En mars dernier, l’Anses publiait un article à propos de la consommation d’isoflavones.
Ces molécules, auxquelles on s’expose principalement par les aliments à base de soja, sont connues pour avoir une activité hormonale oestrogénique. Elles peuvent ainsi être nocives (pour le système reproducteur notamment) lorsqu’elles sont consommées en quantité importante.
L’agence a défini des valeurs toxicologiques de référence (VTR) à partir d’effets toxiques affectant le système reproducteur, qu’elle a ensuite confrontées aux niveaux d’exposition alimentaire de la population française, calculés à partir des données recueillies dans différentes études menées par l’agence elle-même (InCA 3, EAT2 et EATi).
La conclusion est la suivante: « Il existe un risque de dépassement des VTR chez les consommateurs d’aliments à base de soja. Ainsi, 76 % des enfants de 3 à 5 ans consommant ces aliments dépassent la VTR, de même que 53 % des filles de 11 à 17 ans, 47 % des hommes de 18 ans et plus ainsi que des femmes de 18 à 50 ans ».
C’est ce qui conduit l’Anses à recommander de ne pas servir d’aliments à base de soja en restauration collective pour toutes les catégories d’âge, afin d’éviter une surconsommation.
Retrouvez l’ensemble de l’article en suivant ce lien : https://anses.fr/fr/content/eviter-les-isoflavones-dans-les-menus-des-restaurations-collectives
Vous pouvez également lire notre article sur les produits alimentaires dérivés du soja dans la rubrique Faq : https://www.projetfees.fr/phytooestrogenes-ou-les-trouve-t-on-et-faut-il-sen-mefier/
En mars également, l’Anses publiait aussi deux expertises sur les régimes végétariens.
La première sur les bénéfices et risques pour la santé associés à ces régimes. La deuxième proposant des repères alimentaires spécifiques pour les personnes qui suivent un régime végétarien, l’un des objectifs étant de limiter leur exposition aux contaminants.
Concernant les effets sur la santé, les travaux ont consisté à une revue systématique des publications scientifiques. L’agence conclue notamment, avec des niveaux de preuve faible que les régimes végétariens (comparé à un régime non végétarien) montrent :
- un risque plus faible de développer un diabète de type 2,
- un risque plus élevé d’hypospade.
Elle rapporte également que les études épidémiologiques nous apprennent que les végétariens ont un statut nutritionnel en fer, iode, vitamines B12 et D moins favorables que les non végétariens.
Lisez l’article complet de l’agence, et retrouvez ses repères alimentaires ici : https://www.anses.fr/fr/content/regimes-vegetariens-effets-sur-la-sante-et-reperes-alimentaires