Cette année, le congrès de la SFSE (Société Francophone de Santé Environnementale) aura lieu les 27 et 28 novembre 2025, à l’institut botanique de Montpellier, et aura pour thème : Systèmes alimentaires, santé et environnement : quelles avancées pour éclairer les débats de société?
Ce Congrès sera pensé au travers d’une approche systémique associant amont et aval de la chaîne alimentaire, offre et demande, dans l’optique Une Seule Santé. Ses objectifs sont de :
définir les moyens de capitaliser ces savoirs et de les rendre accessibles au plus grand nombre,
établir un état des connaissances sur les bénéfices et risques des systèmes alimentaires pour la santé et l’environnement,
partager des pratiques innovantes ou inspirantes, individuelles ou collectives, permettant de réduire les risques et maximiser les bénéfices sur la santé du vivant, et ce à toutes les échelles considérées.
À l’initiative de la Section « méthodologie d’évaluation des impacts et risques sanitaires » de la Société Francophone de Santé Environnementale (SFSE), des fiches pratiques relatives aux substances per- et polufluoroalkylées (PFAS) ont été rédigées afin de synthétiser les informations nombreuses à ce sujet et les mettre à disposition du plus grand nombre.
Ce guide, réalisé à l’attention des gestionnaires dans les administrations, communes, bureaux d’études et industries; est composé de fiches pratiques classées par thématique et dont le but est d’aider le lecteur à évaluer la situation.
14 fiches, dont certaines ont été mises à jour en mars 2025, sont ainsi disponibles sur ces différentes thématiques :
1. Connaissances générales
2. Cadre réglementaire et juridique
3. Hiérarchisation des sources de pollution
4. Devenir dans l’environnement et biotransformation / Chimie environnementale
5. Méthodes de prélèvements : Sols, Eaux, Air
6. Méthodes d’analyses : Sols, Eaux, Air
7. Bruit de fond : définition et recommandations pour la détermination du bruit de fond
8. Comportement dans l’environnement : paramètres physico-chimiques des PFAS
9. Toxicité et Valeurs Toxicologiques de Référence
10. Évaluation Quantitative des Risques Sanitaires et mélanges
11. Données de Biomonitoring humain
12. Méthodes de dépollution des sols
13. Méthodes de dépollution des eaux souterraines et traitement des eaux usées et de l’eau potable
14. Méthodes d’assainissement des gaz du sol et de l’air ambiant
En complément, une vidéoconférence d’une heure réalisée avec Frank KARG, membre de la SFSE et expert très actif sur le sujet des PFAS, est visionnable en suivant ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=Azfc45zyh2Y
En juin 2024, l’Académie Nationale de Médecine publiait un communiqué alertant sur les risques du lissage chimique des cheveux.
Cette technique de lissage, appelée plus communément lissage « brésilien », efficace sur plusieurs mois, est courante dans le monde entier. Elle utilisait à l’origine du formaldéhyde, mais cette molécule ayant été classée cancérogène; le lissage brésilien se fait depuis plusieurs années avec des dérivés de l’acide glycolique, notamment l’acide glyoxylique.
Dans son communiqué de 2024, l’Académie de Médecine relatait des cas d’insuffisance rénale aiguë chez plusieurs jeunes femmes, suite à des procédés de lissage « brésilien ». L’Académie mettait en avant un risque possible d’exposition à l’acide glyoxylique, lors du lissage, par inhalation ou par contact cutané et oculaire. Elle soulignait également que cette technique était de plus en courante, chez les femmes mais également chez les hommes; et émettait des conseils et recommandations.
Plus récemment, l’Anses – dans son bulletin de surveillance Vigil’Anses de mai 2025 – détaillait également les dangers liés à ce procédé de lissage. En effet, des études ont montré que l’acide glyoxylique pouvait se transformer en oxalate de calcium et provoquer des insuffisances rénales aiguës. En janvier 2025, l’agence a confirmé un lien fortement probable entre cet ingrédient et cet effet indésirable, recommandant une évaluation des risques au niveau européen.Elle recommande donc « d’éviter ces produits et d’être vigilant en cas de symptômes inhabituels après un lissage ».
En 2023, la Haute Autorité de Santé (HAS) publiait des documents : Agir en premier recours pour diminuer le risque alcool – Repérer tous les usages et accompagner chaque personne.
