Une étude évalue l’exposition aux PFAS par l’alimentation durant les premiers mois de vie.

Une étude, publiée en juin dernier, s’est intéressée à l’exposition du nourrisson aux PFAS par son alimentation. (Retrouvez l’étude en suivant ce lien : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S016041202200201X?dgcid=raven_sd_search_email )

Rappelons que les PFAS (poly- et perfluoroalkylés), sont des substances  chimiques synthétiques appartenant à la grande classe des polluants organiques persistants.

Elles s’accumulent donc dans l’environnement et les organismes vivants, avec de potentiels effets nuisibles.

En raison de leur caractère hydrofuge, anti-salissure et anti-graisse, elles sont utilisées entre autres dans les matériaux d’emballage alimentaire et les revêtements antiadhésifs des ustensiles de cuisson.

372 nouveau-nés à terme en bonne santé néerlandais ont été inclus dans cette étude.

Le but était d’évaluer les apports quotidiens en PFAS par l’alimentation durant les 3 premiers mois de vie.

Les taux de certains PFAS (PFOA et PFOS) ont donc été mesurés :

  • dans le lait maternel aux âges de 1 et 3 mois ,
  • dans 6 marques de lait infantile,
  • dans le plasma des enfants à 3 mois et 2 ans.

Parmi les résultats, on peut noter une baisse des taux dans le lait maternel entre 1 et 3 mois (que l’allaitement soit exclusif ou non).

Pour les enfants allaités exclusivement ou de façon mixte, un apport quotidien + élevé en PFAS a été corrélé à :

  • un âge maternel + élevé,
  • une parité inférieure,
  • le fait d’allaiter pour la 1ère fois,
  • une quantité plus faible de lait infantile ingérée.

Un apport quotidien plus élevé en PFAS à 3 mois, était quant à lui associé à des taux plasmatiques plus élevés au même âge, mais également à l’âge de 2ans.

Précisons qu’aucun PFAS n’a été détecté dans les différentes marques de lait infantile.

Les auteurs concluent qu’au regard des bénéfices reconnus de l’allaitement maternel, ces résultats appellent à effectuer des recherches supplémentaires, notamment sur l’impact plus tardif de cette exposition précoce aux PFAS.

 

Nous tenons à rappeler qu’en effet, l’allaitement maternel présente de multiples bénéfices sanitaires prouvés, et reste donc le mode d’alimentation recommandé pour les nourrissons.

 

Au sujet des PFAS, notons qu’un congrès international : « PFAS : gestion des pollutions et des risques sanitaires » se tiendra à Paris le 20 octobre 2022.

Pour plus d’information sur ce congrès, cliquez ici : https://www.webs-event.com/fr/event/PFAS 

Une étude évalue l’exposition aux PFAS par l’alimentation durant les premiers mois de vie.

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