que du risque de cancers liés à l’obésité (c’est-à-dire tous les cancers pour lesquels l’obésité joue un rôle dans l’étiologie).

Les caractéristiques de la population étudiée (78,5% de femmes, moyenne d’âge de 42,2 ans), ne permettent pas de généraliser ces résultats à la population générale, mais ils invitent tout de même à la prudence face à ces additifs ; d’autant plus que leur bénéfice nutritionnel n’est pas prouvé. En effet l’Anses, suite à son travail d’expertise sur le sujet en 2015, concluait qu’aucun bénéfice de la consommation d’édulcorants intenses sur le contrôle du poids, la glycémie chez les sujets diabétiques ou l’incidence du diabète de type 2 n’avait pu être montré.

 

Retrouvez l’étude de la cohorte Nutrinet complète en cliquant sur ce lien : https://journals.plos.org/plosmedicine/article?id=10.1371/journal.pmed.1003950

L’avis de l’Anses de 2015 concernant les édulcorants intenses est accessible en suivant ce lien : https://www.anses.fr/fr/content/les-%C3%A9dulcorants-intenses

 

Composés perfluorés : des traces de PFOA toujours retrouvées dans des poêles, et de nouvelles donnés sur leur impact sanitaire.

60 millions de consommateurs a publié en mars dernier un article concernant les poêles anti adhésives (l’article complet est consultables en suivant ce lien : https://www.60millions-mag.com/2022/03/24/poeles-antiadhesives-nous-voulons-une-vraie-transparence-19857).
9 modèles de poêles différents ont ainsi été testés. Les auteurs ont recherché la migration de PFOA, ainsi que d’autres composés perfluorés, dans les aliments.
Le test révèle que sur 9 modèles, 3 poêles sont à l’origine de migration de PFOA vers les aliments cuisinés. Etant donné les très faibles teneurs, le PFOA n’a probablement pas été utilisé dans la fabrication de ces poêles mais introduit de façon accidentelle lors de leur conception, de leur conditionnement ou du transport.
En effet, depuis 2020, le PFOA est interdit d’utilisation dans la fabrication des articles de consommation courante en union européenne, à cause notamment, de ces propriétés suspectées de perturbateur endocrinien. De nombreux fabricants vantent ainsi la composition « sans PFOA » de leurs ustensiles de cuisine.
Néanmoins, sous couvert de secret industriel, les molécules utilisées en remplacement ne sont pas toujours indiquées; alors que certaines d’entre elles (comme d’autres composés perfluorés et le GenX) sont également suspectés d’effets délétères sur la santé.
Ainsi dans le test de 60 millions de consommateurs, 3 autres composés perfluorés ont été retrouvés dans les aliments, ainsi que de l’aluminium pour l’une des poêles.
Les auteurs de l’article concluent donc en demandant une meilleure information sur la composition de ces ustensiles de cuisine avec un étiquetage réglementaire, ainsi que l’interdiction de l’allégation « sans PFOA ».

De plus, dans un récent article de l’Inserm, on apprend que de nouvelles données suggèrent une association entre l’exposition prénatale aux composés perfluorés et une fonction respiratoire diminuée chez l’enfant.
Il en va de même pour l’exposition postnatale à l’éthyl-parabène et à des métabolites des phtalates.
Ces résultats viennent d’un projet européen, nommé HELIX, pour lequel des chercheurs de l’Inserm, du CNRS, de l’Université Grenoble Alpes et de l’Institut de santé globale de Barcelone ont mesuré un très grand nombre de facteurs environnementaux auxquels sont exposés les enfants, y compris à travers l’exposition maternelle pendant la grossesse.
Le projet a pour but de mettre en lien ces expositions avec la santé d’enfants âgés de 6 à 12 ans, notamment la fonction respiratoire.
Pour lire l’article de l’Inserm, cliquez sur ce lien : https://presse.inserm.fr/expositions-environnementales-precoces-et-sante-respiratoire-de-lenfant-lexposome-devoile-ses-premiers-resultats/33582/ .

Photo: Marta Dzedyshko (pexels)