En complément, la HAS a publié le mois dernier un nouveau guide dédié spécifiquement à l’accompagnement des femmes.
Le contexte de ces documents? « A même quantité consommée, le risque de morbi-mortalité liée à l’alcool est plus élevé chez les femmes avec une toxicité plus forte et plus précoce par rapport aux hommes ». La HAS a donc élaboré plusieurs documents pour aider tous les acteurs qui contribuent à la santé des femmes à agir dès le premier recours en abordant régulièrement le sujet alcool avec toutes les femmes.
Chaque année, le Syndicat des Internes de Médecine Générale (ISNAR-IMG) organise un congrès.
Cette année il avait pour sujet la santé globale, et s’est tenu à Lille au Grand Palais les 6 et 7 février.
Mélie Rousseau, coordinatrice nationale du Projet Fees a eu le plaisir d’y présenter une conférence lors d’un Atelier dédié aux 1000 premiers jours. Retrouvez le replay de cette intervention en suivant ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=QFBF__Y_px0
Diverses autres thématiques ont également été proposées, notamment lors des Boîtes à Outils « Du monde à l’assiette : nourrir une bonne santé », « Du cabinet au monde : les clefs d’une pratique écoresponsable », « Des inégalités sociales aux inégalités de santé »; retrouvez ces interventions ainsi que toutes les vidéos du congrès 2025 sur la chaîne YouTube de l’ISNAR-IMG.
La puff est une cigarette électronique jetable arrivée sur les marchés français en 2021. Elle a été rapidement mise en cause pour sa forte attractivité auprès des jeunes (notamment par sa simplicité d’utilisation, ses couleurs attrayantes et arômes rappelant les bonbons) et le risque important de développer une dépendance à la nicotine liée à son utilisation.
L’interdiction de ces dispositifs avait été validée par l’Assemblée Nationale et le Sénat il y un an, mais l’avis de la Commission Européenne était nécessaire. Cette dernière a donné son feu vert en septembre 2024 (avec ajout d’une mention par rapport au texte prévu : l’interdiction doit concerner les dispositifs « pré-remplis avec un liquide et ne pouvant être remplis à nouveau, qu’ils disposent ou non d’une batterie rechargeable »).
Le Parlement a définitivement adopté la loi, après un dernier vote au Sénat le 13 février, et l’interdiction est entrée en vigueur le mardi 25 février.
La France devient donc le deuxième pays, après la Belgique à interdire ces dispositifs.
Cette année, le congrès de la Société Francophone de Santé Environnementale (SFSE) se tiendra à Montpellier les 27 et 28 novembre 2025 et aura pour thème :
Systèmes alimentaires, santé et environnement. Quelles avancées pour éclairer les débats de société ?
L’appel à communications est lancé depuis le 17 février dernier. Ainsi, la SFSE et le conseil scientifique du Congrès souhaitent mobiliser tous les secteurs, disciplines et communautés d’acteurs, de l’international au local, pour présenter et échanger des résultats scientifiques, des retours d’expériences, des programmes d’action ou des politiques publiques.
L’événement sera organisé en sessions permettant notamment d’établir l’état des connaissances sur les risques et bénéfices des systèmes alimentaires, de partager des pratiques concrètes et de définir les moyens de capitaliser ou valoriser tous ces savoirs.
Sont attendues des communications orales ou affichées traitant des liens entre santé, environnement et systèmes alimentaires existants, en cours d’expérimentation ou en devenir. Voici des exemples de sujets pouvant être abordés dans les communications :
expositions, exposome, concept DoHAD ;
déterminants de la santé, promotion de la santé ;
droit à l’alimentation, sécurité sociale de l’alimentation, solidarité alimentaire, démocratie alimentaire, accessibilité économique et géographique ;
agriculture intensive, déforestation ;
agroécologie (dont l’agriculture biologique), nouvelles et futures pratiques agricoles, de transformation, de distribution et de consommation (dont agriculture urbaine et périurbaine, alimentation locale ou de proximité, circuits courts, complémentarités et synergies entre filières animales et végétales…) ;
aménagement du territoire, Projet Alimentaire Territorial (PAT), offre alimentaire, rôles de la restauration collective ;
pollutions chimiques et biologiques, qualité des milieux (eaux, air, sols), impacts environnementaux (dont carbone…), échelles de pollution, délocalisation des impacts/pollutions ;
En 2024, les ambassadeurs FEES de l’Auvergne ont voulu se mobiliser, comme en 2023, sur la thématique de la santé environnementale.
Ils ont cette fois choisi le thème de la qualité de l’air intérieur pour sensibiliser les parents, futurs parents mais aussi toutes les personnes en visite au sein de leurs établissements.
Lors d’une journée commune, le 26 novembre, des stands d’échanges autour de ce thème ont ainsi été tenu au sein de la majorité des maternités d’Auvergne.
Des outils crées par l’APPA, ont été utilisé et modelé pour permettre une information facilitée.
Le Réseau de Santé en Périnatalité d’Auvergne (RSPA), à l’initiative de cette journée, félicite toutes les équipes et les ambassadeurs qui se sont mobilisés. Une belle expérience à renouveler!
En mai 2022 nous partagions un article sur l’engagement en santé environnementale de plusieurs maternités, notamment via le projet « Ecomaternité » engagé en partenariat avec l’ARS Île-de-France. Il s’adresse aux 6 maternités du territoire nord parisien (Seine-Saint-Denis et nord Hauts-de-Seine) particulièrement impactées par les inégalités sociales et territoriales de santé, et exposées aux problématiques de santé environnementale, ainsi qu’à l’ensemble des 13 maternités de l’AP-HP et aux membres des 3 réseaux de périnatalité RSPP, PERINAT92, NEF.
Faisons un point sur l’avancée au sein des maternités du projet.
Plusieurs projets ont été menés depuis le lancement du programme en 2021, en voici quelques exemples :
La formation des personnels, dont des formations Fees; ce projet se poursuit encore actuellement et des formations Fees sont programmées au cours de l’année 2025 pour les soignants des maternités de l’AP-HP.
Un diagnostic en santé environnementale et notamment des expositions chimiques dans les maternités, réalisé par Habitat-Santé-Environnement (HSEN).
Ces premiers piliers ont permis de former des groupes de travail inter-métiers qui se sont réunions à 4 occasions en 2024 afin de travailler ensemble à la création d’une Charte Ecomaternité (disponible sur ce lien)
Ainsi cette charte a été élaborée grâce à un travail collectif sur plusieurs mois entre soignants, responsables logistiques et des achats, équipes d’hygiène, référents travaux et représentants de tous les secteurs de l’hôpital; accompagné par l’association LabelVie.
Elle comporte huit champs d’application (exemples : formation des professionnels / repas et alimentation / produits d’hygiène et de soins) et propose trois objectifs principaux :
Mettre en lumière des initiatives concrètes possibles à mettre en œuvre dans les services de soin de l’hôpital ;
Tendre vers une sobriété chimique ;
Limiter les expositions des professionnels, des patients et des nouveau-nés aux perturbateurs endocriniens et polluants environnementaux.
9 maternités ont déjà signé la charte et se sont engagées pour les trois prochaines années. (Tenon, Trousseau et la Pitié-Salpêtrière, Lariboisière, Beaujon, Robert Debré, Montfermeil, Montreuil, Cash de Nanterre). Ci-dessous des photos des signatures dans les maternités de Beaujon, Robert Debré et la Pitié-Salpêtrière.
Le 9e épisode du podcast« L’environnement au cœur de ma santé », auquel Mélie Rousseau, responsable du pôle périnatalité et santé environnement à l’APPA a participé; a été publié la semaine dernière!
Ce podcast, animé par Vanessa Rougier, a pour but d’explorer avec l’aide d’invités, les solutions pratiques à mettre en œuvre au quotidien pour vivre mieux et en meilleure santé.
L’épisode « Que préconisent les professionnels de la périnatalité en santé environnement? » est proposé par la Mutualité Française Grand Est, en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé Grand Est, la Région Grand Est et la Dreal Grand Est dans le cadre du Plan régional santé environnement (PRSE). Il permet d’en apprendre davantage sur l’accompagnement des femmes enceintes et de leur famille, l’état de la science à ce sujet et les solutions pratiques à mettre en œuvre au quotidien pour préserver sa santé.